Les mathématiques sont-elles le modèle de toute vérité ?
Extrait du document
«
Définition des termes du sujet:
MODÈLE: Le terme recouvre des réalités et des utilisations différentes selon les disciplines dans lesquelles il
intervient.
Au sens courant, il est ce qu'on imite (modèle de comportement, de vêtement, etc.) ; au sens
scientifique, il est plutôt ce qui imite, ou évoque.
Il désigne alors la représentation simplifiée, qui recourt
fréquemment au symbolisme mathématique, des relations et des fonctions intervenant entre les éléments d'un
ensemble ou d'un système.
De ce point de vue, on peut affirmer que l'élaboration de modèles est devenue une
pratique présente dans toutes les disciplines scientifiques.
Au XXe siècle, la modélisation se déploie particulièrement
dans les recherches relevant du structuralisme.
Parce qu'il schématise, le modèle autorise une compréhension plus précise ou efficace.
Mais, dans la mesure où il
laisse de côté les qualités propres des éléments constituant l'ensemble auquel il correspond, il ne peut être
confondu avec la réalité.
MATHÉMATIQUE: ensemble des sciences hypothético-déductives ayant pour objet les nombres, les figures
géométriques, les structures algébriques et topologiques, les fonctions, le calcul intégral et le calcul des
probabilités.
Les mathématiques se distinguent des sciences naturelles par le fait que leurs objets sont a priori, cad
indépendants de l'expérience sensible.
VÉRITÉ
La vérité concerne l'ordre du discours, et il faut en cela la distinguer de la réalité.
Elle se définit traditionnellement
comme l'adéquation entre le réel et le discours.
Qualité d'une proposition en accord avec son objet.
La vérité formelle, en logique, en mathématiques c'est l'accord
de l'esprit avec ses propres conventions.
La vérité expérimentale c'est la non-contradiction de mes jugements,
l'accord et l'identification de mes énoncés à propos d'un donné matériel.
On distinguera soigneusement la réalité qui
concerne un objet (ce cahier, cette lampe sont réels) et la vérité qui est une valeur qui concerne un jugement.
Ainsi le jugement : « ce cahier est vert » est un jugement vrai ou bien un jugement faux.
La vérité ou la fausseté
qualifient donc non l'objet lui-même mais la valeur de mon assertion.
La philosophie, parce qu'elle recherche la vérité, pose le problème de ses conditions d'accès et des critères du
jugement vrai.
Problématique:
Les mathématiques ont pour caractère particulier de produire des vérités qui sont à la fois nécessaires et certaines.
Personne ne peut contester les énoncés "deux plus deux font quatre" et "la somme des angles d'un triangle est
égale à deux droits".
On comprend donc que les vérités mathématiques servent de modèle à toute recherche de la
vérité.
Pourtant n'est-ce pas perdre de vue la diversité des types de vérités ?
Première partie: les mathématiques sont le modèle des autres sciences.
A) Les différentes sciences visent à produire des énoncés vraies, certains et fermes.
Ces énoncés s'opposent aux
opinions du sens commun: celles-ci sont incertaines, et, même quand elles sont vraies, elles sont instables et
peuvent être remplacées par d'autres opinions.
B) Pourtant, nous ne sommes pas condamnés au royaume des opinions où les borgnes sont rois.
Les mathématiques
en sont la preuve: les énoncés mathématiques sont vraies, ils sont accompagnés de certitude, parce qu'ils peuvent
être démontrés, et ils sont fermes en raison de leur caractère certain.
C) Les autres n'ont pas les mêmes méthodes que les mathématiques: celles-ci ne sont pas empiriques mais reposent
sur des démonstrations a priori, tandis que les autres sciences partent des données expérimentales.
Néanmoins,
elles cherchent tout d'abord à produire des énoncés possédant les caractères précédents des vérités
mathématiques.
En outre, les vérités mathématiques sont déduites d'autres énoncés et, ultimement, des axiomes de
la théorie mathématique.
Les autres sciences cherchent également à imiter cette structure déductive,
caractéristique des vérités mathématiques, en se donnant une forme axiomatique, comme c'est le cas de la
physique.
Pourtant, bien des sciences ne peuvent en aucun cas posséder les caractères des vérités mathématiques et leur
structure déductive.
Deuxième partie: LES MATHÉMATIQUES COMME MODÈLE D'ENCHAîNEMENT DÉDUCTIF
Apodicticité de la démonstration mathématique..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Les vérités mathématiques constituent-elles le modèle de toute vérité ?
- La recherche de la vérité doit-elle prendre les mathématiques pour modèle ?
- Les mathématiques, modèle d'intelligibilité ?
- Mathématiques et Vérité ?
- La vérité mathématique est-elle le modèle de toute vérité ?