L'histoire jugera
Publié le 26/03/2022
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«
KHOLLE 2 PHILOSOPHIE
« L’histoire jugera »
HEGEL achève ses Principes de la philosophie du droit dans le paragraphe 340 par :
"l'histoire est le tribunal du monde".
Cette thèse, à laquelle le sujet se réfère
implicitement, fait corps avec la philosophie de l'histoire de HEGEL.
Le philosophe voit
dans l'histoire un progrès de la raison et de la liberté.
C'est-à-dire qu'il soutient que
les sociétés qui se succèdent dans l'histoire sont organisées de telle sorte qu'elles
parviennent de mieux en mieux à respecter la liberté.
On voit ici que c'est parce que
l'histoire respecte toujours plus la plus haute des valeurs (la liberté), qu'elle est en fait
tribunal du monde.
L’histoire est une notion particulière que l’on peut définir de plusieurs manières.
Elle
peut se caractériser par le récit des éléments vécus, mais elle peut également
représenter la connaissance de ces éléments passés, et instaure une chronologie et
une rationalité aux évènements, celle ci à un rapport direct avec les historiens.
L’histoire n’est pas une entité vivante, elle serait représentée par l’historien, qui a
pour but de relater et d’expliquer des évènements à partir de causes immanentes ou
de lois de l’histoire.
Dire que l’histoire jugera sous-entend que l’histoire a le pouvoir de critiquer, discerner,
porter un jugement de valeur sur quelque chose (bien/mal, vrai/faux, pertinent/pas,
…)
On peut souligner une contradiction avec « jugera » : l’histoire est en relation avec les
évènements passés, tandis que le verbe juger est au futur, ce qui pourrait signifier
que le passé a une influence sur l’avenir.
Est-il donc vrai que « l’histoire jugera »? L’historien, qui doit en apparence passer
outre sa culture, ses coutumes, et ses croyances personnelles, pour restituer les faits,
peut- il vraiment rester neutre face à l’histoire ? Ses croyances personnelles ne
déteignent- elles pas, malgré lui, sur ses écrits ? En d’autres mots, l’histoire n’est-elle
pas une interprétation personnelle de l’historien? Et finalement, dans certains cas,
n’est-il pas bon d’avoir le jugement d’un historien pour mieux nous éclairer sur les
faits ?
I.
Non : L’histoire comme science, qui se doit d’être neutre et impartiale
Au XIXème siècle, l’objectivité sera « un des chevaux de bataille » des historiens.
Mais déjà Fénelon, au début du XVIIIème siècle dans son Projet sur Traité sur
l’Histoire déclarait : « Le bon historien n’est d’aucun temps ni d’aucun pays, quoiqu’il
aime sa patrie, il ne la flatte jamais en rien ».
En ce sens, il serait faux de dire que
« l’histoire jugera », puisqu’elle se doit de retranscrire le passé avec la plus grande
objectivité.
A/ Histoire et mémoire
Dans un premier temps, il semble nécessaire d’exiger en histoire, comme en toute
autre connaissance, une impartialité et une objectivité totales.
En effet, on demande à
l'historien de nous donner, non son opinion sur tel événement, mais la connaissance la
plus objective possible de celui-ci.
On peut dès lors faire une distinction entre l’histoire
et la mémoire car ces deux mots, sont souvent mis en rapport voire confondus.
La.
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