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Les lois sont-elles nécessairement justes ?

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« Analyse du sujet: La loi désigne ici la loi positive, c'est-à-dire la loi en application dans un état.

Elle se distingue de la loi naturelle, principes de justices qui, comme leur nom l'indique, sont des lois qui ne dépendent pas de tel ou tel état particulier. Ainsi entendue la loi a plusieurs caractéristiques. La loi est écrite, chaque citoyen peut et même doit la connaître.

Nul en effet n'est censé ignorer la loi. Les lois sont des règles auxquelles nous sommes obligés d'obéir et dont la désobéissance entraine une sanction.

Elles visent à réguler les rapports entre les hommes au sein d'une communauté politique.

Une force est donc instituée pour veiller à l'application des lois.

Les lois sont donc plus que de simple formules.

"Sans le sabre les lois ne sont que palabres" Le juste est une notion complexe et difficile, il caractérise certaines actions en ce qu'elles suscitent un sentiment de justice ou d'injustice.

Elle possède un certain nombre de défaut: Le juste n'est pas clairement formulé.

Même si l'on pense un sentiment naturel de justice, cela relève d'une intériorité. Le problème est aussi que l' acte injuste n'est pas nécessairement suivi d'une sanction. La loi est nécessaire à l'application de ce qui est juste, mais il faut constater qu'elle n'est pas nécessairement juste.

Ils se peut que la loi soit injuste. Problématisation: Le sujet nous invite à interroger les conditions de la loi juste.

La loi a pour fonction de faire régner le juste et de rendre celui-ci accessible par l'ensemble des individus d'une société politique.

Mais la loi dit-elle pour autant toujours le juste? Puisje avoir des conditions qui me garantissent de la justice d'une loi? Puis-je être assurer d'être juste en obéissant à la loi de mon pays ? 1.

La loi dit le juste. a) Il est très difficile de s'accorder sur le juste, et cela l'est d'autant plus pour une multitude d'individus.

Or, pour vivre ensemble, les individus ont besoin de règles communes qui sont connaissables par tous et donc clairement explicites.

La difficulté concernant un accord sur le juste est très ancienne, trouver la vérité du juste est une question classique en philosophie.

Aristote par exemple dans les politiques distingue la justice absolue des idées fausses que peuvent avoir certaines parties de la cité sur le juste.

Les riches pensent que le juste consiste en l'inégalité stricte et les pauvres en une égalité stricte.

Or, le juste pour Aristote se formule ainsi: à chacun selon son excellence (sa valeur ou son mérite).

La loi de la cité doit faire régner ce principe et susciter l'accord entre les deux groupes fondamentaux de la cité.

Elle fixe le juste. b) Cela signifie que les individus ne peuvent être toujours justes non pas seulement parce qu'ils seraient méchants mais parce qu'ils sont partiaux.

Leur vision de la justice ne prend pas toujours en compte le point de vue d'autrui.

Si on considère la société comme un ensemble d'individus, le risque est que sans la loi il y ait autant de visions du juste que de points de vue, et donc, d'individus. c) L'exemple le plus célèbre en philosophie politique ayant assimilé la loi au juste est sans aucun doute Hobbes.

Pour lui le juste n'existe pas sans la loi, et s'identifie au contenu de la loi.

Mais outre la réaction qu'un telle affirmation suscite, il faut comprendre que pour Hobbes, les individus sont essentiellement des êtres égoïstes et partiaux.

Ce qui ne veut pas dire qu'ils soient mauvais mais que, puisqu'ils sont ce qu'ils sont, le souverain dit le juste par la loi.

La loi est donc nécessaire car elle tient lieu d'impartialité.

Mais qu'est-ce qui l'empêche d'être la partialité du Prince? Si on refuse d'assimiler le juste à la seule loi, force est de constater par l'histoire que la loi peut être injuste. 2.La loi peut être injuste. a) L'histoire nous présente un grand nombre de lois qui ne disaient pas le juste.

Des lois ont pu être des moyens pour les puissants de servir leur propre intérêt en faisant croire à leurs sujets que ces lois visaient l'intérêt de tous.

En effet, je peux être abusé par ceux que cette loi privilégie sans que je perçois ses conséquences. b) La loi a, par ailleurs, était appréhendée par quelques philosophes, Marx mais aussi Rousseau avant lui, comme des moyens pour un ordre inégalitaire et. »

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