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Le technicien n'est-il qu'un exécutant ?

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« Termes du sujet: TECHNICIEN: qui possède, connaît une technique particulière; un expert qui connaît et contrôle.

a la différence, le théoricien s'adonne à la recherche pure). • Le technicien (opposé à « théoricien ») est celui qui maîtrise un certain savoir, c'est une personne qui possède et connaît une technique particulière, et qui contrôle professionnellement telle ou telle des applications pratiques des diverses sciences dans le domaine de la production et de l'organisation économique. Un exécutant est une personne qui fait, qui accomplit et réalise quelque chose, comme un ordre, une tâche, une oeuvre, c'est en quelque sorte un agent.

On l'oppose généralement au créateur.

L'exécutant est un praticien, un technicien.

Par exemple, dans un orchestre, on distingue divers exécutants : les musiciens, les solistes, les choristes.

Ils interprètent l'oeuvre d'un compositeur de musique, ce dernier étant considéré comme l'artiste créateur. • Le sujet interroge sur la capacité créatrice, inventive du technicien : se contente-t-il de fabriquer et de reproduire ce que d'autres ont créé ? En fait, ce sujet est très proche d'un sujet donné en juin 1999: «Peut-il y avoir savoir-faire sans savoir ? » • Le savoir-faire du technicien est une activité pratique sur le réel et sur la modification de ce réel.

Le savoir, quant à lui, est associé à une activité théorique qui ne semble pas intéressée par les conséquences pratiques. Mais la réflexion et l'intelligence sont à l'origine aussi bien du savoir que du faire.

Faites référence à Aristote qui parle de la main comme de «l'outil à faire des outils».

La main n'est « pas un outil, mais plusieurs » (Aristote, IVe siècle av.

J.C, Traité des Parties des animaux).

La main, a écrit Kant (XVIIIe s.) signale chez l'homme le « congé définitif» que l'intelligence donne à l'instinct. La main, organe doué d'expressivité.

Pensez aussi au caractère éminemment individuel de la main : empreintes digitales, graphologie, lignes de la main, expressivité de la main du musicien, etc. A la différence de l'animal, l'homme crée les moyens de son travail : les outils.

L'outil est une sorte de ruse de la raison, qui se détourne provisoirement du but à atteindre, pour construire un moyen d'action efficace : fabriquer un marteau, c'est différer d'enfoncer le clou...

pour l'enfoncer plus facilement.

Marx a repris à son compte la définition de Franklin : l'homme, écrit-il, est un toolmaking animal, un « animal fabricateur d'outils » (Le Capital, 1867).

On dit souvent, dans le même sens, que l'homo sapiens est d'abord un homo faber.

Grâce aux outils, l'homme a domestiqué les animaux et la nature.

Grâce à l'habileté technique de l'homme, l'humanité existe toujours.

Bergson pense que l'homme est avant tout un homo faber, un homme qui fabrique, qui fait ce que la nature ne lui a pas donné. • Aujourd'hui, le savoir-faire et le savoir se nourrissent mutuellement : le savoir seul est impuissant face à la réalité, et il nous faut bien d'abord vivre.

C'est pourquoi, comme l'écrit Alain, un technicien «exerce la plus haute pensée, et la mieux ordonnée ; un technicien découvre, réfléchit, invente ; seulement, sa pensée n'a d'autre objet que l'action même ».

Il n'y a donc pas de savoir-faire sans intelligence.

Le technicien n'est pas voué à la simple exécution de tâches répétitives et fastidieuses.

Il peut développer sa créativité. Analyse du sujet : Le technicien est par définition la personne versée dans la connaissance d'un art ou d'une pratique.

On distingue alors généralement le technicien du concepteur qui serait celui qui pense, conçoit, définit, alors que le technicien serait celui qui met en pratique ce que les autres ont pensé pour lui.

En ce sens, le technicien est celui qui exécute et on pourrait alors le qualifier d'exécutant.

Ainsi, on opère une distinction, par exemple, entre les ingénieurs qui conçoivent une voiture et les techniciens qui la fabriquent ou la réparent.

Dans leurs actions, ils connaissent la mécanique, ils savent alors faire en sorte de faire disparaître des dysfonctionnements même s'ils ne sont pas ceux qui ont conçu le moteur, qui l'ont pensé.

Toutefois, aborder la technique uniquement comme une pratique n'est-ce pas nier une de ses dimensions ? En effet, la technique ne suppose-t-elle pas déjà un certain savoir qui ferait que le technicien ne se réduit pas à mettre en pratique ce que d'autres ont pensé pour lui ? En d'autres termes, il faudrait se demander si l'activité technique ne suppose pas également une activité de la pensée.

En effet, si le technicien n'était qu'un exécutant, il pourrait simplement être remplacé par une machine, on considérerait que son activité n'est que mécanique.

Il faudrait alors montrer en quoi la pratique technique conduit à son tour à interroger la théorie.

En d'autres termes, si on veut montrer que le technicien n'est pas qu'un exécutant, il faut montrer en quoi il est nécessaire de sortir d'une opposition entre la théorie et la pratique en faveur de la théorie.

Pour cela, vous pouvez montrer en quoi l'usage de l'outil suppose déjà une intelligence par exemple.

Vous pouvez ici réfléchir sur la question de la main et de l'outil. Proposition de plan : I ] La main ne peut être un outil : la main est multifonctionnelle, elle n'est donc pas un outil : « C'est à l'être capable d'acquérir le plus grand nombre de techniques que la nature a donné l'outil de loin le plus utile : la main.

Car la main devient griffe, serre, corne, ou lance, ou épée, ou toute autre arme ou outil.

Elle peut être tout cela, parce qu'elle est capable de tout saisir et de tout tenir.

» Aristote, Des parties des animaux, Ive s. av.

J.-C. la main au service du cerveau :. »

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