Le procès de Socrate ?
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«
Le procès de Socrate
À la fin du Ve siècle av.
J.-C., Athènes traverse une crise profonde dont elle ne se relèvera jamais réellement.
La
guerre contre Sparte (guerre dite du Péloponnèse) l'a ruinée.
Le parti démocratique accusé de la défaite et de la
corruption a été balayé momentanément par une camarilla d'aristocrates où Socrate comptait un
certain nombre de relations.
Lorsque ce gouvernement est balayé à son tour et que le parti démocratique revient au
pouvoir, Socrate devient prisonnier d'un règlement de comptes où les motifs politiques se mêlent aux motifs moraux
et religieux.
Des accusateurs portent alors sur la place publique des plaintes contre lui.
Trois chefs d'accusation lui
furent adressés:
¸ Socrate ne reconnaît pas les dieux de la cité:
¸ il veut en introduire de nouveaux;
¸ il corrompt la jeunesse.
Aux yeux d'un historien moderne, le procès de Socrate est de nature incontestablement politique: le philosophe paie
pour son influence et ses relations avec un parti qui a profité des troubles dans lesquels la cité se débat pour
asseoir une insupportable tyrannie.
Mais les chefs d'accusation lancés contre Socrate sont moraux et religieux.
L'accusation de corruption de la jeunesse vise directement l'influence, jugée pernicieuse, du philosophe auprès d'un
certain nombre de jeunes gens de riches familles.
Quant aux deux chefs d'accusation à contenu religieux, ils font
allusion au «démon» que Socrate disait entendre.
Mes accusateurs ont le pouvoir de me tuer; ils n'ont pas celui de me nuire.
Je ferai taire les médisants en continuant
de bien vivre; voilà le meilleur usage que nous puissions faire de la médisance..
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