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Les besoins sont-ils des désirs ?

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A partir d'une définition des termes « désir » et « besoin » la problématique apparaît facilement. Si tous les deux renvoient à l'idée de manque, leur nature semble de prime abord bien différente. En effet, le désir est la recherche d'un objet dont la satisfaction, imagine-t-on, nous comblera. Cette privation concernant l'objet du désir est cependant une privation superficielle ; c'est un manque qui n'est pas essentiel. Au contraire du besoin qui lui, implique une nécessité organique. Ne pas satisfaire un besoin relève d'une question de vie ou de mort (on peut penser à boire, manger, dormir). Ainsi, on ne voit pas comment le désir, dont le caractère artificiel et contingent est flagrant, pourrait se transformer en besoin d'ordre physiologique dont l'assouvissement est une nécessité pour le maintient de la vie. Afin de dépasser cette contradiction il s'agit de creuser le sens du besoin ; celui-ci est aussi à comprendre comme une besoin d'ordre psychologique ou même social. La satisfaction d'un tel besoin diffère des individus (et aussi des cultures). C'est donc le sentiment de manquer de ce qui nous paraît nécessaire. Le mal-aimé ne crie-t-il pas : « j'ai besoin d'amour ! » En un dernier sens, et métaphysique celui-là, le besoin peut être ce dont on ne peut se passer pour accomplir l'essence de l'homme.

« Désir Le désir est d'abord la prise de conscience d'un manque, dont la satisfaction procure du plaisir.

Le stoïcisme préconise de discipliner nos désirs si on veut atteindre le bonheur. Platon nous invite quant à lui à nous méfier du désir, car il est insatiable, et de ce fait, source d'insatisfaction toujours recommencée. Besoin: Exigence ou nécessité naturelle, d'ordre physiologique, dont l'assouvissement est nécessaire au maintien de la vie. À distinguer des besoins acquis ou artificiels, d'ordre psychologique ou social. DÉSIR ET BESOIN • On distingue communément le désir du besoin en ne considérant comme besoin que ce qui est indispensable à l'existence, la conservation et l'épanouissement d'un être.

Le besoin présenterait donc, contrairement au désir, un caractère de nécessité ou de légitimité.

Mais la difficulté est de trouver des critères objectifs permettant de déterminer la nécessité ou la légitimité d'un désir.

On limite souvent, comme le faisait Épicure, les besoins aux exigences physiologiques.

Mais peut-on ramener l'homme à son animalité, peut-on séparer chez lui le naturel du culturel ? L'homme n'est-il pas avant tout un être social dont la nature et par conséquent les besoins seraient, comme le voulait Marx, produits par les circonstances historiques ? Le besoin caractérise l'état de l'organisme lorsqu'il est privé de ce qui assure son fonctionnement : on distingue le besoin vital – boire et manger –, qui concerne la conservation de l'individu, et le besoin sexué: qui assure la survie de l'espèce. S'ajoutent à ces besoins physiologiques les besoins dits « artificiels », créés par la société.

Dans les deux cas, le besoin trouve son assouvissement dans un objet qui lui préexiste et le complète.

Il en va autrement du désir : il n'a pas d'objet qui lui soit par avance assigné.

Quand je désire être heureux, suis-je capable de définir précisément ce que j'attends ? L'objet du désir est indéterminé. Analyse du sujet : A partir d'une définition des termes « désir » et « besoin » la problématique apparaît facilement. Si tous les deux renvoient à l'idée de manque, leur nature semble de prime abord bien différente.

En effet, le désir est la recherche d'un objet dont la satisfaction, imagine-t-on, nous comblera.

Cette privation concernant l'objet du désir est cependant une privation superficielle ; c'est un manque qui n'est pas essentiel.

Au contraire du besoin qui lui, implique une nécessité organique.

Ne pas satisfaire un besoin relève d'une question de vie ou de mort (on peut penser à boire, manger, dormir).

Ainsi, on ne voit pas comment le désir, dont le caractère artificiel et contingent est flagrant, pourrait se transformer en besoin d'ordre physiologique dont l'assouvissement est une nécessité pour le maintient de la vie.

Afin de dépasser cette contradiction il s'agit de creuser le sens du besoin ; celui-ci est aussi à comprendre comme une besoin d'ordre psychologique ou même social.

La satisfaction d'un tel besoin diffère des individus (et aussi des cultures).

C'est donc le sentiment de manquer de ce qui nous paraît nécessaire.

Le mal-aimé ne crie-t-il pas : « j'ai besoin d'amour ! » En un dernier sens, et métaphysique celui-là, le besoin peut être ce dont on ne peut se passer pour accomplir l'essence de l'homme. Puisque le besoin est équivoque, nous pouvons aisément envisager des possibilités pour que le désir devienne un besoin... Proposition de plan : 1) La célèbre distinction des désirs effectuée par Epicure dans la Lettre à Ménécée renvoie à la conception du désir comme quelque chose de superficiel, de contingent que nous pouvons aisément contrôler.

En effet, dans le but d'atteindre le bonheur, Epictète préconise de rejeter les désirs non naturels (tels que la gloire, la fortune...) et les désirs naturels mais non nécessaires (le raffinement des mets, la diversité des vins...).

Aussi, ne reste-t-il que les désirs naturels et nécessaires comme boire, manger, l'amitié, philosopher qu'il convient de satisfaire.

Puisque certains désirs peuvent être dominés, qu'il y a une maîtrise des désirs et des plaisirs (non sans mal certes, par une certaine ascèse) alors le désir se présente comme un concept qui est aux antipodes du besoin.

« Une théorie véridique des désirs sait rapporter les désirs et l'aversion à la santé du corps et à l'ataraxie de l'âme, puisque c'est là la fin d'une vie bienheureuse, et que toutes nos actions ont pour but d'éviter à la fois la souffrance et le trouble.

» (Lettre à Ménécée) Le stoïcisme sera encore plus radical en évacuant tout désir.

Le désir est loin d'être un besoin physiologique puisqu'il faut et que l'on peut les rejeter tous mais il est encore moins un besoin qu'il faudrait satisfaire afin de réaliser son essence.

Epictète distingue ainsi ce qui dépend de nous, à savoir notre jugement, nos opinions, et ce qui ne dépend pas de nous, c'est-à-dire le. »

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