L'égalité ? Foutaises. Cent concierges ne vaudront jamais un Shakespeare
Extrait du document
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Analyse.
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Le sujet que nous avons ici nous mais face à une question plus triviale que philosophique.
En effet, nous
n'avons aucune question de posée ici, mais une simple affirmation, un jugement porté sur la valeur de
personnes données, qui semble démontrer l'impossibilité de l'existence de l'égalité.
Aussi, la notion d'égalité est-elle abordée ici de manière commune : ce n'est pas la philosophie qui permet
de la traiter, mais le sens commun.
Pour nous, il s'agira donc d'opposer deux façons de comprendre la
notion :
o
Tout d'abord dans le sens premier du sujet, ce sens commun, qui permet de déterminer de façon
rapide la valeur de la notion.
C'est l'expérience qui semble ici parler ; il n'y a ni méthode, ni concept,
mais pour autan, la valeur de l'exemple suffit à la démonstration.
o A cela s'opposera donc une vision plus philosophique des termes.
Car si l'exemple est bon, il s'agira de
comprendre si oui ou non il définit l'égalité.
La réponse se trouvera chez Descartes et Hobbes, qui
définirons différemment l'égalité.
En effet, le sujet donne ici un exemple flagrant d'inégalité en termes de valeurs.
Cependant, la
philosophie aura pour tâche de voir au-delà de ces mêmes valeurs pour comprendre ce qui, si cela existe,
peut être réellement égal à tout homme.
La difficulté de notre sujet sera donc de comprendre en quoi ce qui est posé ici n'est pas nécessairement
valide philosophiquement, mais juste tout de même et, par là même, en quoi réside l'égalité.
En plus de la notion d'égalité, une autre notion intervient dans la proposition ci-dessus : celle de valeur,
plus précisément de jugement de valeur.
Car c'est de cela qu'il s'agit.
La valeur des concierges et de
Shakespeare n'est pas identique, d'où un manque d'égalité.
La différence de valeur mise en évidence entre les concierges et Shakespeare sera donc le point de
départ de notre exposé, mais aussi ce sur quoi nous l'achèverons.
Nous devrons poser la rationalité de ce qui
est dit ici en démontrant, dans le même temps, que ce qui définit l'égalité n'est pas sur le même plan.
Problématisation.
L'égalité est inscrite au frontispice des mairies et bâtiments publiques français.
Elle est une devise républicaine.
Pour
autan, il est très rare, aujourd'hui comme avant, d'avoir le sentiment d'être l'égal des autres.
Chaque jour, nous
constatons des différences, en termes de valeur essentiellement, entre les hommes, entre les citoyens.
Alors,
devons nous considérer que l'égalité n'est qu'une foutaise, parce que cent concierges ne vaudront jamais un
Shakespeare ? Mais dans ce cas, pourquoi sommes-nous sans cesses dans un désir d'égalité ? Enfin, ne peut penser
rationnellement une égalité entre les hommes ?
Proposition de plan.
1.
L'inégalité est-elle un fait prouvé par l'expérience ?
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·
·
L'expérience nous fait vivre chaque jour une inégalité entre hommes.
Aucun d'entre nous ne peut
contredire le fait que cent concierges ne vaudront jamais un Shakespeare.
L'inégalité est ainsi toujours exposée par l'expérience humaine.
Par une concurrence, une
comparaison, dans le travail, les loisirs, la famille, chacun vit, littéralement, l'inégalité.
L'égalité appartient à la pensée de la République ; pour autant, elle n'est pas, semble t-il,
possible.
« L'égalité est donc à la fois la chose la plus naturelle et, en même temps, la plus chimérique.
» Voltaire,
Dictionnaire philosophique.
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2.
Selon Voltaire, l'égalité est une chimère.
Nous n'en faisons en réalité aucune expérience, seule
l'inégalité se fait jour dans la vie de chacun.
Mais pourtant, comme le souligne aussi le philosophe, l'égalité est naturelle : c'est-à-dire que
nous pensons toujours l'égalité comme possible.
Voir même comme ce que nous voulons, ou désirons.
Dans ce cas, pourquoi sommes-nous encore à la recherche d'une impossible égalité ?
« (Le véritable esprit d'égalité) ne cherche pas à n'avoir point de maître, mais à n'avoir que ses égaux
pour maîtres.
» De l'esprit des lois, Montesquieu.
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L'égalité est recherchée par l'homme, quelqu'un soit les conséquences.
Nous voyons par exemple
avec Montesquieu que l'homme se bat non pour en plus avoir de maître, mais pour se reconnaître en
lui, comme un égal.
L'idée d'égalité est donc prégnante en chacun, bien que l'expérience connue soit celle de
l'inégalité.
Mais on peut alors se demander si l'égalité voulue ici, et décrite par Montesquieu, est la même
que celle donnée dans notre sujet.
En effet, lorsque l'on compare cents concierges à un Shakespeare, nous portons un jugement de
valeur, tout à fait valable par ailleurs, sur ces personnes.
Or, la volonté d'égalité vue chez Montesquieu correspond plus à une reconnaissance d'égal non en
valeur, mais en faits, à savoir ce qui sera à l'origine de la Déclaration des Droits de l'homme : « tout
les hommes naissent libres et égaux en droits.
»..
»
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