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Les lois nous asservissent-elles?

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« ANALYSE ET PROBLEMATISATION DU SUJET. § Le sujet invite d'emblée à mettre en rapport les notions de loi et d'asservissement ou soumission.

Le problème qui se pose est donc celui de savoir si l'application de la loi est toujours ressentie par le sujet comme une contrainte qui le soumet ou si la loi est compatible avec une forme de liberté. § Les lois sont des règles qui régissent une société, qui instaurent des codes de conduite afin de mettre de l'ordre au sein de la communauté.

La loi a donc de prime abord un lien fort avec la notion d'ordre. L'instauration et l'application des lois viendraient donc mettre fin à un état de désordre latent entre les hommes.

Comme instance créatrice d'ordre, la loi emble devoir nécessairement contraindre, puisque son but est de parvenir à mettre fin à un état de choses pour en instaurer un autre qui est son contraire.

La contrainte semble alors nécessaire pour inverser l'ordre des choses. § Cela présuppose que les hommes, avant toute loi sont dans un état de désordre, voire de conflit permanent, qui menace leur sécurité et auquel il apparaît alors nécessaire de mettre fin.

Mais les hommes n'ont-ils pas naturellement une conscience morale qui leur dicte, sous forme de loi, ce qu'il convient de faire ou non ? La loi de la conscience serait alors une loi naturelle à laquelle chacun obéirait naturellement.

Dans ce contexte, la loi étant consubstantielle à la conscience, elle apparaît comme compatible avec la liberté, la où la loi positive (établie par le droit dans une société) semble asservissante et donc contraire à la liberté, étant aux mains d'un pouvoir extérieur à chacun. § La loi, pour ne pas être source d'une soumission devrait alors associer à sa légalité une légitimité.

Les lois positives sont-elles nécessairement source de soumission et de contrainte, assurant la sécurité des hommes au détriment de leur liberté ? Faut –il alors na reconnaître comme loi que la conscience morale ? Mais cette conscience, en tant que particulière et subjective ne tend elle pas nécessairement vers un relativisme et n'est-elle pas par là arbitraire ? Dès lors, toute loi positive estelle contraire au bon sens de la conscience, se faisant alors contrainte et imposant une soumission des individus ou légalité, légitimité et moralité sont-elles compatibles, faisant des lois l'expression même de la liberté de l'homme ? PROPOSITION DE PLAN. I) L'état de nature et la nécessité des lois positives : la sécurité au détriment de la liberté. § La mise en place des communautés humaines semble nécessiter des lois pour les régir.

En effet, les lois, définies comme règles visant à ériger des codes de conduites, apparaissent alors comme le moyen pour ordonner la communauté des hommes.

Le but premier et principal des lois est alors de mettre de l'ordre au sein des relations humaines, ou plus précisément d'instaurer cet ordre, de le créer, dans la mesure où il ne semble pas être une donnée naturelle.

Dans le Léviathan, Hobbes décrit l'état de nature des hommes, c'est-à-dire leur état pré-politique, avant toute formation d'une communauté.

Cet état, état de liberté par excellence, est en réalité un état de guerre, dans la mesure où, chacun voulant se conserver et dominer l'autre, les conflits entre les hommes sont permanents.

L'état de nature est donc une lutte perpétuelle de chacun contre tous, un état de désordre constant où les passions seules animent les hommes, et notamment celle de la crainte. Chacun craint pour sa vie et cherche à tout prix à assurer sa sécurité.

La sortie de l'état de nature s'avère alors urgente et nécessaire et ce sont les lois qui sont nécessaires pour mettre fin à cet état.. »

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