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▪ l'indifférence est-elle un principe pour la morale ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définitions ® Indifférence = 1Etat de neutralité affective, sans préférence, et pouvant aller jusqu'à l'absence de désir.

Si celle-ci est le résultat d'une ascèse, elle devient sagesse (apathie chez les stoïciens). 2Indétermination de la volonté. 3Dérivé : La liberté d'indifférence qui correspond à l'état de la volonté lorsqu'elle n'est pas portée vers un parti plutôt que vers un autre par le poids d'aucune raison.

C'est en ce sens qu'elle est le plus bas degré de la liberté.

Mais elle est aussi libre arbitre, c'est-à-dire faculté positive d'affirmer ou de nier, de se déterminer pour l'un ou l'autre contraire, bien plus de dire non même en présence des raisons les plus contraignantes. Descartes, Lettre au Père Mesland du 9 février 1645. Descartes, Méditations Métaphysiques, Méditation 4e . ® Immoral = 1Se dit d'un acte non conforme à la morale ou contraire à la loi morale.

Se distingue de « amoral » qui signifie étranger au domaine de la morale ou moralement neutre. 2Se dit d'une personne qui reconnaît les principes moraux mais les transgressent sciemment. ® Immoralisme = Doctrine qui rejette la morale établie et opère, avec une certaine provocation, un renversement des valeurs admises. 1Chez Platon : point de vue de Thrasymaque et Calliclès, qui considèrent la morale comme l'institution des faibles et réduisent la force au droit. Gorgias, 483 a - 483 e. 2Chez Nietzsche : doctrine rejetant la morale chrétienne à laquelle il oppose « l'individualisme aristocratique » et la volonté de puissances des maîtres. La volonté de puissance, t.

II, Livre III, § 391 et 408. 4Par extension, toute doctrine affirmant le droit pour chacun de poser ses propres valeurs. Jankélévitch, Le paradoxe de la morale. · Angles d'analyse ® L'indifférence se caractérise par le fait de ne pas être affecté, de n'éprouver aucun sentiment face à une situation ou une personne.

Ainsi, on peut dire d'une personne qu'elle nous laisse indifférent lorsqu'elle ne nous préoccupe pas, lorsqu'on éprouve rien pour elle, tout comme on peut être indifférent à la beauté d'un tableau par exemple. ® Mais cette indifférence dès lors qu'on le fait entrer dans un cadre moral n'est pas sans poser des problèmes majeurs : comment en effet être indifférent à la misère d'un homme ? Car l'enjeu du sujet se situe, en réalité, du point de vue de la définition morale de la relation à autrui. ® C'est bien évidemment ma conduite, envisagée d'un point de vue morale, en tant qu'elle se rapporte à d'autres hommes qui est ici le point de mire de la question.

Et l'indifférence (qui reste pour le moins indéterminé) porte en réalité surtout sur l'indifférence envers un individu pourtant humain.

C'est en ce sens qu'il paraît le plus judicieux d'établir un débat critique sur le terrain de la morale. ® L'absence de sentiment face à la tristesse (et aussi face à la joie) de quelqu'un, ou l'absence d'affection en général pour tout ce qui entoure un sujet, fait-il de lui un être pour autant immoral ? Problématique Quelle est la nature morale de l'indifférence ? L'indifférence, en tant qu'on la définit en un sens générique comme absence d'affection, est-elle systématiquement immorale, c'est-à-dire à la fois dépourvue de toute moralité, mais encore contraire à la morale ? Est-il légitime de situer l'indifférence dans un discours moral, ou, à l'inverse, ne relève-t-elle pas d'un « au-delà » de la moralité qui fait que tout jugement de valeur moral sur l'indifférence ne serait pas fonder en droit ? C'est donc bien la nature même de l'indifférence qui est ici mise à la question, mais aussi la portée d'un discours moral et son champ d'extension légitime. Plan I- L'indifférence est par nature immorale : notamment parce qu'elle est contre nature · Ne rien ressentir devant la misère d'autrui, misère que j'ai pourtant devant les yeux correspond, de fait, à un sentiment tout à fait immoral, et ce à travers deux dimensions :. »

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