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Le progrès technique peut-il tenir lieu de morale ?

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« Introduction : 1/ Commençons par définir les termes : - La technique : est un ensemble d'instruments (outils, machines, logiciels...) et de savoir-faire, qui permettent d'obtenir un certain résultat. La technique est impersonnelle (pt être fabriqué identiquement par tous les individus compétents et outillés) La technique est effectivement un élément essentiel du progrès, pour l'individu comme pour la société. - La morale quant à elle semble pouvoir être comprise comme l'ensemble des devoirs, des obligations et des interdits qu'on s'impose, indépendamment de toute récompense ou sanction, espérance. à On peut à partir de là voir surgir un problème : ce qui s'impose comme un progrès est-il un bien ? Un progrès technique est-il un progrès moral ? La technique peut-elle nous dicter nos conduites, nous dire ce qu'il est bien de faire et de ne pas faire ? Les progrès dont elle fait preuve sont-ils à accepter en tant que tels ? 2/ On peut reformuler la question ainsi : Le progrès technique est-il à même de nous prescrire nos actions ? 3/ Le problème sous-jacent est le suivant : ce qui s'impose en fait vaut-il en droit ? 4/ Enjeu : Voir si, à une époque où la technique a une importance croissante, il ne faudrait pas corrélativement accorder une importance croissante à la morale ? I. Le progrès technique nous dit ce qui doit être Le progrès technique semble s'imposer à nous et il apparaît difficile de le refuser.

On peut en constater les effets bénéfiques dans notre vie quotidienne.

Il semble même que le refus de ce progrès soit condamnable. Ex : on peut combattre les maladies, garantir un meilleur confort aux individus, rendre la vie moins pénible. Cf : Auguste Compte : pour cet auteur qui distingue trois états par lesquels l'humanité (qu'on retrouve aussi en tout individu) passe, dans une ascension continue. La théorie des trois états de l'esprit humain, est comparée aux stades de l'évolution de l'homme : théologique, ou fictif, dans sa jeunesse; métaphysique, ou abstrait, dans son adolescence; et positif dans sa maturité qui devient l'âge de la science. Ce dernier état recherche le « comment » des choses et non le « pourquoi », car la nature des choses, l'absolu, l'explication universelle de la nature sont des utopies qui relèvent de la métaphysique et ne doivent pas être recherchés. Le progrès technique et scientifique sont en eux-mêmes des biens et nous imposent ce qui doit être.

Le progrès technique doit mener aux bonheur de tous. La condamnation morale de ces progrès semble difficile, ceux qui les refusent semble être ceux qui refusent la civilisation et ses bienfaits. II. Le progrès technique ne peut pas dire ce qui doit être Faut distinguer les effets bénéfiques du progrès technique de l'idée selon laquelle il pourrait tenir lieu de morale. Si les progrès techniques peuvent avoir des conséquences positives, cela n'implique pas que la technique puisse nous dire ce que nous devons faire. Descartes, dans le Discours de la méthode, dit qu'il veut nous rendre « comme maîtres et possesseurs de la nature ».

Ceci implique le mal, le pillage, et le saccage de la nature.

La seule technique sans la morale conduit au culte de l'utile et du rendement, à la détruite de l'humanisme au profit du machinisme, à la fin du rationalisme et à l'émergence de la barbarie et déraison. Ex : les guerres de plus en plus violentes. Nb : Néanmoins, il ne faut pas oublier le « comme » qui maintient une certaine distance. III. Il faut toujours juger des moyens et des fins de la technique pour ne pas qu'elle devienne inhumaine Le problème, c'est que la technique tend à s'autonomiser : les moyens tendent à nous imposer leurs fins, ou à valoir comme telles (l'efficacité devient une valeur en soi).

Le danger des techniques ne peut que s'aggraver in société technicienne qui prendrait les moyens pour des fins.

On assiste ainsi au renversement qui veut que nos techniques nous gouvernent, au moins autant que nous les gouvernons. Ex : les voitures menacent l'environnement, nos télés menacent l'intelligence. En fait, La morale est ce qui doit accompagner le progrès des techniques afin de poser des limites, de déterminer ce qui est condamnable ou pas.

Les sciences sans l'humanité sont inhumaines. Cf : François Dagognet, in Questions interdites, au sujet des problèmes de bioéthique.

L'auteur cherche à montrer, à partir de problèmes tels que ceux de l'avortement, qu'il est nécessaire que les progrès techniques soient accompagnés d'une réflexion morale et philosophique.

Dans ce cas par exemple, plutôt que de chercher à autoriser ou pas l'avortement en se demandant à partir de quand l'esprit apparaît, ou à partir de quel moment on peut dire que nous avons à faire à un individu, l'auteur préfère penser l'avortement à partir des relations humaines.

Si l'enfant n'est pas désiré par les parents, il vaut mieux qu'il ne naisse pas. Conclusion : Le progrès technique comme tel ne semble pas pouvoir tenir lieu de morale dans la mesure où il dit ce qui est mais. »

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