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LES HOMMES ONT-ILS PEUR DE LA VERITE ?

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Déf. : la vérité : vérité d'un fait, (que s'est-il passé ?), qu'il s'agisse de notre histoire personnelle ou de l'Histoire de l'humanité ; vérité d'une affirmation (me dit-il la vérité ?), vérités scientifiques (quelle est la cause de tel phénomène ?), vérités métaphysiques (Dieu, l'origine de l'homme).Découvrir la vérité serait donc découvrir ce que les choses sont en elles-mêmes, retirer le voile qui les cache (vérité en grec se dit aléthéia : dévoilement), et accéder à une adéquation de la pensée et de la réalité, ou du moins, accéder à une pensée conforme à la raison. La vérité ainsi définie s'oppose à l'erreur (savoir qui se croit conforme à la réalité mais ne l'est pas) et à l'illusion (savoir qui se sait confusément non-conforme à la réalité, mais qui préfère en rester là, parce que la réalité, donc la vérité, est trop dure à supporter). Cette vérité est l'objet d'une quête permanente, que ce soit dans nos vies privées, ou dans le domaine scientifique. Toute l'histoire des sciences, notamment, a été de faire reculer l'erreur. Le sujet étonne donc : les hommes semblent être et avoir été de tous temps à la recherche de la vérité. En effet, c'est en sachant comment sont les choses que l'on peut avoir la conduite la plus adéquate, car on agit toujours conformément à ce que l'on croit être vrai. Ainsi, c'est en connaissant par ex la vérité d'une maladie (ses causes, sa nature) qu'on peut la soigner. On ne peut avoir de prise sur le réel que si on en connaît la vérité. 
Ms dans notre vie courante, la vérité peut représenter un danger pour notre équilibre personnel, un danger qui justifie qu'on en ait peur. Il y a des choses que l'on préfèrerait ne pas savoir pour ne pas souffrir (que notre conjoint nous trompe par ex ; ou que Dieu n'existe pas et que notre existence est absurde). Cette peur peut entraîner le rejet de la vérité, et la préférence non pour l'erreur, mais pour l'illusion qui réconforte. - Deux terrains sont donc mis en relation par le sujet : le terrain émotionnel (la peur d'une vérité qui déstabilise) et le terrain rationnel (la vérité scientifique est une recherche qui ne s'occupe pas d'affects). Théoriquement, ces deux terrains devraient être séparés. On peut très bien avoir peur de la vérité, mais la raison doit prendre le dessus. L'homme est composé d'une âme et d'un corps, il est un composé de raison (qui exige la vérité) et d'émotions (qui préfèrent le principe de plaisir - cf. Freud). Ainsi, celui qui ne parvient pas à faire prédominer la raison sur les passions bascule dans la catégorie des fanatiques (celui qui veut que le réel se conforme à son illusion) ou des lâches, voire de ceux qui tombent dans la psychose (celui qui fait abstraction du réel et vit dans son illusion réconfortante ; phénomènes de déni, cf. Freud). Pourtant, il ne faut peut être pas trop rapidement rejeter avec mépris celui qui se complait dans l'illusion, et affirmer que l'homme, l'homme courageux et rationnel, n'a pas peur de la vérité, et que seuls les lâches en ont peur. La nature de l'homme semble être ainsi faite que l'illusion est un besoin face à une recherche de vérité qui dévoile petit à petit l'absurdité du réel, et qui entraîne la souffrance. L'homme a besoin de sens. Volonté de savoir et soif de vivre semblent parfois, être incompatibles. Et justement, l'homme n'est pas un pur esprit, il est aussi un être humain, jeté dans le réel, et qui doit avant tout vivre, assumer le fardeau de l'existence. A partir de là, peut-être que sa recherche de vérité n'est-elle même qu'un désir de sens, si bien que ce que nous appelons vérité ne sont en fait que des illusions élaborées : cf. Nietzsche : « Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont. » Nous allons démontrer que derrière l'apparente recherche de la vérité, qui tendrait à prouver que l'homme courageux et raisonnable n'a pas peur de la vérité, l'humanité a si peur de la vérité, qui peut être nuisible au principe de vie, que toute recherche de vérité n'est en fait que désir d'illusion. Dans une première partie, nous montrerons en quoi la question « les hommes ont-ils peur de la vérité » peut, à première vue, être facilement contrecarrée : les hommes sont à la recherche de la vérité depuis toujours, et c'est cette progression dans le domaine de la vérité qui lui a permis d'acquérir une grande puissance sur le réel.
Dans une seconde partie, nous montrerons cependant que bien des hommes vivent dans l'illusion, par peur d'une vérité qui dérange. Enfin, dans une troisième partie, nous montrerons qu'il est peut être illusoire de distinguer ceux qui recherchent la vérité de ceux qui préfèrent l'illusion : peut être que toute affirmation qui se prétend conforme à la vérité n'est en fait qu'une illusion de plus, qui montre que l'homme a peur de la vérité, et avec raison : la vérité peut être contraire au principe de vie, et c'est tout de même la première tâche que l'homme a à réaliser.


« LES HOMMES ONT-ILS PEUR DE LA VERITE ? Introduction : Déf.

: la vérité : vérité d'un fait, (que s'est-il passé ?), qu'il s'agisse de notre histoire personnelle ou de l'Histoire de l'humanité ; vérité d'une affirmation (me dit-il la vérité ?), vérités scientifiques (quelle est la cause de tel phénomène ?), vérités métaphysiques (Dieu, l'origine de l'homme…).Découvrir la vérité serait donc découvrir ce que les choses sont en elles-mêmes, retirer le voile qui les cache (vérité en grec se dit aléthéia : dévoilement), et accéder à une adéquation de la pensée et de la réalité, ou du moins, accéder à une pensée conforme à la raison. La vérité ainsi définie s'oppose à l'erreur (savoir qui se croit conforme à la réalité mais ne l'est pas) et à l'illusion (savoir qui se sait confusément non-conforme à la réalité, mais qui préfère en rester là, parce que la réalité, donc la vérité, est trop dure à supporter). Cette vérité est l'objet d'une quête permanente, que ce soit dans nos vies privées, ou dans le domaine scientifique. Toute l'histoire des sciences, notamment, a été de faire reculer l'erreur.

Le sujet étonne donc : les hommes semblent être et avoir été de tous temps à la recherche de la vérité.

En effet, c'est en sachant comment sont les choses que l'on peut avoir la conduite la plus adéquate, car on agit toujours conformément à ce que l'on croit être vrai.

Ainsi, c'est en connaissant par ex la vérité d'une maladie (ses causes, sa nature…) qu'on peut la soigner.

On ne peut avoir de prise sur le réel que si on en connaît la vérité. • Ms dans notre vie courante, la vérité peut représenter un danger pour notre équilibre personnel, un danger qui justifie qu'on en ait peur.

Il y a des choses que l'on préfèrerait ne pas savoir pour ne pas souffrir (que notre conjoint nous trompe par ex ; ou que Dieu n'existe pas et que notre existence est absurde).

Cette peur peut entraîner le rejet de la vérité, et la préférence non pour l'erreur, mais pour l'illusion qui réconforte. -- Deux terrains sont donc mis en relation par le sujet : le terrain émotionnel (la peur d'une vérité qui déstabilise) et le terrain rationnel (la vérité scientifique est une recherche qui ne s'occupe pas d'affects).

Théoriquement, ces deux terrains devraient être séparés.

On peut très bien avoir peur de la vérité, mais la raison doit prendre le dessus. L'homme est composé d'une âme et d'un corps, il est un composé de raison (qui exige la vérité) et d'émotions (qui préfèrent le principe de plaisir - cf.

Freud).

Ainsi, celui qui ne parvient pas à faire prédominer la raison sur les passions bascule dans la catégorie des fanatiques (celui qui veut que le réel se conforme à son illusion) ou des lâches, voire de ceux qui tombent dans la psychose (celui qui fait abstraction du réel et vit dans son illusion réconfortante ; phénomènes de déni, cf.

Freud). Pourtant, il ne faut peut être pas trop rapidement rejeter avec mépris celui qui se complait dans l'illusion, et affirmer que l'homme, l'homme courageux et rationnel, n'a pas peur de la vérité, et que seuls les lâches en ont peur.

La nature de l'homme semble être ainsi faite que l'illusion est un besoin face à une recherche de vérité qui dévoile petit à petit l'absurdité du réel, et qui entraîne la souffrance.

L'homme a besoin de sens.

Volonté de savoir et soif de vivre semblent parfois, être incompatibles.

Et justement, l'homme n'est pas un pur esprit, il est aussi un être humain, jeté dans le réel, et qui doit avant tout vivre, assumer le fardeau de l'existence.

A partir de là, peut-être que sa recherche de vérité n'est-elle même qu'un désir de sens, si bien que ce que nous appelons vérité ne sont en fait que des illusions élaborées : cf.

Nietzsche : « Les vérités sont des illusions dont on a oublié qu'elles le sont.

» Nous allons démontrer que derrière l'apparente recherche de la vérité, qui tendrait à prouver que l'homme courageux et raisonnable n'a pas peur de la vérité, l'humanité a si peur de la vérité, qui peut être nuisible au principe de vie, que toute recherche de vérité n'est en fait que désir d'illusion. Dans une première partie, nous montrerons en quoi la question « les hommes ont-ils peur de la vérité » peut, à première vue, être facilement contrecarrée : les hommes sont à la recherche de la vérité depuis toujours, et c'est cette progression dans le domaine de la vérité qui lui a permis d'acquérir une grande puissance sur le réel.• Dans une seconde partie, nous montrerons cependant que bien des hommes vivent dans l'illusion, par peur d'une vérité qui dérange.

Enfin, dans une troisième partie, nous montrerons qu'il est peut être illusoire de distinguer ceux qui recherchent la vérité de ceux qui préfèrent l'illusion : peut être que toute affirmation qui se prétend conforme à la vérité n'est en fait qu'une illusion de plus, qui montre que l'homme a peur de la vérité, et avec raison : la vérité peut être contraire au principe de vie, et c'est tout de même la première tâche que l'homme a à réaliser. I) L'HOMME A LE DESIR DE CONNAITRE LA VERITE ; LA PHILOSOPHIE, LES SCIENCES, SONT NEES DE CE DESIR, C'EST D'ETRE DANS L'ERREUR QUI FAIT PEUR A L'HOMME A) La naissance de la philosophie : comment accéder à la vérité pour mieux maîtriser le réel 1) Les présocratiques : dépasser les mythes pour expliquer le réel2) Socrate construit sa philosophie comme un paradoxe : sa démarche est d'aller contre la doxa = l'opinion, l'idée reçue.

Ce dépassement de l'opinion permettra d'atteindre la vérité.

Sa devise, « connais-toi toi-même » illustre bien ce désir d'agir sur le réel en connaissant la vérité : c'est en connaissant les vertus humaines que l'on pourra agir conformément au Bien, et ainsi, arriver à l'harmonie dans la Cité.3) Pour Platon, c'est du faux qu'il faut avoir peur, et non pas du vrai.

Le monde terrestre, qu'il considère comme faux, est une prison pour l'âme, tandis que le monde des Idées = la vérité, est l'endroit où l'âme se libère.

Dans Protagoras, Platon compare les sophistes (que Platon accuse d'enseigner à tromper par le discours) à des marchands qui vendent de la nourriture sans connaître leur marchandise, et risquent d'empoisonner ceux qui en achètent.

La vérité au contraire, permet toujours de choisir ce que l'on veut faire étant donné ce qui est. B) Les philosophes modernes : Descartes : l'angoisse du faux. »

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