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L'existence de l'inconscient est-elle compatible avec la liberté ?

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« L'inconscient est l'ensemble des phénomènes psychiques qui échappent à la conscience lorsque notamment une ou plusieurs personnes prennent des décisions sans réfléchir se qui qualifie cet être d'inconscient.

C'est pourquoi nous pouvons nous demander si « l'existence de l'inconscient est-elle compatible avec la liberté ? » Or, l'inconscient et la liberté sont opposés étant donner qu'il faut tout d'abord être conscient afin de pouvoir être libre.

L'inconscient nous empêche t-il d'être libres ? Sa connaissance peut-elle nous en libérer ? En quoi la prise de conscience des déterminations qui pèsent sur nous peut elle nous en libérer ? Pour commencer, on doit se demander ce que signifie l'inconscient.

L'inconscient désigne l'ensemble des phénomènes psychiques qui échappent à la conscience.

Selon Freud, l'inconscient est formé des désirs et des pulsions c'est à dire qu'il est formé des choix que l'on fait rapidement, même trop rapidement et qui justement sont pris sans réflexion.

Cependant quand à elle, la liberté est le droit d'exprimer librement sa pensée, d'aller où l'on veut et qu'en on veut.

Il est vrai que couramment, la liberté est conçut comme le pouvoir de réaliser toutes nos envies, nos désirs et ce sans limites mais toutefois sa conception courante, nous conduit dans se sens à une impasse car on ne peut pas confondre les mots « liberté » et « indépendance ».

De plus, la liberté ou nous pouvons même dire l'autonomie est un devoir pour l'homme.

L'inconscient peut être caractériser comme une absence de contrainte car les décisions sont prises au moment présent sans avoir eu le temps de pouvoir peser le pour et le contre de celle-ci. Cela conduit ainsi à une impasse car si chacun fait se qu'il lui plaît alors au sain des sociétés humaines cela donne lieu à un état anarchique et c'est alors l'inconscient de chacun qui décide.

C'est ce que soutient Rousseau dans Les lettres écrites de la montagnes : « Quand chacun fait ce qu'il lui plaît, on fait souvent ce qui déplaît à d'autres, et cela ne s'appelle pas un état libre ».

L'être humain n'est pas l'auteur de ses forces irrationnelles, alors le pouvoir de les réaliser n'est pas la liberté.

C'est ce que souligne Baruch Spinoza dans une Lettre à Mr.

Schuler : « où les hommes se croient libre car ils ont conscience de leur désir, mais non des causes réelles qui les détermines à agir ». Il affirme ici, que la liberté est intelligible, conçue par la raison, et qu'il faut comprendre, en raisonnant, ce qui nous détermine et non laisser l'inconscient nous diriger.

De même dans la Lettre à Mr.

Albert Jacquard : « La liberté est sans rapport avec la possibilité de faire n'importe quoi pour la seule raison que l'on a envie de le faire.

Cela est le caprice ».

Ce qui signifie que justement l'inconscient et la liberté sont opposés car l'inconscient est une action sans prise de conscience, sans réfléchir alors que la liberté est contrairement à ce que l'on croit couramment n'est pas le pouvoir de faire ce que l'on veut mais elle est le pouvoir de choisir et d'agir en toute connaissance de causes après justement un temps de réflexion.

Freud a mis en évidence qu'il faut distinguer chez l'homme la pensée consciente et la pensée inconsciente.

La pensée inconsciente provient des pulsions inconscientes alors que la pensée consciente procède de l'esprit qui est attentif à lui-même.

Pour comprendre le psychisme humain, il a introduit la métaphore de l'iceberg c'est à dire que la conscience renvoi à la partie visible de l'iceberg et l'inconscience à la partie invisible alors que la partie visible représente une partie infime par rapport à la partie invisible.

En effet, Freud souligne alors qu'une grande partie du psychisme humain provient de l'inconscient.

Pour lui, chez les êtres humains le rêve est considérer comme une communication avec les puissances surnaturelles, comme un désir.

Selon Freud, il existe trois instances psychiques, il y a le « ça » qui est l'inconscient et les pulsions sexuelles, il y a le « moi » qui est à moitié inconscient et il y a le « surmoi » qui est l'inconscient.

Comme le dit Jacques Lacan : « L'inconscient est structuré comme un langage ».

Il faut ainsi déchiffrer le langage se qui exige un travail sur soi qui est difficile et long car ceux qui sont inconscient ne peuvent pas s'en rendre compte sans une aide extérieure.

Toutefois, il en va de la liberté du sujet car pour l'homme elle renvoie à un processus de libération de tous les obstacles qui l'en empêche.

C'est alors son devoir de se connaître car en effet, les obstacles sont à la fois intérieur et extérieur et l'homme doit constamment se battre pour les surmontés et c'est d'ailleurs Freud qui reconnaît : « Elle est la seule lumière qui brille pour nous et nous éclaire dans les ténèbres de l'inconscient ».

Ce sont les faits inconscients, qui lorsqu'ils échappent à notre contrôle, à notre prévision, à notre compréhension sont nuisibles à la liberté, et donc à l'idée d'inconscient. Nous savons maintenant que l'inconscient et opposé à la liberté.

Cependant nous pouvons nous demander : Que faudrait-il faire pour être libre et ne plus être inconscient ? Faut-il se connaître pour pouvoir accéder à la liberté ? C'est ce que nous allons voir dans une seconde partie où la connaissance de soi est nécessaire, indispensable à la maîtrise de soi pour la liberté. Tout d'abord, nous devons nous demander se que signifie la connaissance de soi.

Elle désigne le fait de savoir que l'on existe et elle est le pouvoir de se penser non seulement en tant que sujet qui pense c'est à dire en tant que sujet rationnel et raisonnable qui est une certitude qu'à mis en évidence René Descartes dans ses livres : Le discours de la méthode et Les méditations métaphysiques où il écrit respectivement : « Ceux qui digèrent le mieux leurs pensées afin de les rendre claires et intelligibles peuvent toujours le mieux persuader de ce qu'ils proposent » et « La vérité étant la même chose avec l'être ».

Il a aussi le pouvoir de se penser en tant qu'être singulier, individualité, ayant une histoire et ayant reçu une éducation.

En effet, être conscient de soi, c'est être conscient de son identité, mais aussi c'est être conscient de sa liberté car notamment l'inconscient entrave la connaissance de soi et il faut justement y accéder pour pouvoir être libre et avoir la capacité de se reconnaître, de s'identifier comme un sujet autonome, capable de prendre les meilleures décisions c'est à dire être responsable.

Cela signifie que le sujet doit être semblable mais aussi différent des autres.

L'être humain, et c'est d'ailleurs ce qui le différencie des autres êtres vivants, a le pouvoir de se représenter lui-même, et le monde, de pouvoir faire retour sur lui-même afin de s'examiner intérieurement, comme le souligne justement Emmanuel Kant dans son livre Anthropologie du point de vue pragmatique: « Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment au-dessus de tous les autres êtres vivants sur la terre ».

Sa conscience de soi apparaît ainsi comme l'élément clé de notre être puisqu'elle nous permet d'avoir accès à celui-ci.

Elle s'oppose aux illusions, c'est à dire aux représentations imaginaires car elle permet de saisir la réalité de la personnalité et ainsi d'être lucide sur soi-même.

Dans cette. »

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