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Le Rêve

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« Explication de texte : Toutes les œuvres d'arts sont ainsi des choses par un certain côté.

Que seraient-elles sans cela ? Mais, peut-être sommes nous choqués par cette vue assez grossière et extérieure de l'œuvre.

Ce sont là n'est-ce pas, des façons de voir dignes d'un expéditeur ou de la femme de ménage du musée.

Il faut prendre les œuvres telles qu'elles se présentent à ceux qui les "vivent" et en jouissent.

Mais, l'expérience esthétique, si souvent invoquée, ne peut pas non plus négliger la chose qui est dans l'œuvre d'art.

Il y a de la pierre dans le monument, du bois dans la sculpture sur bois.

Dans le tableau, il y a la couleur, dans les œuvres de la parole et du son (poésie et musique), il y a la sonorité.

Le caractère de chose est même à ce point dans l'œuvre d'art qu'il nous faut plutôt dire : le monument est dans la pierre ; la sculpture sur bois est dans le bois ; le tableau est dans la couleur ; l'œuvre de la parole est dans le phénomène ; l'œuvre musicale est dans le son.

Cela va de soi, nous répondra-t-on. Sans doute.

Mais qu'est-ce-que cette choséité qui va de soi dans l’œuvre ? Ou bien devient-il superflu de se poser cette question parce que, de toute façon, l'œuvre d'art est encore autre chose, en plus et au-dessus de sa choséité, car ce n'est pas cet Autre qui y est qui en fait une œuvre d'art. L'œuvre d'art est bien une chose, chose amenée à sa finition, mais elle dit encore quelque chose d'autre que la chose qui n'est que chose : allo agoreuei.

L'œuvre communique publiquement autre chose, elle nous révèle autre chose ; elle est allégorie (...) L'œuvre est symbole". Martin Heidegger. Dans ce texte tiré du recueil « Chemin qui ne mènent nulle part » dans le texte « L’origine de l’œuvre d’art », Heidegger tente de définir ce qu’est l’œuvre d’art, ce qui la différencie des objets ordinaires, qui dépasse sa choséité. Pourquoi Heidegger en vient à parler de l’œuvre d’art comme chose ? Heidegger tente de penser l’art d’une manière objective au-delà de la sensibilité et de l’intelligence.

Il veut montrer la chose dans l’œuvre, sa matérialité et aussi sa dimension spirituelle, l’œuvre d’art peut-elle être définie autrement qu’une chose ? « Toutes les œuvres d'arts sont ainsi des choses par un certain côté.

Que seraient-elles sans cela ? Mais, peut-être sommes nous choqués par cette vue assez grossière et extérieure de l'œuvre.

Ce sont là n'est-ce pas, des façons de voir dignes d'un expéditeur ou de la femme de ménage du musée.

Il faut prendre les œuvres telles qu'elles se présentent à ceux qui les "vivent" et en jouissent.

» Qu’est-ce qu’une œuvre ? La question semble d’abord naïve. Entrez dans un musée ou une bibliothèque, montez sur l’Acropole : l’œuvre, c’est cet objet qui s’offre à nous, achevé, massif, durable ; même à l’état de ruine ou de fragment, cet objet est encore une œuvre, et la patine du temps lui offre un certain cachet.

L’œuvre avant d’être le support d’émotion esthétique est un objet, une matière travaillée par un artiste.

Ce n’est pas sans rappeler la Physique d’Aristote et sa théorie des quatre causes La physique n’étudie cependant pas la forme séparée de la matière, car cette étude relève plutôt de la philosophie première.

Par opposition au physicien matérialiste, qui ne s’attache qu’à la matière, le vrai physicien est celui qui considère à la fois la forme et la matière, lesquelles sont aussi indissociables l’une de l’autre que le camus l’est du nez.

L’art imite la nature, et on ne peut séparer la cause matérielle de la cause formelle et finale, l’art sera la rencontre d’un matériau et d’une idée, d’un projet mis en forme par un travail. « Mais, l'expérience esthétique, si souvent invoquée, ne peut pas non plus négliger la chose qui est dans l'œuvre d'art. Il y a de la pierre dans le monument, du bois dans la sculpture sur bois.

Dans le tableau, il y a la couleur, dans les œuvres de la parole et du son (poésie et musique), il y a la sonorité.

» L’art n’est pas seulement du domaine de l’intelligible pur, ni du sensible pur, il est la rencontre du sensible et de l’intelligible comme l’avait pensé auparavant Hegel dans son Esthétique, l’œuvre d’art est du sensible qui parle à l’esprit, l’art sensibilise la matière.

De ce point l’artiste, même s’il utilise les mêmes procédés que l’artisan, il n’a pas le même but, mais dans le travail de l’art il y a une part pratique qui a partie liée avec la matière, et que le travail premier de l’artiste est de marquer une matière son idée. « Le caractère de chose est même à ce point dans l'œuvre d'art qu'il nous faut plutôt dire : le monument est dans la pierre ; la sculpture sur bois est dans le bois ; le tableau est dans la couleur ; l'œuvre de la parole est dans le phénomène ; l'œuvre musicale est dans le son.

Cela va de soi, nous répondra-t-on.

Sans doute.

Mais qu'est-ce-que cette choséité qui va de soi dans l’œuvre ? » Ici, c’est encore la même idée, l’œuvre sans son support matériel n’est rien, l’œuvre est incarnée dans une matière, c’est une évidence, mais Heidegger se pose la question de la nature véritable de l’œuvre d’art au-delà de sa simple matérialité, il est évident que l’œuvre d’art est une chose, mais précisément l’œuvre n’est pas qu’une chose.. »

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