L'homme est-il raisonnable par nature ?

« Définition des termes du sujet: RAISONNABLE: 1) Doué de raison.

2) Qui est conforme au bon sens, qui n'outrepasse pas la mesure, la morale (une action raisonnable). HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ».

Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. SENS DU SUJET : Il s'agit de se demander si la raison est une faculté naturelle ou si elle s'acquiert, socialement ou au fur et à mesure de la constitution de 'expérience. Mais on ne peut répondre à la question qu'en réfléchissant au sens de :"être raisonnable". DÉLIMITATION DU SUJET : Il faut définir la raison et s'interroger sur le sens de l'expression "être raisonnable" : s'agit-il seulement de disposer naturellement de la raison, ou ne s'agit-il pas plutôt de l'exercer et d'en témoigner par sa conduite ? LES REFERENCES : Platon : Ménon Descartes : Discours de la méthode Rousseau : Discours sur l'inégalité AUTRE PROBLEMATIQUE : Si tous les hommes, comme il est manifeste, ne parlent pas et ne se conduisent pas raisonnablement, est-ce parce que la raison n'est pas une faculté naturelle ? DÉVELOPPEMENT Si tous les hommes, comme il est manifeste, ne se conduisent pas raisonnablement, est-ce parce que la raison n'est pas une faculté naturelle ? L'expression "être raisonnable" doit être étudiée.

Être raisonnable c'est disposer de la raison, mais c'est aussi s'en servir :Un discours ou une conduite ne sont raisonnables que s'ils montrent une évaluation calculée de la réalité, s'ils témoignent d'une certaine attention accordée aux avis critiques ou aux conseils, s'ils révèlent un souci de cohérence et d'efficacité dans la pensée ou dans les actes. C'est l'absence de tous ou de certains de ces critères qui fait la pensée "déraisonnable" de l'enfant ou du malade mental.

On peut également remarquer l'absence de certains de ces caractères dans la pensée de ceux que l'on a significativement appelés les "primitifs", pensée jugée plutôt "irrationnelle", car allant jusqu'à mettre à mal les principes fondamentaux de la logique (identité, non-contradiction, tiers exclu), qui forment comme le squelette de la raison : ... Principes logiques et principes rationnels. Parmi les principes de la raison, on peut distinguer les principes logiques et les principes rationnels.

Les logiques sont ceux qui commandent la mise en oeuvre de tout raisonnement déductif.

La pensée discursive a une cohérence interne, elle chemine, elle se déplace selon un ordre logique.

Les principes rationnels sont des principes d'intelligibilité du réel. Tous les raisonnements (ou du moins ceux d'entre eux qui sont reconnus logiquement valables) s'appuient sur des principes, qui, selon une célèbre formule de Leibniz, « sont nécessaires comme les muscles et les tendons le sont pour marcher quoiqu'on n'y pense point ». Ces principes ne figurent jamais explicitement dans nos raisonnements mais ils sous-tendent toutes les démarches. 1. a) Les principes logiques. Le principe d'identité. C'est d'abord le principe d'identité qui est à tel point fondamental et nécessaire (sans lui aucune pensée ne serait possible) que son énoncé déconcerte toujours un peu (tant il paraît aller de soi) : « Ce qui est, est ; A est A ».

Par exemple, lorsque le géomètre a défini le triangle et qu'il entreprend de déduire toutes les propriétés des triangles, il va de soi qu'il prend toujours le concept de triangle au sens où il l'a défini.

Le sens de ce concept reste identique dans tous les moments du raisonnement.

Sans cela notre pensée serait tout à fait incohérente.. »