L'opposition du capital et du travail
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L'opposition du capital et du travail
Frappés par la misère de tous ces "déracinés" et cette "guerre du riche contre le pauvre", des
réformateurs cherchent des solutions pour apporter plus de justice dans la répartition des biens.
Divers
courants apparaissent qui prennent, vers 1830, le nom de socialistes.
Si le développement du machinisme multiplie la production des richesses, dans le même temps
les classes laborieuses paraissent plus misérables que jamais.
De ce paradoxe naît l'idée que la
société capitaliste est source de désordre et qu'il faut donc lutter contre elle.
Mais des questions se
posent alors : comment imaginer la société future ? Quel doit être le rôle de l'Etat ? Comment détruire
la société actuelle ? Diverses propositions sont faites que l'on regroupe en trois grandes tendances.
L'on trouve d'abord les socialistes utopistes avec Charles Fourier qui imaginent des phalanstères,
associations où chacun ferait le travail qui lui plaît.
Il y a ensuite les socialistes anarchistes avec
Proudhon qui manifestent une double hostilité : au capitalisme et à l'Etat.
Il y a enfin, à partir des
années 1840, ceux qui partagent les idées de Karl Marx sur la lutte des classes et la dictature du
prolétariat.
Comme le fait remarquer Yves Tyl dans sa préface au Tableau sur l'état physique et moral des
ouvriers (Villermé), si le problème politique essentiel était encore, sous le règne de Charles X (18241830), celui des relations entre la bourgeoisie et l'aristocratie foncière, l'opposition du capital et du
travail devient de plus en plus primordiale sous la Monarchie de Juillet (1830-1848).
C'est d'ailleurs
sous la Monarchie de Juillet, poursuit Maxime Leroy (Histoire des idées sociales en France), que le
mot peuple est accepté de plus en plus au sens de classes populaires ; que le mot socialisme, lancé
par Pierre Leroux en 1834, passe dans le langage courant ; que le mot prolétaire est utilisé par des
écrivains comme Lamartine ou Sand, par un économiste libéral tel que Sismondi ou par le socialiste
Buchez qui, en 1833, dans l'Introduction à la Science de l'histoire, décrit la réalité prolétarienne :
"presque dès le premier jour, il faut qu'ils vivent (entendons qu'ils travaillent pour vivre : travail des
enfants de 4 ans) : ils sont destinés à exister dans une seule pensée : celle d'éviter la faim ; attachés
au sol comme des polypes, là où ils viennent au monde, ils travaillent et meurent.".
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