Le progrès technique entraîne-t-il la dévalorisation du travail humain ?
Extrait du document
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Termes du sujet:
PROGRESSER /PROGRÈS:
* Progresser: évoluer du moins bien vers le mieux, (s') améliorer.
* Progrès: 1) Passage graduel du moins bien vers le mieux, évolution dans le sens d'une amélioration.
2) Le Progrès:
marche en avant de la civilisation, par le biais du développement des sciences et techniques.
TECHNIQUE
Tout ensemble de procédés pour produire un résultat utile.
La technique moderne s'appuie sur la science; mais elle
s'en distingue puisque la science est un effort pour expliquer ce qui existe tandis que la technique cherche à
produire ce qu'on souhaite qui soit — qui n'est pas.
La technique peut se définir comme un vouloir, incarné en un
pouvoir par l'intermédiaire d'un savoir.
Comme adjectif: par opposition à esthétique, qui concerne des procédés susceptibles d'être développés et transmis,
et non des dons ou capacités innées.
TRAVAIL: Du latin populaire tripalium, «machine à trois pieux » destinée à immobiliser les chevaux pour les ferrer,
d'où « instrument de torture ».
Toute activité visant à la production d'une oeuvre utile.
Spécialement, ensemble des activités accomplies par
l'homme pour produire des biens et des services en contrepartie desquels il est rémunéré.
• Le travail est souvent associe a la peine et a la souffrance.
Dans la Bible d'ailleurs, Dieu punit le premier péché en
chassant Adam du jardin d'Eden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre stérile : « Tu gagneras ton pain à la
sueur de ton front ».
• Pour Marx, le travail humain contribue à transformer l'homme tout autant que la nature.
En
effet, contrairement à l'animal, qui agit par pur instinct, l'homme détermine dans sa conscience le but qu'il veut
atteindre avant de le réaliser.
« Ce qui distingue dès l'abord le plus mauvais architecte de l'abeille la plus experte,
écrit Marx, c'est qu'il a construit la cellule dans sa tête avant de la construire dans la ruche.
» • Le travail salarié
constitue, selon Nietzsche, « la meilleure des polices » : « il tient chacun en bride et s'entend à entraver
puissamment le développement de la raison, des désirs, du goût de l'indépendance ».
POUR DÉMARRER
Le mouvement continu qui tend à remplacer progressivement l'activité productrice de l'homme par celle de machines
ne conduit-il pas à enlever toute valeur à cette activité qui, à la limite, pourrait disparaître ? Ce sujet soulève le
problème, important dans nos sociétés, de l'évolution de la nature du travail humain.
La division du travail.
Dans la « République », Platon affirme que c'est « l'impuissance ù se trouve
chaque homme de se satisfaire à lui-même et le besoin qu'il éprouve d'une
multitude de choses.
» (Livre II) qui donne naissance à une cité.
Il y a trois
besoins fondamentaux : la nourriture, l'habitation, le vêtement.
A ces trois
besoins correspondent trois travailleurs, « le laboureur, le maçon et le
tisserand », auxquels « nous pouvons ajouter le cordonnier » par souci de
symétrie puisqu'il s'agit d'une reconstruction intellectuelle et non historique.
A
partir de là, Platon affirme que deux solutions sont possibles :
• Soit ces quatre activités sont confiées à chaque travailleur qui partagera
son temps de travail en quatre.
C'est ce qui se passe dans les communautés
agraires « primitives ».
• Soit chaque travailleurs se spécialise dans une des quatre activités et y
consacre la totalité de son temps de travail.
C'est ce qui existe dans les
sociétés actuelles.
C'est ce qu'on appelle la division sociale du travail .
D'abord elle correspond à la différence entre les aptitudes naturelles qui rend
les hommes complémentaires les uns des autres.
Ensuite la spécialisation dans
une activité déterminée y produit une plus grande habileté.
Enfin la
spécialisation fait l'économie des pertes de temps qu'occasionne le passage
d'un travail à un autre.
De plus il y a pour toute activité une saison.
Abordons le problème de la division du travail, cad la répartition des tâches
nécessaires et le problème général des conditions de travail.
On peut considérer la division du travail du point de vue de son efficacité pour la production des biens nécessaires à
la société, donc de son utilité économique.
Mais il faut aussi considérer les conséquences de la division du travail
sur la personne du travailleur.
L'utilité économique de la division en métiers paraît évidente : elle est la condition d'une production diversifiée et de
la satisfaction de besoins variés.
Considérée du point de vue du travailleur, elle implique un développement de
l'habileté individuelle et un perfectionnement des capacités.
La maîtrise d'un métier, qu'il soit manuel ou intellectuel,
permet une réalisation de soi et une reconnaissance sociale (ainsi, l'admiration pour le professionnalisme).
Aussi
l'ambition d'avoir un métier et d'y réussir est-elle autre chose que la volonté de gagner sa vie, même si la
spécialisation dans un métier, en interdisant par définition les autres, peut apparaître comme un enfermement dans
un seul domaine..
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