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Le respect du droit est-il pour la liberté une garantie ou un obstacle ?

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« Analyse du sujet : Respect : Le mot « respect » vient du latin respectus, « égard », « considération ».ne pas porter atteinte à quelque chose, ne pas troubler, traiter avec égards.

Chez Kant, ce terme prend un sens particulier.

Le respect ne relève pas du sentiment et de la sensibilité, mais de la loi morale érigée par la raison pratique.

Le respect devient donc une obligation morale. · Droit : ensemble des règles juridiques dans une société, règles qui régissent les rapports sociaux des individus entre eux et ceux de l'état et des individus en édictant ce qui est ou non permis.

Le droit est nécessaire pour régler les rapports humains en tant qu'il agit comme un arbitre qui garantit l'équité, car, comme le dit Kant, les hommes sont insociablement sociables.

Le droit garantit donc les droits individuels mais crée aussi des devoirs.

Le droit est irréductible aux faits, il introduit une distinction entre ce qui est et ce qui doit être.

De plus, le droit implique la contrainte, une contrainte légale, il est exécutoire. Liberté : Avant tout, la liberté désigne l'absence de toute contrainte étrangère et extérieure.

A l'origine : libre condition de l'homme qui n'est pas esclave, qui dispose de sa personne et participe à la vie de la cité.

La liberté est un statut, une condition sociale et politique, puis elle devient une caractéristique individuelle et morale.

Est libre un homme indépendant et autonome qui n'est pas déterminé ou contraint. Garantie : assurance, condition.

Répond de l'existence ou du respect de quelque chose, ici la liberté. Obstacle :qui va, qui se dresse contre, qui empêche la liberté d'exister. Problématique : La règle de droit est ce qui règle les rapports sociaux dans nos sociétés, à côté des coutumes, des règles morales ou religieuses qui peuvent aussi régler les rapports sociaux. On assiste aujourd'hui à une inflation de cette règle.

On fait de plus en plus appel au droit pour résoudre les moindres litiges personnels.

On a besoin de substituer aux règles de morale défaillantes des règles de droit. Le droit a pour source la loi, il est un arbitrage impartial et équitable. Cette question interroge la relation entre le droit et la liberté.

Cependant, il faut surtout remarquer qu'elle se positionne du point de vue de la relation que le sujet entretient avec le droit.

Est ce le respect que l'homme manifeste ou non à l'égard du droit qui conditionne sa liberté? Le fait que je respecte le droit, c'est-à-dire que j'obéisse aux lois et ne me dresse pas contre les règles de la société à laquelle j'appartiens, est-il la condition d'existence de ma liberté ou bien au contraire est-ce une façon de la brimer ? Enfin est-il possible de vraiment trancher ? Le respect du droit ne peut-il à la fois être obstacle et garantie de ma liberté ? Si c'est le cas, dans quelles conditions ? Proposition de plan : 1- Le droit brime la liberté naturelle de l'homme- le respect du droit comme obstacle à ma liberté : Apparemment, l'homme est un être libre par nature : la liberté est le propre de l'homme.

L'homme possède le libre-arbitre, le pouvoir de décider quelle sera son action, le pouvoir de refuser. Le liberté humaine est considérée tout d'abord comme une liberté absolue, incontestable et indéniable.

En ce sens, elle semble être l'essence de l'homme en tant qu'elle en désigne la nature universelle et qu'on ne peut la supprimer. Descartes, Principes de la philosophie : « Il est si évident que nous avons une volonté libre, qui peut donner son consentement ou ne pas le donner quand bon lui semble, que cela peut être compté pour une de nos plus commune notion ». La liberté est donc une vérité première qui s'impose à l'esprit.

En ce sens, dire « je suis libre » est un principe métaphysique tout comme le « je pense donc je suis ».

En effet, avec le doute, l'homme prend conscience de sa liberté, car le doute entraîne une action de la volonté qui doit suspendre son jugement afin d'être autonome.

Il s'agit d'une liberté de la volonté. Ainsi, le droit va contre cette liberté absolue parce qu'il la limite, qu'il la légifère, qu'il lui impose des frontières à respecter.

La société est un carcan qui fait obstacle à l'expression de la liberté humaine. Cependant, cette liberté humaine absolue n'est-elle pas contestable ? L'homme n'est-il pas soumis à divers déterminismes ? 2-Cependant, le droit apparaît comme la condition de la liberté : Tout d'abord, l'obéissance aux lois universelles sert les intérêts privés. Selon Hobbes, le contrat social par lequel tout le monde accepte de transférer sa puissance naturelle à une autorité souveraine est avantageux pour chaque individu.

En effet, sans ce pacte social, c'est un état de guerre de tous contre tous qui règnerait parce que l'homme est un être qui cherche à accroître sa puissance et à satisfaire tous ses désirs.

Cela entraînerait des conflits perpétuels qui nuiraient aux individus.

Il est donc utile et avantageux de renoncer au droit d'agir à sa guise.

Obéir aux lois, c'est donc renoncer à la violence et. »

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