Le progrès des sciences a-t-il fortifié ou affaibli la preuve de l'existence de Dieu, dite des causes finales ?

« Le progrès des sciences a-t-il fortifié ou affaibli la preuve de l'existence de Dieu, dite des causes finales ? A.

— Il y en a qui prétendent qu'il l'a affaiblie.

La science, disent-ils, est l'ennemie de la finalité.

Tous les progrès de la science ont été des progrès du mécanisme.

A mesure qu'on a mieux connu le inonde, on a interprété dans un autre sens des laits qui semblaient..

auparavant.

des preuves de finalité.

L'horizon s'est élargi ; la terre et l'homme ont cessé d'occuper le centre des choses...

Le Transformisme, le Darwinisme ont, conquis beaucoup d'esprits a leurs explications mécanistes... B.

— Nous prétendons, au contraire, que le progrès des sciences et la connaissance scientifique du monde, loin d'affaiblir la preuve des causes finales, lui apporte chaque jour une nouvelle force et un nouvel éclat.

Montrer, en effet, que : a) La science, avec toutes ses découvertes et toutes ses hypothèses, ne diminue en rien la nécessité d'une cause première. b) La conception mécanique du monde n'exclut nullement la finalité, qui joue, au contraire, un rôle important dans la science . c) Cette finalité, grâce aux progrès de la science, se montre de plus en plus évidente et admirable.

(Merveilles non seulement du monde des infiniment grands; niais encore du monde des infiniment petits) : « En plongeant si bas dans la vie, dit un savant, je croyais y rencontrer le hasard, et j'y ai trouvé partout l'ordre le plus admirable.

Deus magnus in magnis maximus in minimnis, a dit un saint Père. d) En somme, tout, dans le monde physique, aboutit aux conceptions d'ordre, d'évolution et de progrès ; tout excite notre admiration.

pour la Cause première, qui réalise son plan par les voies les plus simples et les plus fécondes. Conclure en rappelant le mot de Bacon : « Si parfois le demi-savoir éloigne les hommes de la religion, la vraie science y ramène toujours.

». »