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L'homme a-t-il besoin d'une religion ?

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« Analyse du sujet : Homme : Aristote donnait deux définitions de l'homme : il est un « animal rationnel », il est inscrit dans le règne de la nature mais par la raison peut parvenir à s'en extraire épisodiquement ; il est également un « animal politique » : la nature lui a donnée la raison pour lui permettre de s'entendre avec ses semblables, et de penser le Bien. La religion : La religion se définit en deux sens : elle est un ensemble de croyances et de pratiques qui lie, premièrement, chaque croyant à Dieu (monothéisme), et deuxièmement, lie les croyants entre eux au sein d'une communauté (Ex.

: religion Grecque).

On distingue deux modalités de la religion : la foi est la superstition.

La première repose sur un pari existentiel et pragmatique sur l'existence de dieu, la seconde tient pour vrai (sur le mode de l'opinion), l'association d'une pratique et d'un « effet », sans que pour autant la vérité de cette association soit démontrée. Besoin : Le besoin nous inscrit dans l'ordre de la nécessité naturelle.

La satisfaction du besoin est nécessaire quand celle du désir est contingente.

(J'ai besoin de manger, et je désir manger du ragoût.) On doit satisfaire le premier nécessairement, alors que le second peut rester sans réponse. Problématisation : Nous nous interrogeons sur un hypothétique besoin de religion chez l'homme ? L'homme a-t-il nécessairement besoin de religion ? Si la religion se définit avant tout comme un lien moral avec ses semblables, une conception du Bien commun idéalisée, alors ne semble-t-il pas que l'homme ne peut s'en passer ? Mais pour autant, la religion n'est pas uniquement une source et un fondement de la morale.

La religion est surtout un lien entre l'homme et Dieu.

Dans ce cas ne faudrait-il admettre que si l'homme trouve la source de sa réflexion morale hors des normes religieuses la religion ne signale plus un authentique besoin ? Dès lors ne sommes nous pas en droit de nous demander dans quelles conditions la religion est nécessaire ou non à l'homme ? C'est ce que nous tenterons de comprendre en dernier lieu. Proposition de plan : 1 .

La religion implique, en première analyse, un lien moral entre les hommes et constitue en tant que telle une communauté : en ce sens elle répond au besoin politique et moral de l'humanité. a) En instaurant et en reconnaissant le lien unique qui lie le croyant à dieu, la religion permet qu'en chaque croyants, le croyants voit un frère, un être dans lequel il se reconnaît lui-même, ou reconnaît en lui ce qui lui tient à coeur. b) Cette reconnaissance l'oblige à penser ses actions en rapport avec celles de son semblable, à prendre en compte dans son calcul utilitaire l'existence en dehors de lui d'un autre être aussi digne que lui de parvenir à ses fins supérieures et sacrées. c) La religion répond donc au besoin essentiel de l'homme – besoin qui lui vient de sa nature d'être politique – de s'entendre avec ses semblables plutôt que de les combattre, parce qu'il permet de reconnaître parmi les hommes la foi comme le Bien suprême. Problème : La notion de communauté que la religion met en place est une communauté limitée.

Elle n'englobe que la communauté des croyants.

Qu'en est-il des autres ? Les athées ou les infidèles, ne méritent-ils pas eux-aussi que l'on les considère comme nos semblables.

Cette notion même du semblable ne devrait-elle pas n'avoir de frontière que celle de l'espèce elle-même, celle de l'humanité ? Transition : La religion est-elle le seul moyen pour l'homme de reconnaître son semblable en chaque homme sans discrimination aucune ? 2 .

Mais d'autres réponses sont envisageables au problème politique : l'éthique, la réflexion morale peuvent fournir à l'homme les moyens de satisfaire son besoin essentielle de concorde. a) L'exercice de la raison permet à l'homme de connaître son devoir, de tirer les conséquences qui découlent de la considération de sa nature et de tenter de se conformer au bien. b) Les hommes sont libres, mais cette liberté ne se réduit pas à la liberté de la volonté, à la pure spontanéité.

La. »

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