MARX Karl ( résumé de son oeuvre)
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Marx, Karl
(1818-1883) Philosophe et économiste socialiste allemand, il fonda, avec Friedrich Engels, le socialisme scientifique
(marxisme) et fut à l'origine du communisme.
Il étudia le droit, l'histoire et la philosophie ; en 1842-43, il était rédacteur de la Gazette rhénane (Rheinische
Zeitung).
Il se détacha du cercle des jeunes hégéliens et se tourna vers le matérialisme.
En 1844, il éditait les
Annales franco-allemandes à Paris.
A la demande de la Ligue des Communistes, Marx et Engels rédigèrent le
Manifeste du parti communiste quatre ans plus tard.
Expulsé de Belgique pendant la révolution de 1848, Marx se
réfugia en Angleterre où il vécut jusqu'à la fin de ses jours.
Publication en 1867 du premier tome du Capital ; en 1871, de La guerre civile en France et en 1875, de la Critique
du Programme de Gotha.
Dans ces deux oeuvres, Marx développa entre autres la théorie de la dictature du
prolétariat servant à un remodelage révolutionnaire de la société.
A la mort de Marx, Engels publia les tomes 2 et 3
du Capital.
Marx reprit la méthode et la conception dialectique de la théorie de l'histoire de Hegel, et les transforma en un
matérialisme dialectique et en un matérialisme historique.
Marx défendit la thèse d'une évolution sociale déterminée
par les conditions et les forces économiques.
Du marxisme — mais non de Marx et de sa pensée — on pourrait dire que chacun croit en savoir assez que pour se
déclarer pour ou contre.
Mais, c'est du fait même du caractère militant de cette nouvelle vision du monde, que
chacun se sent comme obligé ou d'y adhérer, ou de la refuser, ou plus complexement, d'y souscrire tout en la
transformant, ou de la réfuter tout en en retenant quelque point de vue pertinent.
Comme, d'autre part, des leaders et des penseurs prétendent en assurer et en continuer l'héritage, que des millions
de militants en constituent les forces vives, que des régimes plus ou moins dictatoriaux ou totalitaires s'en
réclament, c'est dire que le marxisme est une question militante, idéologique, et surtout pas une question
académique ou philosophique au sens conventionnel de ce terme.
D'ailleurs, n'est-ce Marx lui-même qui disait :
Les philosophes n'ont fait qu'interpréter le monde de différentes manières, ce qui importe, c'est de le transformer.
Et pour ceux qu'une comparaison plus crue n'effarouche pas :
La philosophie est à l'étude du monde réel ce que l'onanisme est à l'amour sexuel.
Etant donné ce caractère complexe, ambigu et volontariste du marxisme (ou même plutôt des marxismes), ce n'est
pas de celui-ci qu'il sera question ici, mais plus modestement et plus « simplement » de Marx et de sa pensée, ou du
moins de ce qui peut en être dit en deux-trois pages sans que le ridicule ne nous tue.
Signalons toutefois qu'il nous sera difficile de séparer la pensée de Marx de celle d'Engels, son compagnon de pensée
et de lutte, puisqu'aussi bien L'idéologie allemande (1845-6; publiée seulement en 1933), La Sainte Famille (1845) et
Le manifeste du parti communiste (1848) seront le fruit de leur collaboration.
Et il semble que ce soit dans ces
ouvrages plus précisément qu'est fait usage du terme de matérialisme historique, comme exprimant l'essence de leur
nouveau matérialisme commun — opposé au «vieux» matérialisme abstrait —, comme usage aussi de la méthode
dialectique.
Ce ne sera que dans la pensée de Lénine et de ses « successeurs » que le matérialisme historique
apparaîtra comme cas particulier d'un matérialisme dialectique, unissant totalement une méthode (dialectique) à une
théorie (matérialiste).
Nous n'en dirons pas plus.
Marx naquit au sein d'une famille bourgeoise d'origine juive, mais assimilée et convertie au protestantisme (luthérien)
pour raison de convenance sociale plus que de foi.
Il devint docteur en philosophie en 1841 avec une thèse sur le
matérialisme antique, puis fut, en tant que journaliste, collaborateur de la «Gazette rhénane», interdite en 1843.
A vingt-sept ans, il se réfugie à Paris, où il fréquente les divers groupes socialistes et rencontre Engels.
Expulsé de
France en tant que révolutionnaire, il continue à Bruxelles ses études d'économie et d'histoire.
Expulsé de Bruxelles,
il repasse par Paris dans la France d'après la révolution de 48, puis se réfugie définitivement à Londres (1849) où il
poursuit, dans un isolement qu'aggravent misère et maladie — trois de ses enfants mourront dans un âge tendre
faute de soins médicaux et de bonne nourriture — ses travaux d'économie.
Un titre célèbre les résume : Le Capital (le livre I paraît en 1867, les livres II et III seront publiés par Engels après sa
mort).
Rappelons aussi qu'il fut à la tête de la 1re Internationale (Association Internationale des Travailleurs), fondée à
Londres en 1864.
Ses dernières années furent adoucies par un confort matériel dont il n'avait jamais joui
auparavant, et par des témoignages d'admiration, de respect, et de « soumission » dont sa nature ombrageuse et
vindicative était friande.
Rigide, discipliné, intransigeant, peu porté aux débats intimes, aux introspections et souffrances de l'«âme», il était
tout entier dévoué à la cause et plein d'abnégation pour elle.
Il incarne typiquement cette dureté révolutionnaire qui, s'il est vrai qu'elle «correspond» aux duretés mêmes de la
vie aliénée, exploitée et humiliée du prolétaire, n'en est pas moins porteuse, elle aussi, d'une dureté qui, animée de
bonne conscience (parce que prétendument rationnelle) peut s'avérer pire encore.
Gravement malade, fortement affecté par la mort de sa fidèle compagne (morte en 1881) et par la mort subite de sa
fille aînée et aimée (1883), il mourut assis dans le fauteuil de son bureau où il somnolait.
Le matérialisme historique.
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