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Les limites du langage ?

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« Termes du sujet: LIMITE (n.

f.) 1.

— Ce qui sépare deux portions d'espace ; par anal., ce qui borne une étendue, un temps, une fonction.

2.

— Extension extrême d'une étendue, d'une faculté, sans que pour autant on ait à concevoir quelque chose qui lui serve de borne ; en ce sens, KANT oppose limite à borne.

3.

— (Math.) Un nombre A est la limite d'une série croissante S, si, quel que soit ∑ aussi petit que l'on veut, il existe toujours un nombre B appartenant à s, tel que A - B < ∑. LANGAGE : 1) Faculté de parler ou d'utiliser une langue.

2) Tout système de signes, tout système signifiant, toute communication par signes (verbaux ou non verbaux).

Le langage désigne aussi la totalité des langues humaines. La prolifération du sens • Paradoxalement, une des limites du langage apparaît dans l'impossibilité de ne pas signifier.

Dans un célèbre sonnet, Mallarmé utilise pour les besoins de la rime un mot qu'il voudrait vide de sens : « ptyx ».

Au sein du poème entier, ce mot finit par se charger de multiples résonances qui suggèrent un sens.

Le langage fait sens de tout.

Il est même possible de parler pour dire qu'il est impossible de parler.

Le mot « indicible » est inclus dans le langage lui-même.

Nous sommes donc condamnés à faire sens. • C'est aussi pour cela que, si je prononce la phrase : « l'actuel roi de France est chauve », je peux croire avoir conféré l'être à l'actuel roi de France, puisque c'est ce dont je parle.

Bertrand Russell tente d'analyser un tel énoncé, pour montrer qu'il est faux et non qu'il n'a pas de sens, car sa forme logique profonde ne serait pas sa forme grammaticale apparente.

Il faut l'analyser ainsi : il existe un x tel que, pour tout y, y est actuellement roi de France si y est identique à x, et x est chauve.

L'actuel roi de France n'est plus le vrai sujet de la phrase.

La grammaire apparente du langage n'est pas à confondre avec la structure de la réalité.

Le sens n'est pas l'être. La séduction • On peut prendre l'exemple de l'expression « le droit du plus fort ».

Rousseau considère ce droit comme un galimatias, un pur non-sens : elle accole en effet deux termes antithétiques, la force et le droit, et seule la réflexion peut dissiper l'illusion qu'elle représenterait une quelconque réalité.

Son emploi a pourtant pu servir de justification à bien des pouvoirs.

Le langage impose donc une réflexion sur son bon usage, pour ne pas succomber à sa séduction.. »

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