L'homme est-il fait pour vivre en société ?
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«
Termes du sujet:
HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens («
homme sage »).
• Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique
».
Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature
l'aurait pourvu du langage.
Société : association d'individus qui constitue le milieu où chacun s'intègre.
Toute espèce vivante est plus ou
moins sociale ; mais tandis que les sociétés animales sont naturelles et gouvernées par l'instinct, les sociétés
humaines, organisées selon des institutions mobiles, véhiculent une culture.
Nous ne nous posons plus aujourd'hui la question de l'origine de la société.
Nous naissons et vivons tous dans une
société particulière et la volonté de vivre seul sur une île déserte est devenu un mythe plus qu'une réelle possibilité.
La société se définit dans son sens premier comme un groupe d'individu entre lesquels il existe des rapports
organisés et des services réciproques.
Dans ce contexte, il existe des sociétés « naturelles » d'animaux.
Il existe
cependant un sens strictement humain : en effet, dans les sociétés humaines, ces échanges sont consolidés en
institutions, régies par des règles, lois et sanctions.
L'homme, quant à lui, désigne une espèce particulière dans la
nature, espèce qui se caractérise principalement par la conscience et la possession d'une raison.
Il s'agit ici de
savoir si la nature de l'homme est orientée vers la sociabilité.
L'expression « fait pour vivre » pose en effet la
question de la naturalité de la société.
La société est naturelle pour l'homme
- Comme le rappelle Aristote dans la Politique, il existe d'autres animaux grégaires qui vivent en groupe, troupeau et
fourmilière.
Certaines espèces animales vivent en groupes hiérarchisés et organisés en fonction des capacités
physiologiques de leur membre : penser aux sociétés des abeilles.
L'homme n'a donc pas inventé la société.
Il existe
dans les sociétés animales une hiérarchie très stricte et chaque individu « animal » a un rôle, une fonction bien
précise.
- Pour Aristote, l'homme est un "animal politique", c'est-à-dire qu'il est poussé
naturellement et de manière innée à être sociable.
Le rassemblement des
hommes dans le cadre d'une communauté politique s'inscrirait dans une
logique naturelle : La première des sociétés est bien sûr la famille et elle
répond à une nécessité d'ordre vital : se reproduire et subsister( « la
communauté constituée par la nature pour la satisfaction des besoins de
chaque jour »), le village comme rassemblement de plusieurs foyers, puis la
bourgade, puis la cité.
Pour le penseur antique, la loi de concentration et de
rassemblement ressemble de près à la croissance organique.
- Alain reprendra cet aspect de la société défendue par Aristote.
Pour lui, la
société n'est pas fondée sur un contrat artificiel, sinon elle serait menacée à
chaque crise ou trouble.
Selon lui, « la véritable société est fondée sur la
famille, sur l'amitié et sur les extensions de la famille.
»( Définitions).
On le
voit pour le penseur français la société ne peut fonctionner que si elle se
base sur des sentiments et des rapprochements naturels.
- Enfin, on peut dire que l'homme ne peut vivre qu'en société.
Chaque homme
a des besoins qu'il peut certes assouvir tout seul, mais de manière pénible et
insuffisante.
Ainsi, Kant affirme que les hommes ont un penchant qu'il les
porte à entrer en société, qu'ils portent en eux une sociabilité.
« L'homme à
une inclination à s'associer, parce que dans un tel état il se sent plus homme.
» , Les hommes ont une tendance
naturelle à s'associer parce que la réunion des hommes permet à chacun de se compléter et de se perfectionner.
De plus, la société permet à chacun d'assouvir ses besoins.
Je peux vendre mes compétences en échange j'obtiens
le produit des compétences de quelqu'un d'autre.
Par la division du travail, il est devenu nécessaire pour chacun de
pouvoir échanger le produit de son travail avec ce dont a besoin et qui est produit par mon voisin.
Rousseau, dans
une même veine, affirme que la société est avantageuse pour les hommes.
« Supposons dix hommes, dont chacun a
dix sortes de besoins.
Il faut que chacun, pour son nécessaire, s'applique à dix sortes de travaux[…] Formons une
société de dix hommes, et que chacun s'applique, pour lui seul et pour les neufs autres, au genre d'occupation qui
lui convient le mieux.
»( Emile ou l'éducation) Dès lors chacun aura plus facile et mieux ce qui lui faut pour assouvir
ses besoins en échangeant le fruit de son travail avec celui des autres.
L'homme est par nature insociable
- Pourtant, partout où s'élève une communauté humaine, existent des tensions, des affrontements.
Il suffit de
regarder autour de nous pour voir des guerres, des animosités.
L'homme semble tendre à lutter contre autrui.
Or,
dans une société, nous vivons quotidiennement avec les autres.
Kant parle ainsi d'une insociable sociabilité.
Selon le
philosophe allemand, l'homme porte en lui une tendance inverse à la sociabilité, un penchant à se séparer.
« Il
trouve en même temps en lui-même l'insociabilité qui fait qu'il veut tout régler à sa guise et s'attend surtout à.
»
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