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Le temps est-il ce qu'il y a de plus précieux pour le philosophe ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition ® Temps = Du latin tempus, « division du temps, période ». 1Mesure de la durée, obtenue en choisissant comme repère un événement ou en prenant comme unité la durée d'un mouvement régulier et observable. 2Le temps se présente à nous sous la forme d'un cycle : celui des saisons ou des rythmes biologiques, donc du retour du même.

Mais cette répétition, il est nécessaire de la noter, s'effectue toujours sur fond d'irréversibilité : le temps se symbolise aussi par une flèche et devient alors mouvement même de notre vieillissement, ce qui travaille à notre propre mort. Sous ces deux aspects, sa réalité semble indubitable. Chez Aristote : nombre du mouvement selon l'antérieur et le postérieur. Physique, Livre 4. Chez Kant : forme a priori de la sensibilité ; forme du sens interne et de tous les phénomènes en général qui sert de fondement à toutes les intuitions.

Critique de la raison pure, Esthétique transcendantale, 2e section, §4. Chez Hegel : comme forme pure a priori de la sensibilité, le temps est le sensible non sensible, l'être qui en n'étant pas est, et en étant n'est pas. Phénoménologie de l'esprit, préf.

III. Dans la phénoménologie et l'existentialisme : essence du Dasein unifiant la conscience par l'accord du passé et de l'avenir à travers le présent. Merleau-Ponty, Phénoménologie de la perception + Sartre, L'Etre et le Néant. ® Philosophe = 1Est appelé sophos l'homme possédant une grande maîtrise relativement à un matériau, à des connaissances ou à la conduite de la vie.

Dès Platon, la dénonciation de philosophos, exprime l'idée que seul dieu est sage, l'homme pouvant être seulement apprenti en sagesse. Platon, Le Banquet, 204a / Phèdre, 279d. Cicéron, Tusculanes, in Les Stoïciens, L.

V, ch.

III, §7 à 9. 2Le dialecticien, l'homme capable de remonter des exemples sensibles jusqu'aux essences intelligibles : le philosophe est oppose au philodoxe, qui se contente de la multiplicité des opinions, et au sophiste, qui n'offre qu'un simulacre de philosophie.

Il possède la compétence relative aux combinaisons des Idées.

(Platon). 3Celui qui fait preuve de sagesse dans la conduite de sa vie, qui supporte avec sérénité les vicissitudes de l'existence.

(Epictète). 4Celui qui fait ou a fait œuvre de la philosophie, qui travaille à élucider les raisons des choses, les principes constitutifs de la raison humaine ou l'expérience même du monde. Descartes, Principes de la philosophie. Kant, Critique de la raison pure, Théorie transcendantale de la méthode, ch.

3. Merleau-Ponty, Eloge de la philosophie. · Angles d'analyse ® Dire que le temps est ce qu'il y a de pus précieux pour le philosophe, revient, en réalité, à mettre le temps au sommet de la hiérarchie des objets sur lesquels porte la philosophie, et plus particulière, sur lesquels le philosophes se penche. ® Il s'agit en réalité de définir quel est l'objet propre du philosophe, objet qui, non seulement est au sommet de la hiérarchie des objets « à penser », mais aussi et plus profondément, au cœur même de toute démarche et recherche proprement philosophique. ® Il s'agit donc, au fond, de s'interroger sur l'objet principal auquel le philosophe s'attache : celui pour lequel une démarche philosophique s'engage, mais aussi celui dont la définition engage toute recherche philosophique et toute conception philosophique du monde. ® Il s'agit donc de trouver quelle est l'essence même, l'être même, qui anime la recherche philosophique et a fortiori le philosophe en tant qu'il est cet individu penché sur l'être du monde et des choses.

Il faudrait donc déterminer la légitimité d'une telle affirmation qui n'est pas sans avoir des répercussions dans l'ensemble de la démarche philosophique. ® Il faudra donc déterminer dans quelle mesure une telle importance – prédominance et éminence – accordée au temps, du point de vue du philosophe, est légitime.

On comprend alors qu'il s'agit de déterminer plus précisément – c'est-à-dire en fait de déterminer l'essence, la nature – l'objet qui engendre la réflexion philosophique, celui qui en constitue le cœur : on peut d'ailleurs le prendre ici au sens physique du terme comme cet objet qui rayonne et engendre la vie d'un système philosophique, ainsi que sa pertinence et sa cohérence internes, mais aussi et surtout son efficience cognitive, c'est-à-dire sa capacité intrinsèque à dire quelque chose sur le monde et sur l'homme.. »

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