Le sublime et le beau chez Burke
Publié le 01/03/2022
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«
Fiche TD Philosophie
Question 1: En opposant le sublime au beau, Burke s’appuie sur une
distinction des types de «plaisir» produits dans chacune de ces
expériences.
Dans quelle mesure est-il pour Burke le délice (lié au
sublime) un plaisir relatif, distinct du plaisir positif du beau ?
Edmund Burke, théoricien philosophe irlandais du XVIIIe siècle est une
figure majeure du sublime.
En effet pour Burke, le sublime est une
expérience esthétique différente du beau.
Le beau va être du côté de la
contemplation sereine et agréable, donc du plaisir positif tandis que le
sublime peut se scinder en deux dans l’expérience esthétique.
Or, ces
deux moments vont permettre à Burke de définir un concept sur
l’expérience du sublime : le plaisir relatif.
En effet, lorsque Burke, je cite,
dit l.14 à l.16 p22 : « Il est hors de doute que toute espèce de satisfaction
ou de plaisir, quelle que soit la manière dont elle nous affecte, est de
nature positive dans l’esprit de celui qui l’éprouve.
Mais une sorte de
privation peut en être la cause, et l’est sûrement en ce cas ».
Il parle du
plaisir relatif du sublime comme étant propre au sublime qu’il y a je cite
l.17 p22 « deux choses » dans l’expérience esthétique.
On parlerait donc
tout d’abord d’un moment de dessaisissement, c’est-à-dire une perte de
repère, d’égarement, donc de souffrance, puis dans un deuxième moment
où s’est surmonté, le ressaisissement de soi ce qui nous procure du plaisir.
Burke va même parler de l’expérience esthétique du sublime comme étant
un moment, je cite l.24 p22 de « délice (delight) ».
Dès lors, le plaisir est
relatif puisqu’il surgit après une souffrance.
Le sublime étant composé d’un moment négatif et d’un moment positif, le
moment de ressaisissement de soi est valorisé.
On peut connaître ce
genre de moment lorsqu’on est complètement dépassé, effrayé.
Je cite
l.43 à l.44 p23 : « Aucune passion ne dépouille aussi efficacement l’esprit
de tous ses pouvoirs d’agir et de raisonner que la peur.
».
Ce que veut
dire Burke ici, c’est que le terrible suscite l’étonnement « astonishment »,
qui n’est pas la simple terreur, mais une défense contre elle.
Le sentiment
de sublime n’est pas un plaisir positif, il naît de l’éloignement ou d’une
douleur, que Burke nomme donc de délice.
Dès lors, Burke prend
l’exemple d’animaux sauvages, je cite l.50 p23 : « comme des objets de
terreur : tels sont les serpents et autres bêtes venimeuses ».
La menace
est présente, il y a la peur de mourir et en même temps, on est dans le
champ de l’esthétique en tant que contemplateur.
Toujours avec l’exemple
des animaux, ceux que l’on qualifierait de beaux seraient des chiens
puisqu’ils montrent une certaine sympathie et une indifférence,
contrairement à une panthère qui instaure une certaine tension de danger
et de terreur, donc faisant référence au
sublime..
»
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