L'idée d'une liberté absolue a t-elle un sens?
Publié le 12/02/2024
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«
L’idée d’une liberté absolue a-t-elle
un sens ?
Analyse des termes :
-liberté absolue : -sens commun : faire ce que l’on veut sans aucunes
contraintes.
(On entend peut-être dans cette formulation l’idée de license
plutôt que l’idée de liberté)
-autres sens : la liberté absolue désigne quelqu’un qui serait
capable d’être la cause
première de ses actions.
-liberté : l’idée de liberté, paradoxalement n’est pas
incompatible avec l’idée de contraintes, du moment que celles-ci œuvrent
rendre quelqu’un plus libre.
-avoir un sens : -sens commun : est-elle légitime, est ce qu’il est possible
d’imaginer cette liberté sans que cette idée soit contradictoire.
-sens moral : est-elle moralement légitime.
Problème : Est-ce que les hommes sont libres ?
Qu’est-ce que veut dire être libre ? La liberté suppose une
capité à faire des choix, nous avons donc un critère pour choisir ce qui est
bon de ce qui est mal.
Quel est ce critère ? C’est la liberté, pour choisir
n’importe quelles actions, nous devons nous demander si celle-ci nous
rendre plus libre.
C’est-à-dire se demander l’action que j’effectue me
permettra de faire plus de choses à l’avenir.
Intro : On se pense à première vue comme libre, du moins nous
n’arrêtons pas de l’affirmer.
En effet nous faisons constamment référence
à notre supposée liberté dans notre langage.
Nous passons notre temps à
séparer le sujet de l’action comme si nous étions responsables de ce que
nous faisions.
Par exemple nous disons, « je mange » ou « il mange »,
comme si nous avions eu le choix de manger mais qu’en est-il
réellement ? N’avons-nous pas en nous une faim qui nous pousse
nécessairement à manger.
En réalité n’est-ce pas plutôt la faim ou la
nature qui est la cause de cette action ? Comme disait Spinoza peut-être
« sommes-nous dans l’ignorance des causes qui précèdent nos actions ».
Nous croyons à juste titre que la « liberté absolue », « c’est faire ce que
l’on veut.
» Mais cette formule relève d’une grande complexité.
Pour agir il
faut un intérêt, une raison ; et pour être libre il faut être la cause
première de ses actions, c’est-à-dire qu’il n’y ait rien d’autre que nous qui
nous pousse à agir.
Pour agir il faut le vouloir, j’achète quelque chose car
j’ai le désir de le posséder.
Mais en réalité qui procède à l’achat, « moi »
ou le désir qui est en moi ? Sommes-nous réellement responsables de ce
que nous faisons ? Pour être libre, il nous faudrait un « intérêt
désintéressé ».
Nous remarquons aisément la difficulté de définir ce qu’est
un « intérêt désintéressé ».
L’enjeux de cette réflexion est multiple.
La
responsabilité des hommes est directement impliqué puisque celui qui ne
croit pas en la liberté ne peut blâmer quiconque pour quoique ce soit.
La
liberté rime avec la responsabilité, si la première n’existe pas alors la
deuxième non plus.
Mais ce sujet porte aussi sur le domaine d’exercions
de cette supposée liberté.
Reconnaitre la liberté ne suffit pas, il faut définir
ce qui nous rend libre de ce qui nous aliène, puisque celle-ci suppose un
choix.
Être libre ne signifie donc pas faire n’importe quoi.
Nous verrons
dans un premier temps pourquoi cette idée de liberté absolue est légitime.
Puis nous verrons selon un point de vue plus large que celle-ci relève en
réalité d’une illusion.
Enfin nous conclurons cette réflexion en rappelant
qu’en matière de liberté il n’existe pas de certitude.
Plan :
Partie1 : Oui la liberté absolue existe
1°) Nous avons un sentiment de liberté.
C’est la première étape pour
reconnaitre l’existence de cette supposée liberté.
En effet nous vivons de
tel sorte que nous faisons exister la liberté.
Exemple : Le langage est le
meilleur exemple de l’existence de la liberté.
Nous séparons le sujet de
l’action en supposant que celui-ci a toujours le choix d’agir ou de ne pas
agir.
Nous disons « Je cours » comme si nous étions l’auteur véritable de
l’action.
Cette séparation introduit un choix, qui est celui de la liberté.
Nous vivons comme si nous étions libres.
C’est bien notre différence la
plus fondamentale avec les animaux.
On ne blâme pas loup qui mange
une brebis, car il n’a pas le choix.
Cependant nous blâmons l’homme qui
frappe ses semblables car il possède le choix de ne pas le faire.
2°) Nous sommes libres en devenir.
Thèse de Sartre : « L’existentialisme
est un humanisme ».
« L’existence précède l’essence.
» Nous ne sommes
définis par rien, et chaque seconde qui passe est un choix conscient ou
inconscient que nous faisons.
L’essence c’est ce qui définit quelque chose
et son utilité.
Pour les objets, l’essence précède toujours l’existence.
C’està-dire que nous imaginons d’abord la forme et l’utilité de l’objet dans le
monde des idées.
Puis nous produisons cet objet dans l’existence.
L’existence de l’objet est donc définie par l’essence que lui ont donné les
hommes.
Exemple : C’est assez élémentaire mais l’utilité d’un aspirateur,
comme son nom l’indique, c’est d’aspirer.
Il faut bien notifier que cette
définition impose des limites à cet objet.
C’est-à-dire qu’à partir du
moment où l’aspirateur ne remplis plus sa fonction, il perd son essence, il
n’est plus aspirateur.
Le problème pour l’homme c’est justement qu’il n’a
pas de définition.
Il n’a pas d’essence, il n’est prédéfini pas rien.
Cela
signifie qu’il n’a pas de limite.
C’est pour cette raison que Jean Paul Sartre
dit que « L’existence précède l’essence ».
L’homme à l’inverse des objets
se définit à chaque instant de son existence.
C’est pour cela qu’il est
justement libre.
Il possède à chaque instant le choix de devenir ce qu’il
veut.
Peu importe l’importance des choix qui se succèdent, nous sommes
toujours responsables de ce que nous sommes.
Par exemple je peux
rester plusieurs heures assis sur un canapé inconsciemment, il n’empêche
que cela restera quand même un choix.
C’est pour cette raison que Jean
Paul Sartre ajoute dans son œuvre que « nous sommes condamné à être
libre ».
Nous ne pouvons pas échapper au fait que chaque instant est un
choix que....
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