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l'homme n'a-t-il que les droits que lui donne les lois de son pays ?

Extrait du document

« Analyse. Notre sujet nous met ici face à un homme en particulier : le citoyen.

En effet, cet homme qui obéit aux lois de son pays est le citoyen. Dans la considération des droits possibles connus à l'homme, nous avons ici une double distinction à faire, suggérée par l'énoncé : o Il y a des droits qui sont issus de la loi des pays.

Dans un tel cas, le droit est ce qui est conforme à la règle, à la loi.

Il s'agit alors de ce qui est exigible ou permis dans une communauté humaine.

Cette définition du droit attache délibérément cette notion à celle de l'état et de la loi. o Mais il peut y avoir, en plus, des droits hors société.

Ce sont les droits naturels.

Ces droits naturels sont ceux de l'homme par nature, pensé par els philosophes dans ce qu'ils sont avant même leur établissement en société. Notre sujet nous interpelle donc sur la valeur de ces droits dans la société civile.

En effet, sont ils encore valables une fois que la société à émis ses règles de vie ? Ou au contraire sont ils rendus obsolètes par les lois des états ? Le droit naturel doit être pris en compte dans notre analyse.

Nous ne pouvons que constater sa présence et déterminer, de là ; l'incidence qu'il peut avoir sur un droit plus conventionnel. Le droit, ensuite, qu'il soit naturel ou non, n'est pas la loi, même s'il y est lié.

Le droit est « une liberté de faire ou de ne pas faire, alors que la loi détermine et contraint dans un sens ou dans l'autre, de sorte que le droit et la loi différent autant que l'obligation et la liberté » (Hobbes). Ainsi, droit et loi sont fondamentalement différents.

Le droit trouve donc une dépendance face à la loi. Cependant, toujours en suivant Hobbes, nous devrons remarquer que les choses se renversent en termes de droit naturel.

Ce dernier est alors premier, avant la loi naturelle. Dans cette considération, nous devrons nous souvenir de ce qu'est alors le droit face à la loi et ce fait que le droit naturel peut, à tout moment, supplanter la loi. Problématisation. La vie en commun dans un pays est régie par un ensemble de règles : la loi.

C'est elle qui fixe les droits et devoirs de chaque citoyen.

Cependant, les droits de l'homme ne semblent pouvoir se limiter à la loi exclusive du pays dans lequel il vive.

Nous supposons des lois universelles, ou des droits universels.

Les philosophes ont, par ailleurs, développé l'idée de droits naturels, antérieur à toute loi.

Alors, comment comprendre les droits des hommes ? Tout d'abord, en quoi consistent ces droits de nature ? Ensuite, sont-ils toujours applicables dans une société civile ? Enfin, est-ce qu'un pays peut, à terme, donner à l'homme l'ensemble de ses droits ou restera-t-il encore des droits allant au-delà des lois des pays ? Proposition de plan. Que sont les droits de nature ? · les droits de nature sont les droits reconnus à l'homme avant toute vie en société.

Ils sont mis en avant comme étant antérieur aux lois de vie commune et inaliénables à tout homme. « Le droit de nature, que les écrivains politiques appellent communément jus naturale, est la liberté que chacun à d'user de sa propre puissance, comme il le veut lui-même pour la préservation de sa propre nature, autrement dit de sa propre vie et, par conséquent, de faire, selon son jugement et sa raison propres, tout ce qu'il concevra être le meilleur moyen adapté à cette fin.

» Hobbes, Léviathan. · Selon Hobbes donc, le droit naturel correspond à un droit de l'homme d'agir pour sa propre survie. · Ce droit apparaît comme relativement logique.

Cependant, on voit immédiatement qu'il peut aller à l'encontre des lois de vie en société : la vie d'un seul, soi-même, peut être préférable à celle de l'ensemble. · Le droit naturel s'avère donc ici comme premier, avant toute convention, avant toute constitution de pays.

Il ne se subordonne pas à la loi, puisqu'il se fonde sur le jugement propre de chacun. · Le droit naturel permet aussi de poser les bases d'une loi naturelle, propre à tous les hommes, hors même de toute condition politique. · Il y a donc, dans la notion de droit naturel, une autonomie de la raison face aux autorités traditionnelles.

On voit clairement une différence entre ce droit et la société civile. Que reste-t-il de ces droits dans la société ? · Pourtant, lorsque nous sommes constitués en société, nous tenons comme acquis l'obéissance. »

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