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L'instruction est-il un remède à la délinquance ?

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Actuellement, la population carcérale en France est-elle plutôt composée de gens ayant un fort niveau d'études ? - Évidemment non. Si vous avez une statistique en tête, elle serait la bienvenue. L'auteur de ces lignes n'en a pas, mais il pense raisonnablement que personne ne contestera cette idée. D'ailleurs, si l'on parle si souvent (à la télévision par exemple) des détenus qui ont appris un métier pendant leur détention et qui ont ensuite réussi à se réinsérer dans la vie professionnelle, c'est bien parce que le lien entre manque d'instruction et délinquance est connu de tous. → Mais on évoque aussi très souvent le cas inverse de détenus qui à la fin de leur peine sont à nouveau livrés à eux-mêmes, qui ne retrouvent pas d'emploi et qui récidivent. → La question de la prévention.

« Préparation aux épreuves Composition sur un sujet d’actualité Études de cas Corrigé 2 1.

Analyse du sujet Le type du sujet Ce sujet est du type « commentaire de citation ».

Son auteur est un homme très connu (à propos : estil connu comme écrivain ou comme homme politique ?).

Quand a-t-il vécu ? Même si je ne le sais pas exactement, le sujet me dépanne en me précisant que c’est au XIXe siècle. → Mais pourquoi est-ce précisé ? Trois hypothèses sont possibles : 1.

Pour me tirer d’embarras au cas où je ne saurais pas quand a vécu Victor Hugo ? – C’est peu probable, car il fait partie des « Hommes illustres » de la République (enterré au Panthéon, etc.) que tout citoyen est censé connaître, et il est difficile d’imaginer qu’un Français ait fréquenté l’école jusqu’à dix-huit ans sans avoir entendu parler de l’auteur des Misérables. 2.

Pour que je parle de l’état du problème au XIXe siècle ? – C’est également peu probable car, dans ce cas, il s’agirait plutôt d’une dissertation sur l’histoire de la scolarisation, ou du système pénitentiaire, sur l’histoire de la société. 3.

Pour me signaler que cette formule n’est pas nouvelle, mais qu’elle n’est pas non plus très ancienne. Cela peut m’inviter à réfléchir dans une perspective évolutive.

Par exemple en me demandant ce que l’auteur avait en vue à l’époque (même si je n’ai qu’une connaissance schématique de la vie en France au siècle dernier), et si on pourrait poser le problème dans les mêmes termes actuellement : y a-t-il plutôt amélioration de la situation, ou dégradation ? – C’est sans doute la bonne explication. → La formule de Hugo a une forme syntaxique assez particulière.

Elle se présente comme un ordre (à l’impératif).

Mais il est clair qu’il ne donne pas d’ordre (encore que...

peut-être donne-t-il un conseil). Les deux membres de phrases se répondent d’une façon évidente, l’un étant le symétrique de l’autre : « ouvrez...

vous fermerez...

».

C’est du meilleur effet oratoire, car c’est le genre de formule que l’on retient facilement. → Dans quel genre de textes rencontre-t-on ce type de formules ? Dans des textes religieux, par exemple : « Rendez à César ce qui est à César, etc.

5 ».

Plus généralement dans des sentences, telles que « Calomniez et il en restera toujours quelque chose ». → Pourquoi Hugo l’a-t-il utilisée ? Sans doute pour lui donner une plus grande force persuasive.

Mais il faut être prudent avec ce genre de formulations car, même si on a l’impression de très bien comprendre ce qu’elles signifient, leur sens n’est pas toujours explicite.

C’est justement l’un des buts de la dissertation de dégager ce sens. Reformulation (recherche des mots-clés) Pour cela, il faut formuler la phrase avec d’autres mots.

Une méthode simple consiste à remplacer de proche en proche un terme par un autre.

Cela peut donner (les termes nouveaux à chaque étape sont indiquée en gras) : Si vous ouvrez des écoles, vous fermerez des prisons. Lorsqu’on ouvre une école, on ferme une prison. Il y aurait donc un lien de cause à effet entre les deux propositions.

→ Mais il n’y a a priori aucun rapport entre une école et une prison.

La décision d’ouvrir une école appartient à la commune ou au ministère de l’Éducation nationale, celle de fermer une prison appartient au ministère de la Justice.

Or, il est peu vraisemblable que les deux ministères se concertent sur ce sujet.

Nous avons donc affaire à autre chose qu’à l’école et à la prison proprement dites.

Les deux mots concrets (les deux lieux) sont utilisés pour désigner en fait deux notions : l’instruction et la délinquance.

La première est la conséquence du passage par l’école, la seconde est la cause du séjour en prison.

Il est clair que c’est de cela que Hugo voulait parler. 5.

Évangile de Matthieu, chapitre XXII, verset 21.. »

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