L'humanité s'oriente-t-elle vers une organisation internationale groupant tous les peuples ?

« SUJET : L'humanité s'oriente-t-elle vers une organisation internationale groupant tous les peuples ? Introduction.

— L'histoire nous montre la formation successive de groupements humains de plus en plus vastes.

Le mouvement qui a conduit de la tribu à la peuplade, et de la peuplade à la nation moderne, parait conduire à une société internationale organisée. 1e partie.

— Origines économiques et juridiques de cette organisation.

Elle semble devoir sortir des faits : A.

— Phénomènes économiques : moyens de transport rapprochant les peuples, échanges accrus (objets d'alimentation, matières premières, etc.) ; solidarité des Banques et des Bourses, etc. B.

— Phénomènes juridiques : les relations de fait aboutissent a des relations de droit; conventions internationales destinée! à l'établissement ou à l'entretien de moyens de communications internationales, établissant des signaux communs, des mesures communes, définissant un droit international privé. 2e partie.

— D'autres faits, d'ordre intellectuel et moral, orientent l'humanité dans le même sens : A.

— solidarité entre savants, la science ayant toujours été une oeuvre collective. B.

— solidarité dans la lutte contre certains fléaux sociaux; C.

— volonté de lutter contre la guerre en généralisant la solution de l'arbitrage international : Sully, Grotius, l'abbé de Saint-Plerre, Kant, proposent d'établir la paix perpétuelle par un rapprochement ou même un groupement de tous les Etats. 3e partie.

— La Société des Nations de 1919.

— En 1919, à l'issue de la première guerre mondiale, les vainqueurs ont créé une Société des Nations (S.

D.

N.) ou l'ONU de nos jours. A.

— La Société des Nations était un organisme comprenant un pouvoir exécutif (Conseil), un pouvoir législatif (Assemblée),un pouvoir judiciaire (Cour permanente de justice). B.

— On espérait que cette organisation serait un sérieux obstacle à la guerre. C.

— Mais la S.

D.

N.

souffrait de graves insuffisances : a) elle ne groupait pas tous les peuples ; b) elle rapprochait plutôt les gouvernements que les peuples, et apparaissait comme un instrument politique entre les mains des Etats européens victorieux ; c) elle maintenait le principe de la souveraineté absolue de chaque Etat, et n'interdisait pas tout recours à la guerre. D.

— En fait, la S.D.N.

n'a empêché ni l'attaque de la Chine par le Japon, ni la conquête de l'Éthiopie par l'Italie.

Elle n'a pas empêché en 1939 une nouvelle guerre mondiale. 4e partie.

— L'Organisation des Nations Unies de 1945. A.

— A la fin de la guerre de 1939-1945, les vainqueurs ont décidé de réaliser une nouvelle Société des Nations, plus virile et plus efficace, l'Organisation des Nations Unies (O.N.

U.). B.

— L'O.N.U.

confie le soin d'assurer la sécurité collective à quelques grandes puissances, les Trois Grands ou les Cinq Grands. C.

— Le mécanisme adopté ne sera efficace que si le puissances dirigeantes sont sincèrement d'accord pour maintenir la paix en dépit des conflits qui peuvent les opposer les unes aux autres ou opposer leurs amis. D.

— Il importe que, dans chaque pays, les masses imposent à leurs gouvernants une politique de paix. Conclusion.

— L'humanité ne réussira à maintenir une organisation internationale groupant tous les peuples dans une commune sécurité que quand il y aura, dans tous les pays, un grand nombre d'hommes animés d'un esprit d'universelle réconciliation, d'universelle coopération, d'universelle fraternité.. »