L'être humain en tant qu'individu existe-t-il depuis l'origine des temps ?
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L'être humain en tant qu'individu existe-t-il depuis l'origine des temps ?
Analyse du sujet :
Être Humain : L'être Humain est l'homme pris sous l'angle physiologique de l'étude médicale ou scientifique.
Il s'agit donc de
l'homme en tant qu'il doit être rapporté aux caractéristiques physiologiques qui caractérisent son espèce, il s'agit de considérer
l'homme comme fait biologique.
Individu : L'individu c'est comme nous l'apprend l'étymologie latine (individuo), ce qui ne peut se diviser sans se perdre soi
(traduction du grec (atomos) qui a donné atome en français).
L'individu c'est donc l'unité (comme l'atome est la plus petite unité
insécable, que l'on ne peut donc « désunir »).
Du point de vue biologique, l'individu c'est le spécimen, l'exemplaire unique qui
appartient, et représente donc pour le savant une espèce.
Du point de vue psychologique, l'individu prend un sens tout particulier
: il se définit avant tout comme subjectivité, libre parce que rationnelle et douée de conscience.
Du point de vue politique,
l'individu est fréquemment opposé à la société ou à l'état, c'est-à-dire à ses appartenances sociales et politiques et opposé aux
groupes communautaires qu'elles constituent.
Origine des Temps : Ce terme ambiguë définit semble-t-il l'interrogation selon un angle plus précis : la nature.
L'origine des
temps c'est le temps où l'homme se trouve encore dans un stricte rapport à sa nature, où, comme nous l'apprennent les livres
d'histoire, il est tout juste encore un animal doué de cet étrange outil qu'est la raison.
La question semble donc portée plus
précisément sur le rapport entre l'individualité comme fait psychologique et la nature de l'homme.
Problématisation :
Nous nous interrogeons sur l'être humain et sa détermination en individu.
L'être humain, en tant qu'individu, existe-t-il depuis
l'origine des temps ? Peut-on avec Rousseau postuler par exemple le primat naturel de la conscience morale sur la société ? Le
primat du sujet de conscience, de l'individu vertueux sur la société perverse et compromettante ? Si oui dès lors nous pourrions
considérer que l'individu, le bon sauvage est la condition de l'être humain depuis l'origine des temps.
Mais ne serait-ce poser la
superficialité de la société humaine, alors que comme nous le dit Aristote l'homme est un « animal politique » ? Cet individu définit
par son a-socialilté, ainsi isolé ne semble-t-il moral que parce qu'il est seul et d'ailleurs, pourra-t-il, seulement survivre sans le
secours de ses semblables ? Ne faudra-t-il pas dès lors poser le primat de la société, du groupe, sur l'individualité (C'est-à-dire
faire de l'individu une construction culturelle et psychologique) ? Mais alors comment expliquer que l'individu se constitue comme
fait psychologique au sein d'un groupe qui ne peut manquer de voir dans l'individu lui-même et dans la différence individuelle qu'il
manifeste, les remises en cause de sa cohésion et de son ordre même ? Si l'individualité se constitue contre la réduction de l'être
humain à ses appartenances culturelles comment envisager qu'il naisse au sein même du groupe qui lui est pourtant hostile ? Ne
faudrait-il alors postuler que la constitution politique du groupe n'a pour seul fonction du point de vue psychologique, que de
permettre non pas l'émergence, mais le mûrissement de l'individu déjà en germe dans l'être humain, non pas sa création ex-nihilo,
mais sa protection et sa conservation tant qu'il n'est pas lui même capable de se maîtriser, de se penser comme individu en face
de ses semblables ? C'est ce que nous essaierons de comprendre en dernier lieu.
Proposition de plan :
1 .
L'individu moral est la condition naturelle et essentielle de l'être humain.
a) L'observation des peuplades « non-civilisées », ou plutôt préservée de la civilisation, révèle que les comportements de ses
membres sont pacifiés naturellement semble-t-il.
Le « sauvage » est semble-t-il bon par nature.
Comment ne pas dès lors,
postuler en face de la société perverse, où les criminels rivalise d'imagination dans la barbarie, dresser avec Rousseau (ou
Thoreau, De la Désobéissance Civile) le portrait de l'homme « naturel », de ce bon sauvage qui a pour lui la vertu avant la
perversion de la société.
b) On pourrait alors faire découler de cette considération l'idée que la vertu est le don de la nature à l'individu humain, cadeau
qu'il fourvoie dans le commerce avec ses semblables.
Ne faudrait-il alors tenter de chercher le moyen de préserver, par
l'éducation par exemple, cette conscience morale innée, cette individualité morale naturelle de l'homme des vices et des tentations,
que la société, le groupe des hommes, lui offrent de sa naissance à sa mort.
Problème : Cet individu naturellement moral, n'est-il pas moral uniquement que parce qu'il est exclu de tout rapport avec ses
semblables ? En effet comment envisager une conduite vertueuse dans l'absence de tentation, de vice, de communauté morale
avec des semblables ? De plus cet individu isolé pourra-t-il seulement survivre sans le secours des siens ? L'être humain est d'une
constitution relativement fragile, abandonné dès sa naissance il est impossible qu'il survive seul, cet individu semble donc
incapable de moral et simplement de survivre.
Transition : Qu'en est-il si l'on postule le primat de la communauté politique sur l'individu ?.
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