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L'histoire est-elle notre culture ?

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Si l’histoire ne donne pas de leçon toute faite pour construire notre avenir, en un certain sens elle contribue pourtant à nous aider à trouver des solutions nouvelles à des problèmes nouveaux. C’est l’histoire comme culture.

Qu’est-ce que la culture en général? Ce qu’on désigne comme "culture personnelle", c’est un peu une "connaissance inutile". C’est-à-dire que certaines connaissances sont destinées à être immédiatement applicables, à transformer notre environnement. D’autres sont désignées comme inutiles, sans application concrète. En tant que l’histoire ne donne pas de leçons, elle semblerait entrer dans cette deuxième catégorie, et ce d’autant plus qu’elle ne s’intéresse qu’à ce qui n’est plus: elle serait la connaissance vaine par excellence.

Mais il faut remarquer que toute connaissance "produit" une certaine culture. Une connaissance n’est pas un savoir inerte, elle a des conséquences pour celui qui la porte, transforme sa sensibilité, sa vision du monde. On peut même dire qu’une connaissance (par exemple connaître les lois de l’attraction universelle) sans la culture qui va avec (ne pas savoir ce que ces lois veulent dire concrètement dans le monde qui nous entoure) est une connaissance morte, inutilisable. Comme si toute science requérait une culture comme son mode d’emploi...

« Si l'histoire ne donne pas de leçon toute faite pour construire notre avenir, en un certain sens elle contribue pourtant à nous aider à trouver des solutions nouvelles à des problèmes nouveaux.

C'est l'histoire comme culture. Qu'est-ce que la culture en général? Ce qu'on désigne comme "culture personnelle", c'est un peu une "connaissance inutile".

C'est-à-dire que certaines connaissances sont destinées à être immédiatement applicables, à transformer notre environnement.

D'autres sont désignées comme inutiles, sans application concrète.

En tant que l'histoire ne donne pas de leçons, elle semblerait entrer dans cette deuxième catégorie, et ce d'autant plus qu'elle ne s'intéresse qu'à ce qui n'est plus: elle serait la connaissance vaine par excellence. Mais il faut remarquer que toute connaissance "produit" une certaine culture.

Une connaissance n'est pas un savoir inerte, elle a des conséquences pour celui qui la porte, transforme sa sensibilité, sa vision du monde.

On peut même dire qu'une connaissance (par exemple connaître les lois de l'attraction universelle) sans la culture qui va avec (ne pas savoir ce que ces lois veulent dire concrètement dans le monde qui nous entoure) est une connaissance morte, inutilisable.

Comme si toute science requérait une culture comme son mode d'emploi... Plus généralement, on dit de la culture que c'est ce qui reste quand on a tout oublié.

Pourquoi cela? Parce que la culture n'est pas un savoir qu'on peut apprendre puis oublier.

Elle est plutôt le rapport vivant qu'on entretient avec le savoir.

C'est le savoir en tant que vécu, habité.

C'est ce par quoi je rends réellement miennes les connaissances que j'ai pu acquérir par ailleurs.

Par la culture, je rends réellement personnel ce que sais.

La culture, c'est lorsqu'on se fait soi-même. Et l'histoire est peut-être la culture par excellence.

On a même pu dire que l'histoire n'est rien d'autre que "la technique de notre culture": elle est ce par quoi on se donne un passé, on se construit une identité.

En tout cas elle occupe une place de choix.

Parce que tout ce que fait l'homme a nécessairement une dimension historique.

Etre cultivé dans un domaine précis, c'est toujours pouvoir dépasser l'actualité immédiate, mettre en rapport le présent avec son passé.

La culture permet ainsi de dépasser les standards d'une époque, éviter le piège qui consiste à toujours juger de tout selon notre propre époque, comme si elle était un absolu.

Par exemple, la culture historique nous permet de voir qu'il y a d'autres formes de société possibles, que celle-ci dans laquelle nous vivons n'est qu'une forme contingente et perfectible de société...

Elle nous libère donc de notre perspective étroite, dégage de nouveaux horizons. Conclusion: la valeur de l'histoire n'est donc pas tellement d'être une science, mais bel et bien d'être un vecteur de culture.

Elle permet à un homme singulier d'une époque donnée de se faire soi en élargissant son horizon.

Elle permet à chacun d'échapper à l'enfermement dans son propre présent!. »

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