Les sciences satisfont-elles notre désir de vérité ?
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Termes du sujet:
SCIENCE : Ensemble des connaissances portant sur le donné, permettant la prévision et l'action efficace.
Corps
de connaissances constituées, articulées par déduction logique et susceptibles d'être vérifiées par l'expérience.
DÉSIR : Tension vers un objet que l'on se représente comme source possible de satisfaction ou de plaisir.
Comme
objet, c'est ce à quoi nous aspirons; comme acte, c'est cette aspiration même.
Le désir se distingue de la volonté, qui n'est pas un simple mouvement mais une organisation réfléchie de moyens en
vue d'une fin.
Le désir peut aller sans ou contre la volonté (un désir, par exemple, que je sais interdit et que je ne
veux pas réaliser); la volonté peut aller sans le désir (la volonté d'ingurgiter un médicament quand, pourtant, je ne
le désire pas).
Finalement, on peut dire que vouloir, c'est désirer au point d'agir effectivement pour atteindre ce qu'on désire.
Ce
qu'on veut, c'est toujours ce qu'on fait, de même que ce qu'on fait, c'est toujours ce qu'on veut.
On peut
finalement considérer la volonté comme une espèce de désir, c'est-à-dire comme le désir dont la satisfaction
dépend de nous.
VÉRITÉ
La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité.
Elle se définit traditionnellement
comme l'adéquation entre le réel et le discours.
Qualité d'une proposition en accord avec son objet.
La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord
de l'esprit avec ses propres conventions.
La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements,
l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel.
On distinguera soigneusement la réalité qui
concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement.
Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux.
La vérité ou la fausseté
qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion.
La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du
jugement vrai.
POUR DÉMARRER
L'ensemble de toutes les connaissances de type discursif et rationnel, établissant des relations stables entre les
phénomènes étudiés, contente-t-il entièrement notre recherche dynamique d'une connaissance adéquate à la
réalité ? Ce sujet vous interroge sur les limites de la connaissance de type scientifique.
CONSEILS PRATIQUES
Attention : le sujet porte sur la pluralité des sciences et non pas sur la science, en général ; ne vous cantonnez pas
obligatoirement dans le champ des sciences exactes (mathématiques, physique, etc.).
Vous pouvez utiliser un plan
progressif, centré sur la notion de vérité, ou bien un plan dialectique, centré sur les limites que les sciences
imposent à la connaissance.
Faites bien ressortir l'enjeu de cette question en ce qui concerne notre culture
contemporaine.
BIBLIOGRAPHIE
BERGSON, Essai sur les données immédiates de la conscience, PUF.
C.
CHRÉTIEN, La science à l'oeuvre, Hatier.
E.
HUSSERL, La crise des sciences européennes et la phénoménologie transcendantale, NRF-Gallimard.
E.
MORIN, La méthode 1, Points-Seuil.
Introduction & Problématique
La science désigne la connaissance discursive, positive, établissant des relations ou lois causales entre les
phénomènes de la Nature.
Ces savoirs objectifs dépassant le niveau des opinions contentent-ils le désir de vérité de
l'homme ? Les savoirs objectifs contentent-ils son aspiration dynamique à une connaissance adéquate au réel ?
On peut légitimement se demander si ces connaissances objectives peuvent entièrement satisfaire le désir de vérité
d'un homme qui est essentiellement subjectivité.
Le désir de vérité implique que soit atteinte une satisfaction de
l'élément subjectif et affectif de chaque homme.
D'autre part, le désir de vérité suppose la possibilité de parvenir à
une vérité unitaire dépassant les diverses vérités éparpillées dans les sciences.
Qu'est-ce que désirer le vrai ? Ce
n'est pas seulement viser un certain nombre de réponses fragmentaires, c'est vouloir atteindre une réponse globale,
un sens profond et ultime de l'être.
D'où le problème: les sciences ne sont-elles pas en opposition avec l'aspiration
métaphysique et unitaire de la subjectivité ? Autrement dit, si la science laisse l'homme sur sa faim-fin (!), l'art, la
philosophie voire même la religion ne peuvent-ils pas satisfaire ce besoin métaphysique d'une subjectivité vivante et
désirante ?
Première partie: Les sciences satisfont notre désir de vérité.
En opérant un contrôle rigoureux sur tous les faits empiriques, la méthode expérimentale semble satisfaire notre
désir de vérité, notre aspiration à la compréhension.
Nous désirons le vrai, conçu comme adéquation avec le réel
pour échapper à l'angoisse d'un monde inconnu.
Nietzsche a bien souligné l'aspect psychologique de ce désir de
vérité..
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