Le respect des règles de la logique limite-t-il la liberté de penser ?
Extrait du document
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VOCABULAIRE:
RÈGLE: Proposition indiquant la manière de se conduite (prescription morale) ou la démarche à suivre pour obtenir
un certain résultat (règles de l'art).
LIMITE (n.
f.) 1.
— Ce qui sépare deux portions d'espace ; par anal., ce qui borne une étendue, un temps, une
fonction.
2.
— Extension extrême d'une étendue, d'une faculté, sans que pour autant on ait à concevoir quelque
chose qui lui serve de borne ; en ce sens, KANT oppose limite à borne.
3.
— (Math.) Un nombre A est la limite d'une
série croissante S, si, quel que soit ∑ aussi petit que l'on veut, il existe toujours un nombre B appartenant à s, tel
que A - B < ∑.
PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par
opposition à l'animal.
Synonyme d'entendement, de raison.
PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de
la connaissance; unir des représentations dans une conscience.
LOGIQUE: a) Comme nom, science des lois de la pensée.
b) Comme adjectif, se dit d'un discours dans lequel les
arguments s'enchaînent de façon cohérente.
RESPECT : Sentiment éprouvé face à une valeur jugée éminente ou absolue, et qui conduit à s'interdire tout ce
qui pourrait lui porter atteinte.
Le respect est, selon Kant, le seul mobile subjectif possible de l'action morale
désintéressée, c'est-à-dire d'une action déterminée objectivement par la seule représentation de la loi ( ou impératif
catégorique).
Le respect est alors ce que l'on doit à autrui en tant que personne morale.
LIBERTÉ:
Ce mot, en philosophie a trois sens :
1° Libre arbitre.
Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun
d'eux.
2° Liberté de spontanéité.
S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être
contraint par une force extérieure.
3° Liberté du sage.
État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison.
Contre le sens commun, qui définit la liberté par la possibilité de l'assouvissement des désirs, Kant montre qu'il n'y a
de liberté que dans l'autonomie, c'est-à-dire l'obéissance à la loi morale, qui, issue de la raison, assure notre
indépendance à l'égard de tout motif extérieur et pathologique.
La liberté est alors non pas tant un fait qu'une exigence dont l'homme doit se montrer digne.
Respect
Chez Kant, le respect est un sentiment moral unique en son genre, en tant qu'il n'est pas issu de la sensibilité, mais
est produit par la raison pratique : il est ce que tout homme doit éprouver face à la loi morale.
Ainsi, seuls les êtres
raisonnables sont respectables au sens strict, et jamais les objets.
Les termes du sujet
1.
Cherchez une définition de «la» logique.
Quels sont les usages les plus courants de l'adjectif «logique»? Quels
sont les points communs et les différences entre ces différents emplois du mot «logique»?
2.
Citez quelques «règles de la logique».
3.
A quoi renvoie l'expression «liberté de penser» dans la vie courante? Cherchez des exemples précis à la fois de
manifestations et de limitations de la liberté de penser.
4.
Les mots «liberté» et «penser» recouvrent des réalités à la fois très complexes et très variées.
Que signifie
chacun d'eux lorsqu'ils sont associés dans l'expression «liberté de penser»?
Les présupposés du sujet
5.
Les règles de la logique que vous avez repérées en répondant à la question 2 sont-elles réservées aux
spécialistes (logiciens ou mathématiciens par exemple), ou peuvent-elles servir à quelque chose dans la vie
courante? Illustrez votre réponse par des exemples précis.
6.
La logique est parfois qualifiée d'«art de penser».
Pourquoi? Est-il contradictoire de qualifier d'«art» la logique,
habituellement présentée comme une science?
7.
Y a-t-il une contradiction entre «respecter des règles» et «être libre»? Justifiez votre réponse en vous appuyant
sur des exemples, sans vous limiter au domaine de la liberté de penser.
Éléments pour une problématique
8.
Peut-on penser sans aucune logique ? À quel(s) état(s) cela correspondrait-il ?
9.
À quelles conditions la pensée peut-elle conduire à la connaissance et à la vérité?
10.
Peut-on à la fois défendre le droit à la liberté de penser et fixer des limites à l'exercice de ce droit? Quelle que
soit votre réponse, appuyez vos arguments sur des exemples précis..
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