L'imaginaire est-t-il un monde à part?

« Sujet philo : L’imaginaire est-il un monde à part ? Intro : Parler d’imaginaire, c’est parler d’imagination.

L’imaginaire est une faculté présente dans chaque être humain, lui permettant ainsi de se représenter tout ce qu’il désire à l’aide de son imagination. L’imagination est un travail de mise en sens de l’expérience, dans la mesure où elle est une exigence des modalités d’interprétation de l’histoire.

Les produits de l’imaginaire portent ainsi en eux cette mémoire vivante des expériences vécues. L’imaginaire réussit à nous faire penser qu’il existe un monde à part dédié à cet imaginaire, on parle alors de monde imaginaire qui selon les personnes peut varier dans sa représentation.

Ce monde imaginaire arrache le quotidien à sa trivialité en lui donnant une dimension extraordinaire seulement perceptible aux yeux de celui en train d’imaginer..

Cependant, il est difficile d’avoir une certitude exact du monde imaginaire car il n’existe pas de concepts plus vague et plus indéterminé que celui de monde.

Le terme de « monde » paraît englober la totalité ou la quasi totalité de ce qui est, c’est à dire que si quelque chose existe, il existe nécessairement au sein du monde.

Étymologiquement, ce terme vient de sa traduction du grec «cosmos» qui renvoi ainsi aux notions d’ordre, d’équilibre ou encore de beauté.

Un peu plus tard vient la science moderne qui remet alors en question cette image de l’univers, afin de redéfinir le monde, laissant place à l’imaginaire au sein de la caractérisation de monde. On en vient alors à se demander, De quelle manière l’imaginaire se différencie-t-il du réel jusqu’à remettre en question son existence au monde ? Dans un premier temps nous verrons les caractéristiques de l’imaginaire, puis nous relirons l’aspect de réalité avec l’imaginaire, pour terminer par expliquer les raisons nous montrant que l’imaginaire se trouve au sein du monde englobant. Il faut être d’accord sur le fait que tout ce qui provient de l’imaginaire existe dans une certaine mesure par exemple, une licorne est une entité qui existe mais uniquement dans une figure imaginaire. L’imaginaire correspond à la communication qui s’alimente du désir, c’est à dire que quand le désir de sens se tait au degré minimum de sa signification, l’imaginaire s’éteint, et là alors commence la réalité.

Prenons par exemple le rêve qui nous donne une illustration assez précise du déploiement de ce «langage de l’imaginaire».

Dans les rêves, les « restes diurnes »(=partie du récit d’un rêve) se rencontrent avec les « sommes d’impressions » déjà formées pour produire des images.

On remarque ainsi à l’aide du rêve, le rôle de l’imagination dans ce « processus d’intériorisation de l’extériorité ».

C’est alors dans l’épreuve originale d’un « corps explorateur » que l’imaginaire et le monde s’éprouve et se découvre.

En effet, cette toile de fond (c’est à dire l’imaginaire) fournit ainsi une surface à partir de laquelle s’expérimente le monde.

Le philosophe Gaston Bachelard nous montre comment le « monde s’imagine dans la rêverie humaine » en puisant sa force de l’expérience sensible: « imaginer, c’est hausser le réel d’un ton (…) Il faut que l’imagination prenne trop pour que la pensée ait assez » (1943).

Cette base empirique étant posée, on comprend que l’imaginaire doit être vu essentiellement comme un processus continu de transformation de l’expérience, et que le monde extérieur aide ainsi notre réalité intérieure à se construire. D’un autre côté, cet imaginaire ne peut constituer un monde en lui même car paradoxalement, dès lors où il n’y a plus de désignation, plus d’imaginaire et quand le réel devient saturé, la dépression survient, c’est là le paradoxe de l’imaginaire.

C’est que ce qui le produit peut aussi le détruire en un rien de temps. Lorsque que l’on parlons d’imaginaire, au premier abord, nous pensons directement à des choses fantastiques qui ne pourrait pas exister dans le monde réel, l’imaginaire serait alors caractérisé comme opposé à la réalité, créant ainsi deux univers bien différent. En revanche, la réalité peut être une source d’inspiration, elle peut même déboucher à la construction d’une nouvelle réalité.

L’imaginaire à ce titre est liée à l’inspiration et à la créativité, tout en se basant sur des aspects réels.

En ce sens, la réalité elle-même n’est pas figée et continue de suivre son cours. L’imaginaire est ainsi constitué par ce que les hommes font, par ce qu’ils construisent et élaborent, d’une manière détourné et composé de beaucoup de créativité, ce qui produit ainsi un aspect d’une réalité remise en doute de son appartenance au monde réel. Il faut toutefois insister davantage sur la valeur que nous accordons à cette réalité : pour Platon, la réalité est synonyme de « vérité » ; seul ce qui est réel est vrai.

Nier la réalité,.... »