Le suicide est-il un acte de liberté ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet:
Le suicide, c'est mettre soi-même fin à ses
jours.
Il s'oppose à toute les autres morts dont la cause ne
relève pas d'une décision.
Cette définition fait du suicide un acte qui
fait entrer enjeu la volonté.
Se donner la mort, c'est accomplir
un acte volontaire.
Mais, comme toute action, le suicide se
heurte à la question de la liberté.
Il se peut très bien que
j'accomplisse des actes que je n'ai pas voulu, dont je n'ai pas
voulu les effets, ou que j'ai accompli par contrainte.
La liberté, c'est pouvoir choisir On peut distinguer deux
types de détermination qui remettent en cause la liberté:
La détermination extérieure:
J'accomplis certains acte parce qu'on
me donne un ordre et que j'obéis.
Si l'on m'ordonne de me
suicider, on m'ordonne de me désaisir de ce qui est censé
m'appartenir le plus: ma propre vie.
Mais certains
conditionnements (militaires: kamikazes japonais) peuvent très
bien amener des individus à se suicider par obligation externe.
Je suis contraint de me suicider
également si les conditions externes me pousse au désespoir.
Si
je suis prisonnier et que je n'ai pas de perspective de sortie par
exemple.
La détermination psychologique:
Si l'on se suicide par désespoir, a t-on
pour autant fait le choix du désespoir ?
Problématisation:
Le sujet pose une grande difficulté, parce que se donner
la mort, c'est faire un choix qui concerne quelque chose qui
nous appartient en propre.
C'est aussi un acte souvent
considéré comme contre-nature.
Est-ce que le suicide est, par
essence, un acte libre? Y-a t-il de suicides volontaires et des
suicides qui ne le sont pas? Ne faut-il pas plutôt reconnaître
qu'il y a des suicides plus libres que d'autre?
Proposition de Plan:
1.
Le suicide est l'acte libre par excellence.
a)
Notre mort est inéluctable mais souvent elle
est imprévisible.
Elle se fait rappeler dans sa nécessité que
quand nous ne nous y attendons pas.
Aussi, si la mort est
naturelle, elle est aussi toujours accidentelle dans la façon dont
elle est ressentie.
Il est en effet très rare que l'on y soit
préparé, même si notre âge est avancé.
Donc, se donner sa
propre mort c'est choisir le moment et l'endroit.
C'est
reconquérir ce qui par nature nous échappe.
Le suicide est un
acte propre à l'homme et qui doit être distingué par sa
soudaineté du laisser mourir de l'animal .
b)
Le suicide ce n'est pas le seul choix du
moment et de l'endroit mais aussi un choix de la manière.
Dans
de nombreuses sociétés, le suicide est une mort noble pour une
frange de la population.
Dans la rome antique, l'usage était de
se porter soi-même un coup de glaive.
Cléopatre s'est suicidée
par la morsure d'un serpent une fois qu'elle n'eut plus espoir de
trouver une vie digne.
Le suicide permet alors d'échapper à une
mort ou à une vie déshonnorante.
Le code d'honneur des
samouraï mettait l'honneur au-dessus de la vie.
c)
Enfin, le suicide peut s'avérer être un moyen
d'échapper non seulement au déshonneur mais également à
des souffrances insupportables.
Face à la torture, pouvoir se
suicider pouvait s'avérer une chance rare et précieuse.
De
plus, l'homme n'a pas fait le choix de vivre, le suicide reste le
seul exutoire à une vie douloureuse: Nietzsche écrit dans Pardelà le bien et le mal "La pensée du suicide est une puissante.
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