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L’usage de la raison est-il une garantie contre l’illusion ?

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« VOCABULAIRE: USAGE: 1) Fait de se servir de quelque chose.

2) Manière dont on se sert habituellement d'une chose, d'un objet. 3) Habitude acquise; coutume; pratique dans un milieu déterminé. Illusion: Du latin illudere, « tromper, se jouer de ».

Il faut distinguer l'erreur de l'illusion : alors que l'erreur m'est toujours imputable, en ce qu'elle résulte de mon jugement, que je peux toujours corriger, l'illusion (par exemple une illusion des sens) est un effet de la rencontre entre mes organes et le réel, qui peut être expliquée, mais non dissipée. ERREUR Du latin errare, « errer ».

Affirmation fausse, c'est-à-dire en contradiction, soit avec les règles de la logique, soit avec les données de l'expérience. L'erreur est à distinguer de la faute, qui possède une connotation morale et ne concerne pas tant le jugement que l'action. Raison: Si ses déterminations exactes varient d'un philosophe à l'autre, tous reconnaissent la raison comme le propre de l'homme, et comme la faculté qui commande le langage, la pensée, la connaissance et la moralité.

Descartes l'assimile au « bon sens », c'est-à-dire à la faculté de juger. Kant distingue le versant théorique de la raison, qui a trait à la volonté de connaître, et le versant pratique, par lequel l'homme se soucie de son action et entend en lui l'appel du devoir moral. Sagesse Vertu tout à la fois théorique et pratique, dans la mesure où l'homme sage possède un savoir assuré susceptible de le guider dans la conduite de sa vie. Idéal d'art de vivre des philosophies antiques, que l'homme doit s'efforcer d'atteindre pour être heureux. Introduction Les termes du sujet sont conceptualisés, en vue de les problématiser, comme ceci : la raison est la faculté de juger, de distinguer le vrai et le bon.

Les principes de la raison sont le principe d'identité et le principe de causalité.

User de la raison, c'est donc relier entre elles les données sensibles ou les idées pour affirmer ou nier.

Le terme garantie peut s'entendre en deux sens, soit prémunir contre pour que l'on évite, soit empêcher qu'on reste victime de ce qu'on ne peut pas éviter.

L'illusion est étymologiquement le fait d'être joué, trompé.

Il faut distinguer l'illusion de l'erreur ; tandis que cette dernière peut être supprimée et remplacée par un jugement vrai, l'illusion persiste et demeure comme le montrent les illusions des sens ; mais il y a aussi des illusions attachées à l'usage de la raison. Le sujet sera traité en trois questions : L'homme peut t'il se libérer de l'illusion ? Dans quelle mesure et à quelles conditions est-ce possible ? Quel est le rôle de la raison ? Pour savoir si l'homme à la possibilité de se libérer de l'illusion, il faut d'abord faire la distinction entre illusion et erreur. En effet, l'erreur doit être soigneusement distinguée de la faute, qui engage plus nettement notre responsabilité que de l'illusion, qui elle n'est pas vaincue par le savoir.

L'erreur procède toujours de notre jugement : elle résulte, selon Descartes, d'un décalage permanent entre notre volonté, qui est infinie, et notre entendement, qui ne l'est pas. Nous nous trompons parce que nous outrepassons nos possibilités intellectuelles, par étourderie ou par vanité : l'erreur n'est donc qu'une privation de connaissance.

L'épistémologie contemporaine, au contraire, donne à l'erreur un tout autre statut, plus positif.

Bachelard, notamment, montre que les vérités scientifiques ne sont jamais que provisoires, qu'elles doivent constamment être remaniées et corrigées.

La connaissance scientifique ne peut pas faire l'économie de l'erreur. L'illusion, cependant, se distingue de l'erreur.

Descartes, par exemple, dans les Méditations, montre comment c'est par abus de langage que nous disons que les sens nous trompent.

L'erreur est le résultat d'un jugement, c'est à dire d'une activité de l'esprit.

Or les sens sont passifs et fournissent des informations qui, en elles-mêmes, ne sont ni vraies ni fausses.

Si donc nous nous trompons, c'est que nous conduisons mal notre jugement.

Un bâton plongé dans l'eau paraît effectivement brisé, mais si nous jugeons qu'il l'est, nous ne sommes victimes d'une illusion, mais responsable de notre erreur.

L'illusion peut bien, si nous n'y prenons garde, induire en erreur, mais elle n'est pas en elle-même une erreur.

D'ailleurs l'erreur, une fois rectifiée, disparaît, tandis que l'illusion, au contraire, persiste. L'illusion peut être expliquée, mais non dissipée.

C'est que les « illusions » des sens sont bien réelles, et obéissent à des lois d'organisation du champ perceptif tout aussi régulières que celles qui régissent notre perception dite « normale ».

La perception dans son ensemble, et sans en exclure les « illusions », constitue un premier niveau de connaissance qui peut être compris à partir de la science, mais non dépassé.

Simplement la science oblige à un décentrement, à l'abandon du point de vue subjectif que nous occupons.

La perception, quant à elle, nous renseigne davantage sur le sujet qui perçoit que sur l'objet perçu. Comme l'étymologie du mot le suggère (illusion vient du latin « illudere », qui signifie « tromper », « se jouer de »), l'illusion est une tromperie, c'est-à-dire à la fois une erreur et une mystification.

Dans l'illusion, nous serions victimes d'une puissance trompeuse impossible à vaincre, contrairement à l'erreur dont nous serions responsables et que. »

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