Les croyances religieuses sont-elles légitimes ?
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Les croyances religieuses sont-elles légitimes ?
Analyse du sujet :
Croyance : Croire c'est donner sont assentiment à une idée non démontrée c'est à dire non vérifiée par des procédures
rationnelles, c'est à dire que croire c'est tenir pour vrai une idée dont on ne sait pas si elle est vrai ou fausse.
Il faut distinguer trois
types de croyances : l'opinion, la superstition et la foi.
La première tient pour vraie une proposition non-démontrée.
(Ex.
: « Je
crois qu'il existe une autre forme de vie dans l'univers.
») La seconde tient pour vraie l'association entre une pratique est un effet
sans que ce lien soit démontré (Ex.
: « je ne prononce jamais le mot corde sur une scène de théâtre parce que je crois que sa
porte malheur.
»), La troisième engage l'existence toute entière de celui qui la ressent dans un pari sur la vérité de cette croyance
(Ex.
: « je crois en dieu »).
La religion : Elle aussi se définit en deux sens : elle est un ensemble de croyances et de pratiques qui lient, premièrement, chaque
croyant à Dieu (monothéisme), et deuxièmement, lient les croyants entre eux au sein d'une communauté (religion Grecque).
En ce
deuxième sens elle s'apparente à un devoir social.
Légitimité : On peut définir deux ordres de la légitimité, le premier c'est celui de la nature : il est parfaitement légitime, par
exemple, que le lion dévore le zèbre parce s'il ne le fait pas il ne remplit pas les exigences de sa nature et il meurt ; le second est
celui de la raison : il est parfaitement illégitime que l'homme tue son prochain parce que la raison et la morale lui commande de ne
point le tuer et de voir en lui son semblable, c'est-à-dire un autre lui-même.
Ajoutons que pour nombres de philosophes, dans le
cas de l'homme, la raison n'est que le prolongement de la nature : agir moralement c'est, dans cette perspective, agir selon les lois
de la nature humaine qui est rationnelle et raisonnable : la légitimité morale est dans ce cas fondées par la légitimité naturelle.
Problématisation :
Nous interrogeons sur les croyances religieuses et leur légitimité.
Les croyances religieuses sont-elles légitimes ? En première
analyse ne faudrait-il reconnaître que les croyances religieuses bénéficient, en tout cas en apparence, d'une légitimité de fait
puisqu'elle appartiennent en propre au déterminations historiques des peuples ? Mais est-ce à dire que toutes les croyances
religieuses sont légitimes du point de vue de la raison ? Cette idée précipite notre réflexion dans un relativisme culturel des plus
problématiques.
Si les croyances religieuses sont légitimes du point de vue historique cela doit-il nous mener à considérer que la
raison ne peut exercer un droit d'inventaire sur elles pour en légitimer rationnellement certaines et en révoquer certaines autres ?
Peut-on légitimement, faire l'économie d'une réflexion sur la légitimité des croyances, sous le prétexte qu'elles sont des
déterminations historiques qui ont une légitimité de fait ? Ne sera-t-on pas contraint dans cette optique d'admettre même les plus
infâmes des superstitions et les plus aberrantes des pratiques si l'on admet que le prétexte de leur appartenance à l'histoire des
peuples les légitimes de fait ? Dès lors comment parvenir à exercer l'indexation de la légitimité de fait par la légitimité de raison et
dans quelle mesure les croyances religieuses pourraient passer pour légitime du point de vue de la raison ? C'est ce que nous
essaierons de comprendre en dernier lieu.
Proposition de plan :
1 .
Les croyances religieuses sont légitimes par le fait qu'elles appartiennent à l'histoire des peuples.
a) Le chrétien, le musulman sont bien souvent chrétien et musulman parce qu'ils virent le jour dans une telle communauté.
Ils ont
en quelques sortes hérités cette croyance de leurs parents qui la tenaient de leurs grands parents, etc.
b) Les croyances religieuses sont parties intégrante de l'histoire de la formation des peuples.
Elles constituent des identités
sociales, des engagements existentiels qui sont semble-t-il parfaitement respectables, et dont la légitimité historique ne semble pas
pouvoir être mise en doute par la légitimité de la raison.
c) Remettre en cause la légitimité de ces croyances se serait remettre en cause la légitimité de l'être même de certains individus
qui sont tout entiers baignés dans cette culture.
Que la raison soit l'ennemi des croyances religieuses et elle serait en même temps
l'ennemi des croyants, des hommes qui croient : cette opposition et cette discriminations sont parfaitement illégitime du point de
vue de la raison, si bien que la raison dans cette optique serait opposée à ses principes même.
Problème : Pourtant certaines croyances religieuses semblent illégitimes est hautement condamnables.
Est-ce à dire que les
croyances sont légitimées par leur légitimité historique, devant la raison ? Si c'est le cas on tombe dans un véritable relativisme
culturel qui semble contradictoire avec les prétentions morales de la raison.
Transition : N'y a-t-il pas certaines croyances religieuses qui sont parfaitement illégitimes ?
2 .
Certaines croyances religieuses ne sont pas légitimes devant la raison.
a) La croyance religieuse a pour une part tendance à rassembler une communauté.
Mais comment au sein de cette communauté.
»
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