LE XXe SIÈCLE EN PHILOSOPHIE
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LE XXe SIÈCLE EN PHILOSOPHIE
Le XXe siècle est marqué par une tendance à la mondialisation des événements politiques, économiques et militaires.
Du fait de la multiplication des avancées scientifiques, les développements technologiques se sont accélérés jusqu'à
atteindre une puissance qui nous dépasse.
Désormais, nous ne savons plus très bien s'il faut louer la technique pour
ses bienfaits, ou la blâmer pour les contraintes et les menaces qu'elle fait peser sur nous.
Par ailleurs, les
transformations profondes apportées par l'explosion de la scolarisation, ainsi que par l'essor des médias, que ce soit
grâce à l'édition, la presse, la télévision ou la télématique, constituent une véritable révolution dans la diffusion des
savoirs et l'accès à la culture.
Dans ce contexte, la philosophie s'est à la fois enrichie en multipliant ses investigations, et fragilisée en perdant de
son unité.
Dès le début du siècle, Edmund Husserl diagnostiquait une crise des sciences européennes en constatant
leur éclatement.
Or, aujourd'hui, rien ne semble indiquer que cette crise soit révolue.
C'est pourquoi nous serions
désormais tentés de parler des philosophies plutôt que de la philosophie.
Le XXe siècle, qui a le triste privilège d'avoir été le plus meurtrier de l'Histoire, a amené les philosophes à multiplier
leurs interventions publiques pour défendre leurs idées.
Les luttes menées par Bertrand Russell, Noam Chomsky,
Jean-Paul Sartre ou Michel Foucault illustrent bien ce phénomène qui n'est pas sans rappeler le rôle joué par
certains philosophes des XVIIe et XVIIIe siècles.
Il est malaisé de dresser un bilan de la philosophie du XXe siècle alors qu'il n'a pas encore touché à sa fin.
C'est la
raison pour laquelle nous nous contenterons de rappeler quelles en sont les tendances principales.
Le matérialisme historique, inauguré par Marx à la fin du XIXe siècle, donna naissance au courant marxiste.
On a
aujourd'hui tendance à l'identifier comme une idéologie plutôt que comme un courant philosophique.
Il convient
pourtant de souligner qu'il n'influença pas seulement les dirigeants politiques des régimes communistes, mais qu'il eut
également une large audience auprès des intellectuels au lendemain de la Seconde Guerre mondiale.
Par
conséquent, de nombreuses orientations philosophiques en portent la trace, comme, par exemple, la théorie critique
interdisciplinaire élaborée par les philosophes de l'École de Francfort.
La phénoménologie de Edmund Husserl fut, à l'aube du XXe siècle, l'une des tentatives les plus importantes pour
reformuler les questions fondamentales de la philosophie.
Elle connut un accueil très favorable auprès de philosophes
comme Heidegger, et de philosophes français.
En effet, la tentative menée par Heidegger pour poser à nouveau la
question de l'être, qui est à l'origine de la philosophie, s'inspire en son point de départ des recherches husserliennes.
Par ailleurs, l'existentialisme de Sartre et la philosophie de la perception de Merleau-Ponty recourent à une méthode
de description phénoménologique en s'intéressant à la manière dont la conscience appréhende les objets qu'elle
vise.
La philosophie analytique et la philosophie du langage, dont les principaux représentants sont Gottlob Frege,
Bertrand Russell et, surtout, Ludwig Wittgenstein, incarnent une philosophie néo-positiviste qui accorde à la logique
une place centrale.
Elle consiste essentiellement en la formalisation et la symbolisation des énoncés et des
propositions, afin de vérifier leur validité.
Cette démarche conduit à éradiquer les problèmes de la métaphysique
classique qui, si l'on adopte ce point de vue, ne peuvent faire l'objet d'une conclusion déclarée logiquement vraie ou
fausse.
Ces courants eurent une très large audience auprès des philosophes anglo-saxons.
Le courant épistémologique, qui s'est développé autour de philosophes comme
Canguilhem, François Jacob ou Michel Serres, correspond à une volonté d'opérer une
l'origine de la constitution des sciences.
Ce courant, qui est propre à la philosophie
l'analyse de toutes les disciplines scientifiques, qu'elles fassent partie des sciences
nature ou des sciences de l'esprit.
Gaston Bachelard, Georges
critique des règles qui sont à
française, a donc pour objet
exactes, des sciences de la
Enfin, il convient de signaler le courant structuraliste qui, à partir des analyses du langage de Ferdinand de
Saussure, s'est développé en France.
L'influence de ce courant, qui envisage les systèmes de signes comme des
objets d'étude à part entière, s'est fait ressentir aussi bien dans les sciences humaines, chez des penseurs comme
le psychanalyste Jacques Lacan, l'anthropologue Claude Lévi-Strauss, ou le sémiologue Roland Barthes, qu'en
philosophie autour de Louis Althusser, de Michel Foucault ou de Jacques Derrida..
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