Le progrès historique, est il un mythe ou une réalité ?
Extrait du document
«
Analyse du sujet :
Du point de vue conceptuel :
Histoire/Progrès historique : L'histoire est la construction scientifique du récit du passé pour éclairer le présent.
Elle est la représentation que les historiens veulent la plus objective possible des faits passés, de leur déroulement,
elle est la mémoire de l'humanité.
Le problème est qu'elle reste faites par des hommes et souffre de la finitude de
leurs intellects.
Elle n'est donc pas exactement ce qui s'est passé mais ce que les historiens peuvent en dire...
Certains faits restent « page blanche ».
Le problème du progrès est sans doute le problème historique par
excellence : Si l'on représente le cours des choses, on est amené à lui donner un sens : tout semble aller vers le
même but (bon ou mauvais, progrès ou déclin).
On est donc amené à présenter l'histoire comme une totalité
constituée comme projet se déroulant d'étape en étape vers un but défini.
On prend chaque situation comme
déterminée par le but général de l'histoire, elle devient incohérente et perd de son intérêt (elle devient le récit d'une
pièce toujours déjà jouée, dont les hommes ne sont que les pions et leurs actions les étapes nécessaires de la
nécessité historique).Cette représentation permet de donner une cohérence au projet historique mais nie la liberté
humaine.
Si au contraire on considère toute les actions humaines comme indéterminées par la nécessité (libres
donc) on ne peut tirer aucun enseignement de l'histoire puisque son but nous est toujours caché et qu'elle perd
donc toute cohérence.
Mythe : Le mythe (muthos) s'oppose au discours rationnel (logos).
Le mythe met en scène les idées sous la forme
de personnages, il narre les aventures concrètes des divinités et des héros.
Le discours rationnel ne partage pas ce
goût pour le récit épique, il se fonde sur l'hypothèse, la vérification, la démonstration.
On oppose souvent le mythe
à la réalité, le mythe dans cette acception est le récit fantastique, le « mensonge » qui falsifie la vérité et obscurcie
donc la réalité à laquelle le discours rationnel tend à rendre justice.
Mais le mythe a une fonction populaire non
négligeable, il donne à entendre, il donne à réfléchir, il rend sensible certaines vérités aux âmes simples que le
discours rationnel ne permettrait de communiquer qu'au petit nombre.
Réalité : La réalité est ce qui est concrètement par opposition à l'illusion, l'apparence, le rêve, l'imagination.
Elle se
constitue de l'ensemble des faits réels.
Du point de vue formel :
« ou » : Il y a deux occurrences logiques du « ou » qui ne sont pas distinguée dans le lexique français : Le « ou »
exclusif (ou bien...
ou bien..., soit l'un soit l'autre) et le « ou » inclusif (soit l'un, soit l'autre, soit les deux).
Problématisation :
Nous interrogeons sur le progrès historique et sa réalité.
Le progrès historique est-il un mythe ou une réalité ? En
première analyse ne faudrait-il admettre que le progrès historique est une réalité en ce qu'effectivement on a
l'impression que selon certains critères, les sociétés humaines ont progressé vers la raison et le confort ? Mais d'un
autre point de vue ne faudrait-il reconnaître que si les hommes ont progressé sur certains points (raison, confort...)
d'autres choses ne changent pas voir même empirent (violence, armes atomiques...) ? Ne faudrait-il admettre alors
que le progrès historique est un mythe, une falsification ? Mais cette « falsification » ne peut-elle donner aucun fruit
? Quel sens donner donc au progrès historique ? Quelle fonction ce mythe qui tranche dans le réalité, peut-il avoir
pour l'humanité ? N'est-il qu'une illusion embarrassante, voire dangereuse ou peut-il être bénéfique à l'humanité ?
C'est ce que nous essaierons de comprendre pour finir.
Proposition de plan :
1 .
Le progrès historique est une réalité de l'Histoire du monde.
a) La tradition religieuse, voyait dans l'histoire le mouvement du déclin moral et spirituel de l'humanité.
Le premier
événement de ce déclin était « la chute », le péché originelle, quand Adam croqua le fruit de l'arbre de la
connaissance contre l'indication divine.
Dans cette perspective l'histoire est polarisée vers sa fin, vers l'apocalypse
et le jugement dernier.
Hegel s'est le plus brillamment opposé à cette thématique du déclin en forgeant le concept
de progrès..
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