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L'idée de justice ?

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« Vocabulaire: IDÉE: Parfois synonyme de représentation mentale, parfois de concept (idée générale et abstraite); dans le platonisme, et avec un I majuscule, les Idées sont les modèles des choses, existant en soi, que l'âme contemplait avant son incarnation.

Nous fabriquons les concepts, nous contemplons les Idées. Du grec idein, « voir ».

L'idée est ce par quoi la pensée unifie le réel.

La question de l'origine et de la nature des idées divise les philosophes.

Descartes soutient que nous avons en nous des idées innées, alors que Hume leur attribue une origine empirique. Il faut distinguer, chez Kant, l'idée du concept : l'idée, produite par la raison, est un principe d'unification du réel supérieur au concept, produit par l'entendement. Justice: a) Juste reconnaissance du mérite et des droits de chacun. b) Caractère de ce qui est conforme au droit positif (légal) ou au droit naturel (légitime). Chez Platon et Aristote, la justice est la vertu essentielle qui permet l'harmonie de l'homme avec lui-même et avec ses concitoyens. De façon plus moderne, la justice se confond tantôt avec l'idéal du droit naturel, tantôt, comme institution d'un État, avec le droit positif. Idée: Du grec idein, « voir ».

L'idée est ce par quoi la pensée unifie le réel.

La question de l'origine et de la nature des idées divise les philosophes.

Descartes soutient que nous avons en nous des idées innées, alors que Hume leur attribue une origine empirique. Il faut distinguer, chez Kant, l'idée du concept : l'idée, produite par la raison, est un principe d'unification du réel supérieur au concept, produit par l'entendement. 1.

La justice comme vertu Outre l'institution politique qui veille à l'application du droit, la justice peut être considérée comme une vertu, celle de l'individu qui respecte les droits d'autrui et accomplit ses devoirs propres. La justice est une vertu cardinale, comme le courage, la tempérance et la prudence, selon Platon.

Elle est même l'harmonie des trois autres.

En cela elle s'en distingue et leur est supérieure.

De plus, elle n'a trait qu'aux rapports avec autrui, alors que les trois autres vertus s'exercent aussi pour soi seul. En tant que vertu éthique (ethos = manière d'être), la justice est une disposition du sujet, c'est-à-dire un état habituel, stable, qui le fait agir, par choix délibéré, selon la droite règle.

Accomplir une action juste involontairement lui ôte en effet de sa valeur.

Au contraire, l'homme juste obéit à la règle avec une intention droite et de manière infaillible. Cette règle est la loi.

Or celle-ci, pour être juste, doit être édictée par la droite raison, c'est-à-dire la faculté qui, dans la nature de l'homme, lui permet de connaître le principe qui préside à un ordre juste.

L'homme seul est en effet capable d'accéder à l'idée d'ordre. Mais comment décider que c'est la bonne et la seule ? 2.

Justice commutative et justice distributive Après Aristote (Éthique à Nicomaque, livre V), on divise traditionnellement la justice en justice commutative et justice distributive.

La justice commutative préside aux échanges et aux contrats, elle veille à l'égalité des choses échangées ; la justice distributive consiste, quant à elle, dans la répartition des biens et des honneurs en fonction des mérites de chacun.

La justice suppose l'égalité entre des particuliers, soit qu'elle la respecte, soit qu'elle la rétablisse (par exemple en redistribuant les richesses). La justice selon Aristote. S'il y a lieu de distinguer les vertus morales et les vertus intellectuelles (ou dianoétiques, de discernement), la justice s'apparente aux premières (la vertu éthique et la justice supposent même disposition) et aux secondes (un acte de l'intelligence intervient, qui évalue, rectifie, met en relation). Elle a trait à notre conduite envers les autres hommes.

On ne saurait être « juste » ou « injuste » envers soi-même (Éthique à Nicomaque, V, 15, 1138 a 26).

Comme l'a vu Platon, c'est la vertu toute entière. Mais en un sens plus spécial, c'est elle qui préside aux partages (justice « distributive ») ; c'est elle aussi qui redresse (justice « réparatrice ») ce qui a été faussé lorsqu'un tort a été causé ; enfin elle intervient pour régler les échanges et les transactions commerciales. La justice distributive préside à la répartition des charges, des biens et des honneurs dans la cité.

Elle ne procède pas selon l'égalité arithmétique, car elle tient compte des inégalités effectives de mérite.

Le juste, alors, est proportionnel aux services rendus et aux qualités manifestées par les membres de la communauté politique, à leur degré d e participation à la réalisation du bien commun (Éthique à Nicomaque, V, 5, 1130 b 30). En revanche la justice réparatrice ou corrective repose sur la stricte égalité.

O n n e demandera pas si l'homme qui a subi un préjudice est un misérable et s'il a été lésé par un homme de bien.

Ici, la justice doit procéder au rétablissement d'une égalité que le délit (vol, coup, meurtre) a rompue ; le jugement ne fait pas acception des personnes.

Il ne s'agit pas de considérer la qualité des parties, mais le délit. Or le code ne s'applique pas tout seul ; il faut, pour appliquer l'universalité de la loi à la singularité du cas, l'acte de juger, de rectifier (selon l'image implicite du droit) en tenant compte des circonstances, en appréciant.

Aussi, venir devant le juge, est-ce venir devant la justice vivante.

La peine prononcée a quelque chose d'une indemnité réparant autant que faire se peut l'échange injuste imposé à la victime. La justice dans les échanges économiques a quelque chose de la justesse.

On échange des choses utiles, des services.

L'échange peut-il tendre à la justice, quand les circonstances sont hétérogènes ? Comment rendre égaux des biens échangés qui diffèrent qualitativement ? Le cordonnier devra-t-il fournir au maçon une quantité de chaussures dont celui-ci n'aura pas l'usage en toute une vie ? La monnaie est instituée ; son nom le dit bien, nomisma signifie la « chose légale », mais aussi « ce qui assure le partage » (de némô, partager).

Elle a pour fonction d'assurer l'échange économique ; unité de mesure conventionnelle, elle n'est pas arbitraire : il faut que toutes choses soient évaluées pour que chacun, alors qu'il est encore en possession de ses produits, puisse échanger.

La monnaie permet de passer du troc (échange d'une marchandise contre une autre) à l'échange proprement économique.

Cette région ne constitue pas le plus haut de la vie humaine, mais sans échanges, il n'y a pas de vie sociale (ibid., V, 8).. »

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