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L'Homme a-t-il besoin du désir ?

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« Discussion : Pourquoi l'homme aurait-il besoin du désir alors que ce dernier est la principale source de son malheur et que selon Epicure il faudrait impérativement rompre avec lui dans le dessein d'être heureux ? De plus si l'on considère que l'unique fin des hommes est le bonheur alors tout objet qui viendrait interférer dans ce projet serait, loin d'être un besoin, un obstacle à éviter. Suggestion de plan : Première partie : penser le désir. Si l'on admet que les hommes ne sont pas maîtres de leurs désirs, ainsi penser le désir, serait une façon de contrôler cette part d'irrationalité chez les hommes.

Le désir est l'objet d'une volonté et la volonté est la plupart du temps incontrôlée et surtout irraisonnée, ainsi le désir se trouve plutôt à la source de désagréments.

Car un des principes du désir est de ne se laisser guider que par une envie impulsive et non raisonnable, par conséquent, s'il échappe à la raison, il ne peut pas agir sagement.

Le désir est donc souvent la voie de la perte.

Il semble donc nécessaire pour éviter que les désirs nous mènent vers de mauvaises fins, de les « penser ».

Il faut penser le désir de manière à pouvoir le maîtriser.

Car si l'on se laisse agir sous la puissance des désirs sans y prêter attention, et sans y réfléchir, c'est à ce point qu'ils deviennent nuisibles. C'est dans cette perspective qu'Épicure, dans la Lettre à Ménécée, établit une classification des désirs : les désirs vains et non naturels d'un côté, puis de l'autre les désirs nécessaires et naturels.

Il écrit qu'il faut impérativement se libérer de la première catégorie de désirs, qui ne peut conduire qu'à de la frustration.

Car on sait que l'homme est perpétuellement insatisfait et aussitôt un désir réalisé, un autre réapparaît.

Épicure, Sentences vaticanes : « Il ne faut pas gâter les choses présentes par le désir des absentes, mais réfléchir au fait que celles-là mêmes ont fait partie des choses souhaitables.

» Cela tend bien à prouver que les désirs de l'homme sont infinis et illimités.

Par conséquent si un homme se penche à réfléchir sur le désir, c'est pour rendre ce dernier raisonnable.

Et rendre quelque chose raisonnable, c'est vouloir en faire quelque chose de maîtrisable par le seul fait de la pensée. Épicure constate que le plaisir, recherché par tous, est l'élément essentiel de la vie heureuse.

Conforme à la nature humaine, il procure un critère parfait de tous les choix que nous avons à faire.

Il réside dans la sensation qui, nous mettant en rapport avec le monde, est la règle qui nous fait choisir ou exclure.

Ce bien est inné et personnel, puisque chacun est juge de ce qui lui convient : c'est de notre propre point de vue sensible que nous jugeons de ce qui est pour nous un plaisir ou une douleur.

Ainsi, nous ne recherchons pas les plaisirs qui engendrent de l'ennui, et l'on peut préférer endurer certaines douleurs si elles sont le moyen d'accéder à un plus grand plaisir.

L'épicurisme n'est pas une philosophie simpliste qui recherche le plaisir à tout prix et fuit la douleur ; elle repose sur un principe de détermination, qui est la sensation, critère complexe d'estimation des valeurs, puisqu'il aboutit à un paradoxe : "Nous en usons parfois avec le bien comme s'il était le mal, et avec le mal comme s'il était le bien", (Épicure). Deuxième partie : désir et volonté. Si l'on tient compte du fait que le désir est l'objet d'une volonté et que la volonté est pour la plupart du temps incontrôlée et surtout irraisonnée, le désir est à la source de désagréments.

Car un des principes du désir est de ne se laisser guider que par une envie impulsive et non raisonnable, par conséquent, s'il échappe à la raison, il ne peut pas agir sagement.

Le désir est souvent la voie de la perte.

"Quelle est la force par laquelle Don Juan séduit ? C'est celle du désir : l'énergie du désir sensuel.

Dans chaque femme il désire la féminité tout entière, et c'est en cela que se trouve la puissance, sensuellement idéalisante, avec laquelle il embellit et vainc sa proie en même temps." Kierkegaard, Ou-bien ...

ou-bien. Le cas de Don Juan est celui du désir sans cesse renouvelé et qui se porte toujours sur un nouvel objet sans comprendre nécessairement ce qui le détermine.. »

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