Liberté et égalité sont-elles compatibles ?
Extrait du document
«
Ici on vous interroge sur la compatibilité entre liberté et égalité.
La liberté peut indiquer la possibilité de faire ce que
nous voulons, mais vous devez montrer en quoi la vie sociale, avec ses règles et ses codes, limite nécessairement la
liberté des individus pour que la liberté de chacun puisse s'accorder avec la liberté des autres (pensez aux lois
politique).
Il y a donc une limitation de la liberté au nom de l'égalité, c'est-à-dire de la volonté de ne pas laisser se
développer des rapports de subordination entre les individus ainsi que l'injustice.
Pour autant égalité ne veut pas
dire suppression des différences, et vous devez montrer qu'une société se maintient et reste vivante si la liberté
d'entreprise n'est pas supprimée, ce qui revient à encourager les différents talents.
Il faut donc que la liberté soit
limitée au nom de la paix et de la raison et que l'égalité soit assurée, sans pour autant abolir toutes les distinctions
entre les individus.
En tous cas, l'égalité des droits est primordiale.
[Il n'y a de liberté réelle et concrète que dans une société démocratique.
Il n'y a de démocratie que
lorsque tous les citoyens sont égaux devant la loi.
L'égalité est condition de possibilité de la liberté.]
Nous ne sommes libres que parce que nous sommes égaux
La devise «Liberté, Égalité, Fraternité» n'est pas qu'un slogan républicain.
C'est l'expression de l'indissociabilité
des trois notions, car je ne peux être libre qu'avec les autres.
Ma liberté s'arrête où commence celle d'autrui,
parce que celle d'autrui s'arrête où commence la mienne.
Ou mieux encore, ma liberté commence avec celle
de l'autre.
Il ne faut pas confondre égalité et identité
Une stricte identité entre les hommes serait incompatible avec la liberté puisqu'elle nous condamnerait à être
tous semblables.
Mais l'égalité, ce n'est pas cela.
Si autrui est mon égal, c'est précisément parce que nous
sommes tous deux libres.
Il n'y a aucune incompatibilité entre l'égalité de droit et la liberté qui nous différencie
les uns des autres.
Rousseau montre que la stricte égalité entre les citoyens garantit leur liberté et vice versa.
Rousseau affirme que « renoncer à sa liberté, c'est renoncer à sa qualité d'homme ».
Non seulement la liberté
est inaliénable, et nul ne peut vouloir être soumis à un autre, mais surtout les hommes s'associent pour
conserver leur liberté et se préserver des rapports de dépendance personnelle par l'égalité de tous.
Le problème de la création de l'Etat légitime peut donc s'énoncer ainsi : « Trouver une forme d'association qui
défende et protège de toute la force commune la personne et les biens de chaque associé, et par laquelle
chacun s'unissant à tous n'obéisse pourtant qu'à lui-même et reste aussi libre qu'auparavant.
»
Or, comment créer des lois et n'obéir à personne ? La réponse de Rousseau est apparemment simple : « Le
peuple soumis aux lois doit en être l'auteur.
»
Chaque individu promet d'obéir à la « volonté générale ».
La « volonté générale » est ce qu'il y a de commun
dans toutes les volontés.
Par exemple, au moment où un groupe d'individus veut s'associer, il existe en
chacun de ses futurs membres une volonté commune : créer cette association, quelles que soient par ailleurs
leurs volontés particulières et différentes, singulières.
En promettant d'obéir à la « volonté générale », je ne
promets en fait que d'obéir à moi-même, qu'à une partie de ma volonté, qui se trouve coïncider avec celle des
autres.
Sans doute, en obéissant à la « volonté générale », ne réaliserai-je pas toutes mes volontés, je ne
satisferai pas tous mes intérêts.
Mais je me réaliserai que ce que je veux, que mes intérêts.
En aucun cas je
ne serai soumis à la volonté d'un autre.
Bref, je resterai libre.
« Tant que les sujets ne sont soumis qu'à de telles conventions, ils n'obéissent à personne, mais seulement à
leur propre volonté.
»
En obéissant à la loi, qui n'est qu'une déclaration de la « volonté générale », je perds ma liberté naturelle de
faire tout ce que je veux ou plus précisément tout ce que je peux , étant donné la force des autres qui
peuvent s'opposer à mes projets.
Mais je gagne précisément une liberté politique, qui me permet à la fois de
n'obéir qu'à moi-même (puisque je peux me considérer comme l'auteur de la volonté générale, qui est une
partie de MA volonté), et ne pas subir la volonté d'un autre (plus fort, plus rusé, plus riche).
[L'égalité ne peut être imposée que par la contrainte de la loi.
L'égalité nie donc la liberté naturelle.]
Liberté et égalité sont incompatibles dans la nature
Le droit «naturel», c'est le droit du plus fort («naturellement», les gros poisson mangent les petits).
Proclamer
l'égalité de tous les hommes, c'est brimer les hommes supérieurs au profit des plus faibles..
»
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