L'homme est-il capable de rendre le monde meilleur ?
Extrait du document
«
[En tant qu'être doué de raison, l'homme peut transformer le monde qui l'entoure ainsi que sa propre
nature.
La civilisation, malgré toutes les erreurs qu'elle a pu commettre, est en progrès constant.]
Le mal n'est pas une fatalité
On doit à l'anglais John Sully, qui a fait paraître en 1877 un livre intitulé Pessimism, a History and Criticism, le
terme de méliorisme.
Selon lui, l'homme a le pouvoir, non seulement d'atténuer le mal, mais également, de
concevoir des règles dont la vertu est de moraliser jusqu'à la perfection les relations humaines.
L'homme peut améliorer sa propre nature
Science et technique ont permis à l'homme de transformer la nature afin de la rendre plus accueillante.
Concernant la nature humaine, morale et philosophie ont un pouvoir identique.
Ainsi que le pense Condorcet, il
n'y a «aucun terme au perfectionnement des facultés humaines (...), la perfectibilité de l'homme est
réellement indéfinie» (Esquisse d'un tableau historique des progrès de l'esprit humain).
Progrès et Histoire
Pour Kant, le mal doit tendre à disparaître au fur et à mesure que la
raison progresse.
L'homme, qui s'est tout d'abord affranchi du règne de
l'instinct, découvre petit à petit les règles de conduite qu'il doit
observer.
Toutefois, cette marche vers le bien n'est pas exempte de
nombreux tâtonnements et faux pas.
Les actes humains libres sont aussi des phénomènes déterminés de la
nature.
Le cours en est brouillé dans le détail, visible dans l'ensemble :
c'est un développement continu bien que lent.
Le progrès est moral.
Les progrès de l'histoire ne portent cependant pas sur la moralité de la
volonté (dans l'intimité de la conscience), mais sur la moralité du
comportement (extérieurement conforme à ce qu'il faut faire) : c'est
donc bien vers une société où les lois seraient parfaites et parfaitement
respectées, et non une communauté angélique, que l'histoire
s'achemine.
Si le cours de l'histoire est rationnel, donc prévisible, il y a trois cas
possibles : ou bien l'histoire est en perpétuelle régression, ou bien elle
est en perpétuelle progression, ou bien elle est en perpétuelle
stagnation, perdant toujours les progrès qu'elle gagne (histoire
cyclique).
Il semble que l'histoire est en progrès continu vers une
société juridique parfaite, sans pouvoir accomplir le saut final dans une
société morale parfaite.
Cependant, rien ne prouve qu'un progrès est perpétuel : l'expérience des hommes ne nous permet pas de
savoir s'ils feront toujours bon usage de leur liberté, puisqu'ils sont précisément libres.
Il faut donc chercher
un signe historique qui indique que le progrès est inévitable.
L'intérêt désintéressé que chacun montre pour les grands événements publics témoigne de ce que nous ne
sommes pas enfermés dans l'intérêt particulier, mais que nous nous soucions aussi du bien de l'espèce en
général.
Le sentiment d'où l'homme des Lumières tire sa certitude du progrès du genre humain, c'est
l'enthousiasme, jubilation pour la réalisation d'un idéal de droit auquel on n'a pas immédiatement et
individuellement intérêt.
[Les défauts des hommes d'hier et d'aujourd'hui sont les mêmes.
On ne constate aucun progrès moral.
Les événements qui ont marqué le XXe siècle semblent faire état d'un progrès dans l'immoralité.].
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- « Il n'y a rien de mieux au monde qu'une vie d'honnête homme; il n'y a rien de meilleur que le pain cuit des devoirs quotidiens. » Que pensez-vous de cette pensée formulée par Charles Péguy dans ses Cahiers de la quinzaine (VIIIe cahier, 7e série, p. 28)
- Texte 1 : « Homme est tu capable d’être juste ? »
- RoussEAu: «Si la loi naturelle n'était écrite que dans la raison humaine, elle serait peu capable de diriger la plupart de nos actions, mais elle est encore gravée dans le coeur de l'homme en caractères ineffaçables...»
- Commentez cette pensée de SAINT-EXUPÉRY : « Être homme, c'est être responsable, c'est sentir en posant sa pierre que l'on contribue à bâtir le monde. ?
- L'homme est-il capable d'accéder a un savoir vrai sur lui-même ?