L'objectivité de la science suppose-t-elle un déterminisme universel ?

« Comment démarrer votre dissertation et trouver le 1.

Ce sujet fait appel à des notions très classiques de votre cours sur les concepts de théorie et d'expérience, mais attention : on ne vous demande pas, dans un sujet de ce type, de développer le thème du déterminisme et de réfléchir sur lui de manière séparée et exclusive, mais de vous attacher avec précision au problème de l'objectivité dans la science en tant que lié à celui du déterminisme absolu.

Une fois de plus, traitez le sujet et rien que lui, c'est la règle d'or de la dissertation philosophique. 2.

Réfléchissez bien sur la notion de déterminisme universel qui postule que tout peut être prévu et que rien n'est incertain.

L'adjectif universel est la clef du problème posé par le sujet : si le déterminisme est universel, peut-il exister une liberté et une créativité humaine dont la science est une expression ? 3.

Le plan dialectique est suggéré par l'intitulé de la question et s'applique très bien ici : — Thèse : l'objectivité scientifique présuppose le déterminisme scientifique.

Ceci découle de l'analyse initiale des concepts d'objectivité scientifique et de déterminisme universel. — Antithèse : le déterminisme universel n'existe pas.

Il n'y a peut-être même pas de déterminisme.

Ceci résulte des recherches scientifiques modernes elles-mêmes. — Synthèse : l'univers est partiellement causal et partiellement ouvert, c'est-à-dire que la création libre y est possible. 4.

L'analyse des sens des termes, en particulier celui d'objectivité scientifique, sera le moyen privilégié de la discussion. Bibliographie. Gaston Bachelard, La formation de l'esprit scientifique (Vrin). Gaston Bachelard, L'activité rationaliste de la physique contemporaine (PUF). Gaston Bachelard.

Epistémologie.

Textes choisis (PUF). Karl Popper, La logique de la découverte scientifique (Payot).

Karl Popper, L'univers irrésolu (Hermann).

Robert Blanche, La science actuelle et le rationalisme (PUF). A.

Introduction 1.

Entendons-nous, de manière précise, sur le sens des mots.

La science désigne une connaissance discursive établissant les rapports nécessaires existant entre les phénomènes étudiés.

Quant à l'objectivité, elle représente une démarche rationalisant les faits au moyen de procédés généralement mathématiques, démarche répudiant progressivement les pensées naissant de la première observation (purement empirique et qualitative).

Le principe du déterminisme, quant à lui, désigne l'idée que tous les phénomènes de la nature se produisent selon des lois.

Mais l'intitulé du sujet est tout à fait précis, puisqu'il est question ici du déterminisme universel: ce dernier représente l'hypothèse selon laquelle la connaissance de l'état actuel de l'univers, des forces dont la nature est animée, jointe à celle des lois de la mécanique, permettrait de prévoir tous les états futurs.

Rien, dès lors, ne serait plus incertain. Le déterminisme universel (de Laplace) pose donc que tout est, en droit, prévisible. La réflexion scientifique objective est incontestablement liée à l'établissement de rapports nécessaires.

Mais il s'agit de savoir si nous devons faire le saut de la loi au sens scientifique du terme, loi requise par toute investigation scientifique, jusqu'au déterminisme absolu, c'est-à-dire ne comportant aucune restriction ni réserve.

Le déterminisme compris comme l'affirmation que tout est prévisible en droit est-il la présupposition nécessaire de toute démarche scientifique ? 2.

Mais cette question elle-même renvoie à un problème central, essentiel, celui de savoir si la science objective laisse place ou non à un « monde ouvert », c'est-à-dire à une créativité et à une responsabilité humaines.

Ainsi, audelà de toute épistémologie, c'est le moraliste qui est interpellé par la question posée. B.

Discussion 1.

L'objectivité de la science présuppose le déterminisme universel (thèse) Revenons sur la notion d'objectivité de la science.

Que signifie-t-elle exactement ? Dire que la science est « objective », c'est d'abord affirmer qu'elle obéit à une démarche de rationalisation et d'abstraction, qu'elle va du. »