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Le temps est-il ce qui passe ou ce en quoi tout se passe ?

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« Définition des termes du sujet: TEMPS: Milieu indéfini et homogène, analogue à l'espace, dans lequel se déroulent les événements. Temps objectif: Mouvement continu et irréversible (« flèche du temps ») par lequel le présent rejoint le passé. Temps subjectif: Sentiment intérieur de la temporalité, telle qu'elle est vécue par le sujet (synonyme : durée). § 1.

Position du problème Les phénomènes externes, c'est-à-dire les choses sur lesquelles porte la connaissance sensible, nous apparaissent non seulement comme étendus dans l'espace, mais encore comme successifs et sériés dans le temps.

Si l'on considère les états antérieurs au sujet, ils ne sont pas disposés dans l'espace mais sont eux aussi soumis au temps. Ainsi le temps s'impose à tous les phénomènes, qu'il s'agisse des mouvements et des changements des corps extérieurs ou de notre propre corps ou des vicissitudes de notre conscience, où défilent de façon ininterrompue souvenirs, émotions, idées, projets, etc.

Mais quand nous disons que tous ces phénomènes durent et se déroulent dans le temps, qu'entendons-nous au juste et quelle réalité devons-nous attribuer au temps ? § 2.

L'opinion du sens commun et la thèse de l'empirisme anglais La croyance de sens commun, c'est que la conscience du temps se détermine au spectacle du mouvement des choses extérieures ou de leur changement.

C'est aussi la thèse de l'empirisme anglais et de Hume en particulier. Nous tirons la notion de temps de la succession des impressions ou sensations et des idées qui en sont le reflet dans notre conscience en l'absence des objets.

Le temps ne peut faire son apparition dans l'esprit tout seul et ne se laisse découvrir qu'à « quelque succession percevable d'objets changeants ». Mais il faut dire, contre la thèse empiriste, que ce que nous voyons réellement dans un mouvement, ce sont les différentes positions du mobile et qu'à chaque instant, il ne nous en est donné qu'une seule, de sorte que ces multiples positions ne sont pour la perception que des lieux et non des moments successifs formant l'unité d'un même et unique mouvement.

C'est nous qui leur prêtons le mouvement, comme nous le faisons pour le cinéma qui nous présente une suite d'images distinctes, que nous animons en les reliant les unes aux autres pour en constituer le mouvement d'une seule chose.. »

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