Le travail est il un besoin ou un désir ?
Extrait du document
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Définitions des termes de la question.
- Il n'est pas utile ici de définir l'homme.
Mais, il importe de bien remarquer qu'il n'est pas ici question des individus
mais de l'homme en général.
- Le besoin désigne l'état d'un être à qui manque quelque chose de nécessaire en vue d'une fin quelconque.
Que
cette fin soit interne à cet être, comme la survie ou le bien- être, ou qu'elle soit externe, comme lorsqu' il s'agit de
réaliser quelque chose ou d'atteindre un but.
- Le travail désigne l'activité par laquelle l'homme produit des valeurs d'usage en transformant la nature pour
l'adapter à ses besoins naturels ou sociaux.
Par travail, on entend aussi toutes les activités rémunérées.
Reformulations élaborées de la question.
L'homme considère-t-il l'activité de production de valeurs d'usage comme une activité qui en tant que telle, satisfait
un de ses besoins? A-t-il besoin de se livrer à une telle activité ?
L'homme est-il dans la nécessité de travailler ? Le travail est-il pour lui un moyen nécessaire en vue d'une fin
quelconque ?
Problématique.
Ces deux reformulations de la question permettent de poser le problème suivant :
Le travail est-il une activité désirée en elle-même ou bien une activité rendue nécessaire par la poursuite de fins
extérieures au travail lui-même ? Le travail est-il pour l'homme une fin en soi ou bien un simple moyen ? Est-il une
activité à laquelle il se livre volontiers, librement parce qu'il éprouve le besoin de s'y adonner ou bien est-il une
activité qu'il est contraint d'exercer s'il veut atteindre certaines fins ?
Que le travail soit une activité nécessaire, la définition même du travail en témoigne : il est nécessaire parce qu'il
sert à produire des biens et des services qui assurent la satisfaction des besoins naturels et sociaux des hommes.
À
ce titre, le travail n'est pas une fin en soi, mais un moyen, donc une activité imposée par la poursuite de certaines
fins.
Néanmoins, le travail n'est pas seulement une activité rendue nécessaire par la nécessité même de satisfaire
certains besoins, dans la mesure où on peut observer qu'il peut être désiré en lui-même, indépendamment de la
satisfaction des besoins.
Ce qui signifie qu'il correspond lui-même à la satisfaction d'un besoin, celui d'exercer une
activité, celui de ce rendre utile, celui de s'exprimer à travers la production d'un bien ou d'une oeuvre.
À ce titre, il
cesse d'être un moyen en vue d'une fin extérieure au travail lui-même, il est pour celui qui travaille une fin en soi.
Le travail est-il pour l'homme un moyen nécessaire et à ce titre une contrainte ou bien est-il pour lui aussi voire
surtout une fin en soi, une activité qui en elle-même le satisfait?
Analyse.
Notre sujet porte sur le rapport de l'homme au fait de travailler.
La question du besoin apparaît pour souligner la
nature même du travail : s'agit-il d'une nécessité, et donc d'un aspect propre à la nature de l'homme, ou d'une
contingence, et dans ce cas d'un artifice humain ?
Aussi, pour le bénéfice de notre étude, nous devrons donner une définition de ce qu'est un besoin ainsi que de
ce qu'est le travail, dans le contexte du sujet :
o
Un besoin se définit comme se qui doit être satisfait.
Le besoin est souvent assimilé au désir, auquel
cas tout désir se traduit par un besoin.
Mais un besoin peut aussi se comprendre comme étant ce qui
est vital, physiquement et physiologiquement.
Dans notre cas, le besoin de travail peut se
comprendre sous ces deux aspects.
o
Le travail, justement, se définit comme suit : l'activité humaine intentionnellement destinée à
transformer certaines ressources matérielles ou symboliques en vue de satisfaire directement ou non
des besoins individuels ou collectifs.
Ces deux définitions nous montrent donc où se situe le problème de notre question : comment penser le travail
en tant que réponse à des besoins comme un besoin lui-même ? En d'autres termes, il faut envisager la possibilité de
voir dan le travail une fin différente que celle que l'on peut habituellement lui assigner.
Nous devrons considérer cette différence de fin dans le travail comme étant impossible à unifier.
Le travail, s'il
permet de satisfaire des besoins (vitaux s'entend) ne peut être apprécié.
Aussi, on ne peut en avoir un besoin, il
n'est qu'un moyen.
Si au contraire il est un besoin en lui-même, il s'agit d'un accomplissement, donc d'une fin en soi.
La différence entre ces deux fonctions nous plonge dans le sujet.
Enfin, nous conserverons aussi la notion de.
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