l'homme est-il par nature un animal politique ?
Extrait du document
«
Tout homme est lié, plus ou moins étroitement, à la société de ses semblables.
Doit-on en conclure qu'il est « par
nature un animal politique », selon l'expression d'Aristote ?
1.
L'homme est par nature un animal social.
A.
L'homme est incapable de vivre seul : pour assurer la satisfaction de ses besoins vitaux, il a en effet besoin du
concours de ses semblables.
Il ne peut vivre en autarcie.
C'est pour cette raison qu'il édifie une société où les
échanges et la division du travail lui permettent de vivre.
B.
l'homme n'a pas besoin d'autrui seulement pour survivre.
Il est poussé vers lui naturellement.
Certes, cette
propension à entrer en société s'accompagne souvent d'une tendance contraire.
L'instinct de l'homme est une «
insociable sociabilité », comme la nomme Kant dans l'idée d'une histoire universelle au point de vue cosmopolitique.
L'homme est, par nécessité et par nature, un animal social et sociable.
Mais est-il pour autant un « animal politique
»?
2.
L'homme est politique par artifice et par convention.
A.
On peut, au contraire, estimer que l'expression recèle une profonde contradiction.
La politique est en effet du
domaine de la culture.
Les normes juridiques ou l'organisation de l'État sont en effet conventionnelles.
Elles varient
au gré de l'histoire et découlent de la volonté des hommes, mais pas de règles « édictées » par la nature.
B.
l'existence et l'organisation d'un ordre politique ne sont donc jamais naturelles.
Selon Rousseau, elles déforment la
nature de l'homme.
Pourtant, la condition politique est-elle inessentielle pour l'homme?
3.
L'homme, cet animal naturellement politique.
A.
Si l'homme n'est politique que par accident, il doit se tenir à l'écart des affaires publiques ou du moins les
considérer comme de peu d'importance.
Ce désintérêt pour la vie de la cité ne favorise-t-il pas, en fait, l'accession
au pouvoir de tyrans?
B.
Certes, les institutions politiques sont conventionnelles et variables, mais la volonté de construire un régime où le
pouvoir est exercé en commun et de façon légitime n'est-elle pas universelle et naturelle? C'est la thèse que défend
Aristote dans la Politique.
La vie dans la cité est naturelle à l'homme parce qu'elle seule permet, sous diverses
formes juridiques, l'accomplissement des dispositions naturelles de l'homme.
SECONDE CORRECTION: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-10496.html
Thème 143
Aristote: l'homme, animal politique
Avec Platon, qu'il critique cependant, Aristote est le fondateur de la pensée politique classique.
La nature politique
de l'homme ne fait pas de doute.
La question la plus débattue est celle du meilleur régime.
1.
Les fondements de la vie politique
A.
« L'homme est un animal politique »
Vivre en communauté est naturel* et nécessaire à l'homme.
Nécessaire à son existence, mais aussi à son bonheur.
L'homme ne s'associe pas avec d'autres seulement pour assurer sa survie, mais pour accomplir son essence.
L'individu est en effet un être inachevé, qui a pour fin et perfection la relation à autrui.
Si la famille et le village
existent en vue de la satisfaction de besoins élémentaires (alimentation, sécurité), ils sont subordonnés à la
communauté politique, la cité, dont la fin propre est le « bien vivre », le bonheur.
Celui-ci implique la visée commune
d'un bien commun, dans une relation d'amitié réglée par la justice.
Là seulement se trouve la vraie liberté'.
Et c'est parce qu'il est un animal parlant que l'homme est un animal politique : alors que la « voix » des animaux.
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