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Le temps de loisir est-il toujours du temps libre ?

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« PREMIERE CORRECTION Problématique Le loisir est considéré comme le laps de temps où l'on ne travaille pas et où l'on se consacre à une activité divertissante.

Cette activité ne produit rien et n'est pas obligatoire.

Elle est censée compenser la contrainte générale du travail.

On peut donc considérer que le libre choix du loisir est un symbole de liberté.

Cependant le loisir comme temps libre peut paraître paradoxale car si on se divertit c'est parce qu'on est pas occupé par le travail, il y a donc un lien étroit entre la contrainte et la décompression nécessaire.

De plus s'adonner au loisir n'est ce pas un choix contraint par le fait que l'on ne travaille pas? Si je ne travaille puis je faire autre chose que me divertir? PLAN I Le loisir comme activité libératrice Le loisir a une fonction libératrice dans le sens où elle nous extrait de notre situation de travailleur.

Nous sommes liés au travail en premier lieu par la nécessité, il est considéré comme un labeur or le loisir est celui qui nous divertit de cette condition.

Le loisir n'a pas de fin productrice, il est stérile et ne nous apporte rien.

Le loisir est donc une moyen à l'homme d'exercer librement une activité sans caractéristiques contraignantes le liant à son choix. II Déterminisme du loisir face au travail Si le loisir libère du travail, il n'en est pas moins étroitement lié.

Si je me divertis c'est parce que je ne travaille pas.

On ne pourrait donc parler de loisir si on ne devait pas travailler.

Le loisir nous permet d'échapper à l'ennui en nous divertissant lorsque nous ne travaillons pas, si on y réfléchit bien on se rend compte que les seules activités que l'homme peut exercer c'est le travail et le loisir.

Le loisir n'est donc pas un choix totalement libre car il est lié nécessairement à l'idée de non travail (ou du moins une activité non productrice). III Le loisir comme nécessité Le loisir est donc une nécessité pour l'homme.

Nécessite pour pouvoir s'exprimer en dehors du travail, nécessité en tant que seule activité en dehors du travail qui lui permette de se divertir.

Le fait de s'adonner au loisir au loisir est donc un déterminisme pour l'homme qui veut agir sans travailler.

C'et dans le choix de ce loisir que l'homme peut être libre car la seule contrainte qu'il trouve chez lui c'est la fin non productrice et divertissante. SECONDE CORRECTION DE CE MEME SUJET Introduction L'Antiquité faisait l'éloge du loisir qui est l'otium, état de paix correspondant au dégagement des soucis inhérents aux activités professionnelles et à l'absence de contrainte temporelle.

Pour Aristote, par exemple, cet état d'exemption du travail est nécessaire à l'homme se livrant à la réflexion philosophique et aux exigences éthiques. L'otium n'est donc pas le temps du désoeuvrement, mais celui du développement intellectuel et moral de l'homme. L'oisiveté, en revanche, qui se réduit à « ne rien faire » a été généralement condamnée (l'oisiveté, dit-on, est « mère de tous les vices », tandis que le travail serait source de moralité) depuis le Moyen Âge jusqu'au XIXe siècle (songeons à la critique portée contre elle par saint Thomas d'Aquin, par Th.

More dans son Utopie, ou par Voltaire qui écrit : « Il vaut mieux mourir que de traîner dans l'oisiveté une vieillesse insipide.

Travailler, c'est vivre.

»).

Il faut ainsi attendre P.

Lafargue qui réhabilitera le loisir oisiveté dans son Droit à la paresse (1882). On assiste aujourd'hui à une défense et à un développement du loisir ou plutôt des loisirs, lesquels englobent toutes les activités ou la non-activité du « temps libre », c'est-à-dire du temps dégagé des activités professionnelles.

Nous pouvons toutefois nous demander si ce « temps libre » est bien le temps de notre liberté. [Le temps libre, c'est celui pendant lequel nous échappons à nos obligations professionnelles ou sociales. C'est à juste titre qu'on le qualifie de libre, car c'est le moment où nous pouvons faire ce que nous voulons.] Le temps libre vient après le travail Même si je suis un travailleur indépendant, je dois faire des choses que je n'ai pas choisies mais qui me sont dictées. »

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