Les sciences nous rendent-elles maîtres de notre destin ?

« Les sciences peuvent-elles nous rendre maître de notre destin ? Analyse du sujet : D'un point de vue conceptuel : «sciences» : La science est une méthode de connaissance dite rationnelle, c'est-à-dire qu'elle laisse le moins de place possible à la croyance.

Elle procède généralement selon la méthode suivante : observation, formulation d'hypothèses, vérification des hypothèses.

On peut toujours dire qu'une théorie (hypothèse vérifiée) est une sorte de croyance.

Mais ce qui intéresse la plupart des scientifiques n'est pas la certitude (comme celle que procure la foi), mais le caractère fonctionnel d'une hypothèse, autrement dit : cette explication fonctionne, elle permet de calculer et comprendre ces phénomènes, peut importe qu'elle soit vraie ou fausse.

Les sciences au pluriel désigne deux grands genres d'études scientifiques : les sciences «naturelles», qui étudient le monde hors de nous (physique, biologie, mécanique, etc...) et les «sciences humaines», qui étudient le fonctionnement interne de l'être humain (psychologie, sociologie, anthropologie, etc...). «peuvent» : Il s'agit pour une fois d'un pouvoir de fait (et non de droit), de savoir si la science changera oui ou non le destin, et non de se demander s'il est légitime qu'elle le fasse.

Autrement dit, ce sujet vous demande de prévoir l'avenir humain par la philosophie. «nous» : Désigne l'ensemble de l'espèce humaine. «maître» : C'est-à-dire décideur, seul responsable.

Le maître est une personne dont les choix ne sont pas soumis à la nécessité.

L'utilisation de ce mot n'est pas innocente et renvoie implicitement à l'expression de Descartes selon laquelle la science doit nous rendre «comme maître et possesseur de la nature». «destin» : Signifie le cours déterminé des choses, tel qu'on ne peut le changer.

On remarque que se rendre maître de son destin est une expression paradoxale, puisqu'elle implique déjà que l'on peut échapper à son destin. Savoir si cela est possible sera l'enjeu de ce sujet. Remarque : La science, en tant qu'ensemble de théories formées et validées par une communauté d'experts (les scientifiques), n'a aucun pouvoir direct sur nos existences.

Le terme qui est au centre de ce sujet, et dont le nom n'est pas prononcé, est l'application concrète de la science : la technique, c'est-à-dire tout ce que l'humain fabrique. Problématisation : Les O.G.M.

entraînent des polémiques car on ignore s'ils auront des effets secondaires indésirables sur ceux qui les consomment.

Ils sont pourtant le prolongement des sélections artificielles que nous infligeons aux vivants qui nous environnent depuis des millénaires : peu de nos chiens ressemblent encore aux loups qu'ils étaient, et nos légumes agricoles sont des monstres par rapport à leurs variétés sauvages.

Mais cela veut-il dire que la science nous rend apte à modifier le réel, jusqu'à affecter le cours de nos vies : Les sciences peuvent-elles nous rendre maître de notre destin ? Il faudrait pour cela que la science nous mette à l'abri de tout ce qui peut nous tuer ou contraindre naturellement : La science peut-elle contrôler la nature ? Cela suggère également que la science, à travers la technique, rend plus libre : Peut-on échapper à son destin ? Enfin, cet objectif implique que la science soit appliquée rationnellement, selon des objectifs rationnels ; mais peut-elle le supporter : Quelle est la portée de la science ? Plan suggéré : I – La science peut-elle nous permettre de contrôler la nature ? «Mais sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les. »