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Le progrès des sciences doit-il nous faire douter de la certitude de leurs résultats?

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« Le progrès des sciences doit-il nous faire douter de la certitude de leurs résultats? Il faut d'abord comprendre la question, un peu subtile en apparence : s'expliquer comment le progrès de la science peut devenir une raison de douter de la science elle-même.

Simplement parce que l'on peut voir dans chaque progrès la négation des résultats précédemment acquis, la contradiction avec les anciennes théories. La science se renouvelle constamment.

L'élève qui lit ces lignes, s'il parle de physique, de chimie, etc., avec son père, ayant fait autrefois ses études, mais ne s'étant pas tenu au courant des travaux récents, déclare que son père a des théories arriérées, qu'il ne sait plus de physique ni de chimie.

On comprend donc le scepticisme de certaines personnes, dupes des apparences. Ce scepticisme n'est pas fondé.

On le prouve en étudiant la vraie nature des progrès de la science; en voyant sur quoi ils portent.

Ils consistent : 1° A trouver des relations ou lois nouvelles, â expliquer des faits jusqu'alors incompris, ce qui ne détruit pas les anciennes lois. 2° A généraliser davantage, à faire rentrer plusieurs groupes de faits ou de lois dans une formule plus compréhensive.

Toujours pas de contradiction. 3° A interpréter les faits encore mal connus par d'autres hypothèses (par exemple pour la lumière, celle des ondulations; pour l'électricité, celle des ions).

Il y a bien là quelque contradiction entre deux époques successives (il est certain que Lyell contredit Cuvier), mais on remarquera d'abord que la controverse porte sur des hypothèses explicatives, et non sur des faits acquis; ensuite qu'elle ne porte que sur l'interprétation des faits et non sur les lois déjà découvertes : l'hypothèse électrique des ions n'a pas supprimé les travaux des savants qui ont fondé cette partie de la physique, ni les applications qu'on en a faites. Développer ces deux points avec le plus d'exemples possible, et conclure que les progrès de la science constituent une évolution qui accroît et développe, et non une série de révolutions qui détruisent.. »

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