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L'homme est-il l'être vivant le plus libre?

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« Introduction : Bien définir les termes du sujet : - « Homme » : le terme est très vague et n'invite pas à considérer l'être humain dans un domaine particulier comme celui de la politique (on aurait alors parlé de citoyen), mais plutôt de la manière la plus générale possible.

Il s'agit de regrouper tous les individus conscients. - « Etre vivant » : le terme "être" invite lui aussi à considérer le vivant sous son aspect le plus large possible (par exemple, il ne s'agit pas de le réduire à la biologie, sinon on aurait parlé d'organisme vivant).

L'être vivant est donc ce qui s'oppose aux choses physiques et aux objets artificiels, c'est un individu doué d'une autonomie relative à l'égard de son milieu.

Il possède des caractéristiques remarquables, comme l'autoréparation, l'invariance reproductive, l'organisation, la croissance, l'autoconservation... - « Le plus libre » : La liberté en son sens le plus courant est le pouvoir de se mouvoir sans contrainte, et d'agir sans nuire à autrui.

C'est pouvoir se déterminer rationnellement, sans y être obligé par une force extérieure.

Etre "le plus libre", c'est posséder la liberté au plus haut degré possible, agir selon la liberté dans toutes les situations possibles, c'est avoir une liberté supérieure à tous les autres vivants, supériorité qui est aussi bien qualitative que quantitative. Construction de la problématique. Le sujet pose la question de savoir s'il existe une hiérarchie dans la liberté chez les êtres vivants, et quelle place y tiendrait l'homme.

Tout semble mettre celui-ci en mauvaise place ; il est un être sociable, ce qui l'oblige à faire des compromis pour vivre en société, et il doit obéir aux lois morales et à celles de l'Etat dans lequel il vit. Cependant, il ne faut pas oublier que c'est par sa volonté et par sa liberté qu'il s'est créé lui-même ces contraintes. Se pose donc la question de savoir si l'homme s'est réellement infligé des règles nuisant à sa propre liberté – ce qui serait illogique, mais ferait des autres vivants des êtres plus libre que lui, ou si au contraire il reste libre malgré ces obligations, et de quelle manière. Plan : I/ Ce qu'il en est de la liberté animale : Selon le sens commun, être libre, c'est pouvoir agir selon son bon vouloir, sans contraintes, et sans limites. Dans ce cas, l'homme ne semble pas devoir être l'être le plus libre, puisqu'il doit se plier à des règles de convenance, des lois, dictées par l'Etat, la société, la morale, sa conscience ou sa raison.

Pour être totalement libre, il faudrait qu'il n'existe aucune règle, et que l'homme puisse agir comme bon lui semble, à l'instar des animaux. ● Il s'agit cependant de vérifier si, en agissant selon leurs désirs, les animaux sont réellement libres.

Ils obéissent à leur instinct, aux lois naturelles, et n'agissent pas par volonté : ils sont esclaves de leur sensibilité.

Cf.

Kant Critique de la raison pratique et Fondements de la métaphysique des moeurs.

Lorsque la volonté – causalité des êtres vivants rationnels, ce qui nous pousse à agir – se détache des lois naturelles, et qu'elle se détermine elle-même, elle est liberté.

Or, le seul être capable de se détacher du monde sensible pour n'avoir affaire qu'à lui-même est l'homme, parce qu'il est doué de raison –il est à la fois un être sensible et intelligible. ● L'homme peut donc guider sa volonté indépendamment du monde extérieur : de ce fait, le principe déterminant de sa volonté ne doit pas être la matière de la loi, mais sa forme, qui est donnée par la raison – universelle et a priori.

Agir librement, c'est donc agir conformément à la raison, et donc agir selon les lois morales. ● De par sa constitution, l'homme est le seul qui puisse potentiellement être libre, c'est-à-dire qu'il est le seul à pouvoir agir en choisissant ses actes, et non pas en obéissant aveuglément à son instinct. Reste maintenant à savoir comment il peut réellement être libre, c'est-à-dire commet sa liberté se manifeste dans le monde réel. II/ Les lois garantissent la liberté : Si tous les individus sont capables d'être libre, et donc de vivre selon les lois de la raison, cela ne signifie pas qu'ils y soient tous disposés. ● Si l'homme est libre de choisir d'agir selon son coté sensible, et si cela ne pose pas de problème quand il vit seul et isolé, il n'en va pas de même lorsqu'il vit en société.

Son affirmation individuelle contredit la conservation de la liberté de chacun, et l'anéantit : l'exercice sans limites de la liberté de tous, gêne la liberté de chacun.

Si les hommes ne peuvent pas agir par devoir, il faudrait qu'ils soient obligés d'agir conformément au devoir pour que la liberté soit viable ; c'est ce que permettent les lois. ● Cf.

Rousseau Le contrat social, il s'agit de " trouver une forme d'association par laquelle chacun. »

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